105 fans | Vote

#305 : Le Sans Pareil

Henry reste reclus tout en pleurant la mort de la reine, une occasion que les ennemis de la Couronne saisissent afin de tuer plusieurs amis de la cour. Cromwell est perturbé lorsque Henry admet que sa nouvelle église possède plusieurs similitudes avec le catholicisme.

Popularité


5 - 3 votes

Plus de détails

Titre VO : Problems in the Reformation - Titre VF : Le Sans Pareil
Diffusion US : 3 mai 2009
Diffusion FR : 25 juillet 2010

Réalisé par: Jeremy Podeswa
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Sarah Bolger (Princesse Marie), Max Bown (Edward Seymour), Mark Hildreth (Reginald Pole), Charlotte Salt (Lady Ursula Midelton), David Bradley (Will Somers)

Henry VIII : Mon tendre amour… un jour je serai étendu à nouveau à vos côtés… Je vous le promets. Et nous dormirons ensemble pour l’éternité.

 

Londres, 1538… Un homme tire une charrette remplie de peau et bloque le passage.

Homme : Dégage la voix, mon vieux.

Homme 2 : Excusez-moi, Monsieur. Vous voulez passer ?

Homme : Evidemment que je veux passer. Dépêche-toi !

Homme 2 : Si je ne me trompe pas, Monsieur, vous êtes Sir Robert Packington, Monsieur. Membre du parlement et ami du Lord du Sceau privé. C’est cela, n’est-ce pas, Monsieur ?

Packington : Oui. Tout à fait. Je vous demande à nouveau de vous mettre sur le côté.

Homme : Vous êtes pressé, Monsieur ?

Packington : Oui, je suis pressé.

Homme : Ce n’est pas la peine. Ceci mettra un terme à votre hâte !

L’homme le tue et part en courant.

 

Cromwell : Le manant a-t-il été capturé ?

Risley : Non, Milord. Il s’est échappé par Cheapside. Les sergents d’armes a ses hommes dans toute la région.

Cromwell : Priez Dieu qu’ils le prennent ! Mais je suis sûr que M. Packington est en tout état de cause une victime innocente.

Risley : Alors pourquoi l’a-t-on tué ?

Cromwell : Pour m’adresser un message, je présume. Je ne manque pas d’ennemis, Monsieur Risley. Il n’y a rien de plus difficile que d’être le promoteur d’un nouvel ordre de chose.

Risley : Alors vous pensez que l’évêque Gardiner pourrait être derrière tout cela… ou bien Lord Suffolk ?

Cromwell : Je ne me livre pas à de telles conjectures. Je dirai que d’obscures forces opèrent, de l’extérieur et de l’intérieur de la cour, et elles doivent être contrecarrées. Mais nous devons rester prudent et ne rien faire avant d’être absolument certains de leur identité, ou de ce qu’ils veulent. En même temps nous devons nous mettre au travail pour trouver une nouvelle épouse au roi. Il est vrai qu’il a fini par avoir un héritier mais… un ne suffit pas. Pour être à l’abri il doit en avoir un autre.

Risley : Comment va le roi ?

Cromwell : Il reste seul et retiré. Certains disent en signe de deuil, et qu’il est anéanti. Personne n’a cure de lui. Sauf une.

Risley : Et laquelle ?

 

Le roi dessine quand un homme entre.

Henry VIII : Eh !

Homme : Majesté.

Henry VIII : Qu’en pesez-vous ?

Homme : Je ne pense pas. Etes-vous fou ? Penser est dangereux. Mais je vous fais un clin d’œil.

Henry VIII : Idiot.

Homme : Quoi ? Et vous alors ! Réfléchissez. Vous trouvez la femme idéale. Elle est douce… conciliante… elle a en plus de beaux têtons ! En plus de cela elle vous donne le fils que vous avez toujours désiré. Et vous l’avez laissée mourir ! Jésus miséricordieux ! Et c’est moi qui serais un idiot ? Et elle n’était pas la seule… Pauvre Katherine… abandonnée.

Henry VIII : Prenez garde.

Homme : Et l’autre, dont le nom… m’échappe. Sa tête lui a échappé. Perdue ! Perdue !

Henry VIII : Va en enfer !

Homme : Comment ? Aller là-bas ? Je pensais y être déjà ! Parce que, mon bon seigneur, il n’y a pas de doute, l’enfer est ici.

 

Lady Bryan et Lady Mary sont aux côtés du fils du roi, Edward.

Lady Bryan : Le pauvre petit ange. Il ne connaitra jamais sa mère.

Lady Mary : Si. Il la connaitra… par moi, à travers tous ceux qui ont connu sa gentillesse. Nous tous célèbrerons sa mémoire de façon tellement vivante qu’il lui semblera qu’elle est toujours parmi nous. Et elle sera encore jeune et belle quand il en entendra parler pour la première fois.

Lady Bryan : La résidence de ma maitresse sera maintenant bien sinistre. Le roi lui-même semble très attristé par sa mort mais il a ordonné… qu’aucun effort ne soit épargné pour protéger ce précieux joyau, son fils unique. Sa nouvelle résidence sera établie à Hampton Court ; c’est moi qui la dirigerai, et serai à la fois responsable de son entretien et de son éducation.

Lady Mary : Je ne vois personne d’autre que vous à qui l’ont puisse faire plus confiance, Lady Bryan.

Lady Bryan : A Dieu plaise, Lady Mary, qu’un jour prochain vous ayez vous-même un enfant. J’ai entendu parler d’un certain prince espagnol.

Lady Mary : En effet, mais rien n’est décidé. Et en même temps je retournerai à Hunson, vivre tranquillement à la campagne comme il sied à une dame anglaise, à condition que Lady Elizabeth puisse m’y suivre.

Lady Bryan : Alors, connaissant la jeune Lady, vous n’aurez pas du tout la tranquillité escomptée.

Lady Mary : Peu m’importe. Elle et mon frère Edward… sont, le roi mis à part, ma seule famille. Et je les chérirai tous. Oh, j’oubliais… Comment va votre fils, Sir Francis ? N’est-il pas en mission pour le compte du roi ?

Lady Bryan : Si fait, milady. Mais hélas, je n’ai pas de nouvelles de lui.

 

Caserta, Italie…

Homme : Sir Francis, je suis venu spécialement pour vous souhaiter la bienvenue à Caserta. Laissez-nous ! Puis-je voir vos passeports ?

Thomas Seymour lui donne.

Sir Francis : Voici mes lettres d’introduction auprès du prince de Naples. Vous ne me faites pas confiance ?

Homme : Il faut que je voie ces lettres.

Sir Francis : Et moi, j’ai besoin de voir le cardinal Pole.

Homme : Croyez-vous, Sir Francis, pouvoir m’intimider ?

Thomas Seymour ferme la porte soudainement.

Sir Francis : Vous voulez protéger un traitre ? Je veux savoir où il se trouve ! Je vous conseille de me le dire, ou bien, que Dieu me soit témoin, je vous tuerai, et j’ai le pouvoir de le faire en tout immunité. Alors il est… ? Il… est… ici ? Où est-il ?

 

Henry VIII : Il s’appelle le palais sans pareil.

Homme : Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas ?

Henry VIII : Non. Parce qu’il n’y a aucun endroit comme lui.

Homme : Mais il n’existe pas.

Henry VIII : Moi je le construirai.

Homme : Alors vous devrez construire un palais imaginaire. Et vous aurez besoin de personnes imaginaires pour le remplir.

Henry VIII : Non pas tant que ça !

Homme : Je crois que si. Parce que vous êtes vous, et moi j’en suis un autre, et toute la cour est imaginaire, tout ceci n’est… qu’un rêve.

Henry VIII : C’est tout ce que j’ai.

Homme : Alors continuez à rêver.

 

Valet : Bonne nuit, cardinal Pole.

Pole : Attendez. Attendez. J’en suis venu à avoir peur de ma propre ombre. Le Sceau papal. Le Saint Père en personne l’a bénit. Je me sens en sécurité quand je l’ai. Pouvez-vous dormir derrière la porte ?

Valet : Oui, Votre Eminence.

Pole : Alors, bonne nuit.

Valet : Bonne nuit, Eminence.

Le valet va s’allonger quand Thomas Seymour et Sir Francis arrivent pour capturer le cardinal Pole.

Thomas : Chut, ne bougez pas.

Sir Francis : Traitre !

Le cardinal Pole n’est pas dans sa chambre.

Thomas : Il s’est enfui.

 

Charles vient près de sa femme.

Charles : Mon cœur ? Tout va bien ?

Catherine : Oui. Non. Parfois je pense qu’en fait je ne veux pas de cet enfant dans mon ventre.

Charles : Oh mon amour, pourquoi dites-vous de telles choses ?

Catherine : Parce que je serais toujours poursuivie par les fantômes des autres enfants, des enfants assassinés. Non désiré, non aimé à cause des souvenirs sanglants qu’il suscite. Il serait préférable qu’il s’en aille avant que de naitre jamais.

 

Henry VIII : J’ai d’autres idées pour le palais. Je construirai de très beaux jardins pleins de bosquets, de recoins, de sentiers… Il y aura un bosquet de Diane où l’on verra la déesse dans son bain. Il y aura des statues partout, des fontaines, avec de l’eau jaillissante et des oiseaux de marbre qui feront jaillir l’eau de leurs becs. Qu’en dis-tu, bouffon ?

Homme : Tout me plait, chaque chose me plait sauf les bosquets. Les bosquets ne me plaisent pas. Ni les fontaines, ni les sentiers, ni les oiseaux de marbre. Tout le reste me plait !

Henry VIII : Vous ne comprenez pas. Le roi français, a un palais à Chambord que le monde entier lui envie. Mais le palais sans pareil le surpassera une centaine, un millier de fois.

Homme : Et puis… avec le temps… comme tout le reste il disparaitra. Comme les ruines de la Rome Antique, le colosse de Rhodes… toute chose ici bat tend à devenir ruine, autant les grands édifices que les fous qui les construisent. Et ainsi en peu de temps, ce sera vraiment le palais sans pareil, puisqu’il n’existera plus du tout. Un endroit vide, un néant, une idée verte dans une ombre verte.

Henry VIII : Et cependant… les gens diront… là autrefois existait un grand palais. Un palais dont la beauté était au-delà de toute beauté, un palais au-delà de toute comparaison, et le roi Henry le construisit, et ce sera comme s’il existait toujours.

Homme : Oh, certainement. Les seules choses qui existent vraiment sont celles qui sont dans la tête des gens. Et… vous n’avez jamais trouvé d’esprit si subtil qu’il puisse faire voler.

Henry VIII : A vous de jouer. Ne jouez pas le fou.

Homme : Pourquoi pas ?

Henry VIII : Vous perdriez la partie.

Homme : C’est vrai. Mais, hélas, je préfère perdre la partie que de perdre la tête.

Henry VIII : Bouffon.

 

3 hommes partent suivre un jeune garçon.

Homme : Gawen ! Vous arrivez tard. Votre maitre est bien Seymour, n’est-ce pas ? (Gawen essaie de s’enfuir) De quoi as-tu peur ? Pauvre Gawen !

 

Cromwell : De qui s’agit-il ?

Sergent : De Sir Gawen Carew. Un des hommes au service de Lord Seymour.

Cromwell : Pourquoi a-t-il été assassiné ?

Sergent : Ce pourrait être pour une question de dette de jeux, Milord.

Cromwell : Ce pourrait être ?

Sergent : Nous enquêtons, Milord.

Cromwell : Vous n’avez pas trouvé l’assassin ?

Sergent : Non, Milord. Bien qu’il pourrait bien s’agir d’un des hommes de Lord Suffolk.

Cromwell : Il est illégal de porter des armes à la cour quand le roi y est. Les châtiments sont sévères.

Sergent : Oui, Milord.

Cromwell : Et en ce qui concerne mon ami Monsieur Packington ? Avez-vous trouvé son assassin ?

Sergent : Non, Milord.

Cromwell : Non ? Il me semble, sergent, qu’en tant qu’homme chargé de maintenir l’ordre à la cour, vous manquez étrangement à vos devoirs. J’espère que vous allez maintenant arrêter, ce manant et éviter à l’avenir tout acte de violence, sinon vous paierez le prix de vos échecs.

 

Valet : Tout est en ordre. Vous pouvez entrer avec Sir Francis, Lady Bryan.

Lady Bryan : Merci. Par ici Francis.

Sir Francis : Maman… Qu’est-ce qui se passe ici ?

Lady Bryan : Le roi en personne a ordonné que toutes les chambres et les corridors proches des appartements du prince doivent être nettoyés au savon trois fois par jour. Le prince a aussi sa propre cuisine où tous ses repas sont préparés maintenant qu’il a été sevré du lait d’ânesse. Tout ce que vous avez pu toucher doit être lavé, et tout ce qu’il pourrait manger doit être goûté au cas où cela serait empoisonné. Son chambellan personnel surveille, ses repas, ses vêtements et ses bains journaliers.

Sir Francis : Il doit être l’enfant le plus propre de toute l’Angleterre.

Lady Bryan : Il est l’enfant le plus précieux de toute l’Angleterre. (Sir Francis s’approche du berceau pour voir l’héritier du trône quand Edward Seymour arrive) Milord !

Edward : Merci, Lady Bryan. Pourquoi êtes-vous venu ici ? Est-ce que le roi vous a enfermé dans la nurserie pour avoir laissé le cardinal Pole vous filer entre les doigts ?

Sir Francis : Sa Majesté a le souci d’assurer sa sécurité et le bien-être de son fils.

Edward : Elle n’a aucune raison d’être inquiète. La protection du prince est aussi ma priorité absolue, attendu qu’il est aussi de mon sang. A l’avenir, je vous invite, Sir Francis, de vous tenir éloigné de mon neveu, ainsi que de ma femme. Ai-je été bien clair ?

 

Valet : Le Lord Chancelier.

Cromwell : Ah, Richie. Je vous en prie, prenez place. Il y a du nouveau et je voudrais en discuter avec vous. Vous savez certainement que le roi a le projet de rénover une grande partie de son palais, et aussi d’agrandir Hampton Court.

Richie : Milord, j’ai déjà provisionné des fonds pour la réalisation de ce projet, ainsi que pour la construction du Palais de St James.

Cromwell : Bien. En voilà un autre.

Richie : Cette architecture est du pur fantasme ! Cela coûtera une fortune.

Cromwell : Le démantèlement des monastères a procuré à Sa Majesté une immense fortune.

Richie : Oui, mais doit-elle être dilapidée pour un… fantasme ? Vous ne pouvez pas… lui en parler ?

Cromwell : Richie… ce que le roi désire, le roi doit avoir sans avoir à discuter ou à parlementer. Il pleure encore la mort de sa femme adorée. Et il ne parle à personne à part Will Somers.

Richie : Will Somers ? Son fou ? Il ne parle qu’à son fou ?

Cromwell : Ce n’est pas la première fois. Cela lui arrive dans les situations extrêmes.

Richie : Et combien de temps cela durera ?

Cromwell : Je ne sais. J’espère qu’il s’en sortira, car sans lui… nous irons tous en enfer.

 

Henry VIII : Ecoute-moi, bouffon, il y autre chose que nous devons décider. Nous devons décider quels articles de Foi et quels commandements sont les plus importants pour notre nouvelle église, pour notre peuple afin qu’ils puissent emprunter le droit chemin. « Tu ne »… quoi ?

Will : Feras pas le bouffon ?

Henry VIII : « Désireras pas la femme de ton prochain ».

Will : A moins qu’elle ne soit très belle.

Henry VIII : « Ou ton serviteur… ou ta servante… ton bœuf », son cul à lui…

Will : Ou le cul de la femme de ton prochain ?

Henry VIII : Cesse tes facéties, bouffon. Sais-tu… sais-tu… que dans l’Exode il y a 613 commandements ?

Will : « Tu ne laisseras pas vivre une sorcière. »

Henry VIII : « Tu feras… trois jours de fête chaque année en mon honneur. »

Will : « Tu n’humilieras jamais… l’étranger ».

Henry VIII : « Qui aura commerce de chair avec une bête… sera mis à mort ».

Will : Baise les chèvres. Viole les pigeons.

Henry VIII : Tu ne devras pas vénérer le vicaire de Rome.

Will : Ou lui lécher le cul.

Henry VIII : Car à toi appartient le règne.

Will : Le pouvoir et la gloire.

Henry VIII : Amen.

Will : Voilà la doxologie !

Henry VIII : La doxologie ? Ce sont les couilles du chien. Elle me manque, Will… Elle me manque tant…

Will : Je sais. Mais elle aussi vous passera. Pourquoi continuez-vous de vivre dans l’obscurité ? Vous savez que le pays d’un roi affligé… n’est qu’une terre aride et désolée, avide de la pluie et de la grâce de Votre Majesté.

 

Garde : Sir… il y a une émeute. Vous feriez bien de venir en toute hâte.

Sergent : Qui que vous soyez, arrêtez ! Déposez vos épées à terre, au nom du roi ! Vous commettez une trahison ! Vous, Monsieur ! Jetez votre épée ! Faites-le sous peine de mort ! Déposez les armes.

Garde : Vous avez entendu le sergent ? Donnez-moi votre épée.

Homme : Très bien.

Mais l’homme ne dépose pas les armes, bien au contraire…

Cromwell : Allez. Allez, vite ! Allez !

Des renforts arrivent. Le sergent se bat contre plusieurs hommes et finit par être tué.

 

Hussey : Tant que le roi est indisposé, personne n’a autorité pour prendre des décisions en son nom.

Edward Seymour : Le prince, mon neveu est sous ma garde, et personne n’est ou ne sera plus autorisé à le voir sans une permission écrite de ma main.

Charles : Il est le fils du roi et propriété de l’Etat, et il n’est pas votre propriété, Monseigneur.

Valet : Le Lord du Sceau privé.

Cromwell : Mes Seigneurs. Votre Grâce. Je vous en prie, ne pouvons-nous pas maintenant avoir un retour à l’ordre ?

Hussey : De quel droit et sur ordre de qui, Monsieur le secrétaire, avez-vous convoqué le conseil du roi ?

Cromwell : Milord Hussey, comme vous le savez pertinemment, le roi s’est retiré du monde…

Hussey : Alors le seul fait que vous soyez mis vous-même au dessus de nous fait de vous un usurpateur.

Cromwell : En tant que Lord du Sceau privé je pense avoir le droit et la responsabilité en tant que tuteur légal de convoquer vos seigneuries à siéger au conseil. Messieurs… Messieurs. Vous comprenez certainement bien la nécessité d’un conseil : pendant l’absence du roi, des animosités se sont manifestées et des violences se sont produites à la cour, parmi lesquelles maintenant la mort du Sergent d’armes.

Charles : J’ai entendu que vos propres gardes sont très impliqués dans cette violence, Monsieur le secrétaire. D’aucuns disent qu’ils pourraient même l’avoir provoquée.

Cromwell : Si tout cela pouvait être prouvé, je perdrais certainement la confiance de vos Seigneuries. Mais je peux assurer à Votre Grâce que cela n’est pas vrai, et que d’autres feraient bien d’examiner leur propre conscience.

Charles : Qu’entendez-vous par là ?

Cromwell : J’entends par là que quelqu’un souhaite le désordre pour l’utiliser à son propre avantage.

Charles : Monsieur Cromwell, vos prétentions vous amènent bien trop haut au dessus de votre vulgaire et basse extraction. Avant que le roi n’aille mieux, vous ne convoquerez plus pour quoi que ce soit.

Hussey : Même pas pour une bataille de chiens !

Tout le monde se lève et part.

Rich : Pour l’amour de Dieu, avez-vous des nouvelles du roi ?

Cromwell : Oui. Il est en train de réécrire les prières au Seigneur et… les 10 commandements.

Rich : Comment ?

Cromwell : Absolument.

 

Edward Seymour dîne avec sa femme.

Edward : Comment étaient les langoustines ?

Femme : Délicieuses.

Edward : J’ai demandé à Sir Francis Bryan de se tenir éloigné d’ici.

Femme : Pourquoi ?

Edward : Il est dangereux.

Femme : Mais pas pour vous, non ? Certainement pas pour l’enfant.

Edward : Le roi l’écoute, ce qui le rend dangereux pour tous. Je serai obligé de le détruire.

Femme : C’est un pêché. Dommage ! Il me fait rire.

Edward : Je suis sûr qu’il fait rire beaucoup de dames.

Femme : Ce n’est pas une chose de très grande importance pour vous, n’est-ce pas, Edward…

Edward : Je crois qu’il y a des questions plus importantes, en effet.

Femme : Vous avez sans doute raison. Mais tant qu’il en sera ainsi… n’attendez pas de moi que je vous sois fidèle. Pourrais-je encore avoir des langoustines ?

 

Cromwell dort quand Will Somers, bouffon du roi, le réveille.

Will : Réveillez-vous, réveillez-vous ! Sa Majesté voudrait vous voir. Immédiatement.

 

Cromwell vient voir le roi comme lui a dit le bouffon.

Henry VIII : Monsieur Cromwell.

Cromwell : Majesté.

Henry VIII : Comment va le monde ?

Cromwell : Le roi de France a écrit à Votre Majesté pour vous féliciter de la naissance de votre fils.

Henry VIII : Dites à François… que la Divine Providence a mélangé ma joie avec l’amertume de la mort… de celle qui m’a donné tant… de bonheur. Dites à l’évêque Garden que je veux le voir. Je veux m’entretenir avec lui.

Cromwell : Certainement, Votre Majesté.

Henry VIII : Comment va mon fils ?

Cromwell : Tout ce qui est possible est fait pour protéger le prince, exactement selon les instructions de Votre Majesté.

Henry VIII : J’aime ce garçon. Si la moindre chose lui arrivait…

Cromwell : Majesté, je me demandais…

Henry VIII : Vous vous demandiez ? Dites-moi… qu’est-ce que vous vous demandez, M. Cromwell ?

Cromwell : Je me demande si Votre Majesté pourrait envisager un nouveau mariage. Après tout… en dépit de tout ce qui peut être fait pour protéger le prince…

Henry VIII : Je pourrais faire en sorte d’être dans cet état d’âme… pourquoi pas ? Que suggérez-vous ?

Cromwell : J’ai pris la liberté de demander à nos ambassadeurs en France et aux Pays-Bas à commencer à prendre des renseignements.

Henry VIII : Et ?

Cromwell : Les Français ont suggéré deux possibles épouses pour Votre Majesté. Marguerite, la fille du roi, et Marie, la fille du Duc de Guise. Notre ambassadeur en France chante les louanges de la seconde, bien qu’il semble qu’elle… soit déjà à moitié promise au roi d’Ecosse. Majesté ?

 

Lady Mary et Chapuys se promènent tout en discutant.

Lady Mary : Comment va le roi ?

Chapuys : Il est sorti seulement récemment de son isolement. On dit que, bien qu’il soit peu enclin à le faire… Le conseil l’exhorte à faire le pas extrême de se remarier.

Lady Mary : Un mariage ? Je suppose que vous ne savez rien sur mon mariage avec Don Luis ?

Chapuys : A ce sujet, Lady Mary, je suis désolé mais je n’ai aucune nouvelle pour vous… positive ou négative. Il semble que peut-être la question soit en suspens du moins pour le moment.

Lady Mary : Peut-être est-ce mon destin de ne pas me marier.

Chapuys : Non, gentille demoiselle. Non. Je suis certain que le roi décidera… d’organiser pour vous un mariage vraiment éclatant si ce n’est pas avec Don Luis, avec un parti encore meilleur.

Lady Mary : Je croyais avoir entendu de vous que Don Luis était inégalable.

Chapuys : Madame, je ne voulais pas…

Lady Mary : Non. Vous aviez de bonnes intentions. Vous avez toujours de bonnes intentions.

 

Henry VIII : La maison de la famille de Jane est à présent détruite. Où allez-vous, Lady Misseldon ?

Misseldon : Je vais vivre avec ma mère.

Henry VIII : Et le jeune homme à qui vous étiez fiancée ?

Misseldon : Robert Tavistock ? Je ne crois pas qu’il soit très intéressé par moi.

Sir Francis : Alors c’est un imbécile.

Misseldon : Vous êtes gentil de le penser, Sir Francis.

Henry VIII : Il est si fou qu’il refuse un titre de noblesse, et une des abbayes confisquée, en cadeau… s’il accepte de vous épouser ?

Misseldon : Majesté, il aurait une bien piètre opinion de lui-même s’il devait accepter des cadeaux pour m’aimer. Votre Majesté a été plus que généreuse et gentille, mais je suis décidé à m’en tenir à mon projet, de retourner à la maison et de voir ce qu’il adviendra de moi.

Henry VIII : Dans l’état dans lequel je me trouve en ce moment… Vous n’auriez pas pu avoir dit quelque chose de plus admirable. Vous pouvez y aller avec toute notre affection et notre bénédiction. Restez seulement une nuit de plus. (Il rejoint Sir francis qui l’attendait plus loin, laissant Misseldon) Pole, le traitre, vous a échappé.

Sir Francis : Oui. Quelques uns de nos agents le recherchaient. Mais il est parti se cacher en Italie. Probablement qu’à présent il est assis dans le giron du Pape.

Henry VIII : Sa trahison m’attriste. C’est tout de même malheureux que… la folie de Pole, d’un seul dément, ou mieux, d’un imbécile, puisse être à la ruine d’une famille aussi importante. Bien que je ne puisse l’atteindre… je jure que je l’obligerai à manger son propre cœur.

 

Rome, Italie…

Von Waldburg: Aujourd’hui, le Saint Père vous a mentionné dans sa prière. Il a rendu grâce à Dieu que vous soyez sain et sauf.

Pole : J’étais sûre que mon heure était venue.

Von Waldburg : La mort n’est pas encore à l’ordre du jour pour vous. Dieu a quelque chose d’autre derrière la tête. Sinon, comment expliquer autrement que vous ayez survécu miraculeusement ?

Pole : Mon frère, Lord Montague, m’a envoyé une lettre.

Von Waldburg : Montrez-la-moi. « Je t’envoie la bénédiction de Dieu… et la mienne, bien que de mon espoir de trouver un réconfort en toi… se soit transformé en douleur. Je ne parviens pas à croire, qu’à cause d’une mission que l’évêque de Rome t’a confiée, tu doives résider avec lui cet hiver. Si tu continues dans cette voie, alors adieu toutes mes espérances ! Que Dieu sauve ta mère et toute ta famille. »

Pole : Que dois-je faire ?

Von Waldburg : Cette lettre n’a pas été écrite par votre frère, mais lui a été dictée par Cromwell, le messager de Satan. Ne laissez jamais le démon vous tromper, ni par des menaces ni par des promesses. Le prix de votre âme est une constante vigilance. Si vous baissez la garde, ne serait-ce qu’un instant, le Diable il se glissera comme un serpent dans votre bouche. Et dès lors parlera pour toujours à votre place.

 

Henry VIII : Monseigneur… vous et votre comité ont été chargés d’examiner, et de déterminer la doctrine de l’Eglise d’Angleterre. Mais il me semble que vous ne soyez d’accord sur rien.

Evêque : Votre Majesté… Il y a toujours des… différences théologiques fondamentales entre les membres de l’assemblée.

Henry VIII : J’en suis conscient. Mais j’ai de moins en moins de patience… et je ne tolèrerai plus de divisions. J’ai formulé 6 questions doctrinales fondamentales. Les réponses à ces questions constitueront la base de notre Foi.

Evêque : Certainement. Il sera fait conformément aux souhaits de Votre Majesté. Je vais me rendre immédiatement à Canterbury pour m’entretenir avec l’archevêque.

Henry VIII : Milord… Epargnez-vous le voyage. Je pense que nous nous comprenons très bien. Laissons l’archevêque Cranmer s’occuper de son jardin. Ce n’est pas la peine de le déranger. Etes-vous d’accord ?

 

Evêque : Votre Majesté, voici les 6 articles de Foi, sur lesquels l’Eglise d’Angleterre de Votre Majesté sera construite et établie.

Henry VIII : Lisez-les.

Evêque : Le premier article concerne la vérité Transsubstantiation de Dieu. Par la consécration du pain et du vin pendant la Sainte Messe, se produit une transformation dans toute la substance du pain qui devient le corps du Christ Notre Seigneur, et une transformation dans la substance du vin, qui devient Son sang. Le châtiment pour la dénégation de ceci est la mort par les flammes même après avoir abjuré. Le second article concerne l’interdiction faite aux fidèles d’accéder au calice, lors de la communion. Parce que si nous leur offrions le sang du Christ, ils perdraient tout leur respect pour les Saints Sacrements, et la force du sang serait annihilée. (Henry VIII déchire la nuisette de Misseldon) Le troisième article prescrit la continuation de la validité du vœu de célibat pour tous, prêtres et religieuses. Car, Saint Paul n’a-t-il pas dit : « Celui qui n’a pas de femme est disponible pour les œuvres du Seigneur, et peut Le servir. Mais celui qui a une femme, n’est disponible que pour les œuvres terrestres. Tous les prêtres qui sont mariés devront donc abandonner leurs femmes, sous peine de mort. Le quatrième article concerne l’observation du vœu de chasteté. Un prêtre qui fait vœu de chasteté, et viole un tel vœu se rend assurément coupable d’un pêché contre la religion. Revenir sur un vœu fait à Dieu et languir dans la fosse de la luxure, signifie suivre volontairement le Diable jusqu’aux portes de l’Enfer. Le cinquième article décidé ici concerne la continuation des messes privées grâce auxquelles les bons chrétiens peuvent recevoir à la fois pieuses et considérables consolations, et bénédiction pour leurs âmes. Le sixième article confirme l’importance de la confession. « Confitemini alterutrum peccata vestra » Vous vous confesserez vos pêchés les uns aux autres. Quiconque ira à l’encontre de ces articles sera considéré comme hérétique, à l’instar de ces extrémistes luthériens qui infestent ce pays. Le châtiment pour la transgression est la mort par pendaison, éviscération et écartèlement, ainsi que la confiscation des biens et propriétés. Tout homme… qui décidera de fuir l’Angleterre pour refuser ces nouveaux articles, sera considéré comme un traitre à la commission, et souffrira en conséquence, le terrible destin réservé aux traitres.

Henry VIII : Merci, Monseigneur.

Charles : Nous nous devons de remercier Votre Eminence de votre dur labeur, et de votre sagesse manifeste. Nous avons ici 6 articles à l’ensemble desquels nous pouvons adhérer sans inquiétude.

Henry VIII : Il y a un dernier amendement. Dorénavant la prière au Seigneur sera augmentée de la doxologie : « Parce qu’à Toi appartient le règne la puissance et la gloire. » Amen. Mes Seigneurs, Eminences, Votre Grâce… Maintenant que ces points sont fixés, poursuivons maintenant avec une absolue diligence tous ceux qui se lèveront effrontément contre nous.

 

Cromwell : Ce ne sont pas là seulement 6 articles… mais les 6 lanières d’un fouet.

Rich : Cranmer devra renvoyer sa femme et son fils en Allemagne… sous peine d’être brûlé vif.

Cromwell : Ce n’est pas seulement ça, Monsieur Rich. Les messes privées, la confession, le corps et le sang du Christ, ce sont des décisions catholiques. Il a annulé tous les changements. C’est la fin de notre réforme.

Rich : Pourquoi ?

Cromwell : Parce que, en son cœur, il est toujours resté un fervent catholique. Cette seule chose mise à part ; c’est qu’il n’aura plus ni Pape, ni Luther, ni quiconque au dessus de lui.

 

Le bouffon est assis sur le trône du roi et rigole.

 

FIN

Kikavu ?

Au total, 35 membres ont visionné cet épisode ! Ci-dessous les derniers à l'avoir vu...

belle26 
07.05.2023 vers 16h

wolfgirl88 
05.07.2022 vers 10h

parenthese 
30.06.2022 vers 10h

whistled15 
17.12.2021 vers 16h

Mathry02 
25.02.2020 vers 20h

catgir2 
09.06.2018 vers 21h

Derniers commentaires

Avant de poster un commentaire, clique ici pour t'identifier.

Sois le premier à poster un commentaire sur cet épisode !

Contributeurs

Merci au rédacteur qui a contribué à la rédaction de cette fiche épisode

grims 
Ne manque pas...

Rejoins l'équipe HypnoCheck pour vérifier les informations des épisodes de la citadelle.
L'équipe HypnoCheck recrute ! | En savoir plus

L'équipe HypnoDiff, chargée de la saisie des synopsis et des news diffusions, recrute.
L'équipe HypnoDiff recrute ! | Plus d'infos

Le nouveau numéro d'HypnoMag est disponible !
HypnoMag | Lire le nouveau numéro !

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Actualités
Nouveau sondage

Nouveau sondage
Locksley a eu la gentillesse de mettre en place un nouveau sondage que je vous propose. Cette fois,...

Animation Doctor Who : Un personnage de la série dans le Tardis ???

Animation Doctor Who : Un personnage de la série dans le Tardis ???
Le 14ème Docteur vient de reprendre les commandes du Tardis, mais ce dernier est lassé de n'avoir...

Nouveau sondage autour de la disparition de la reine Elizabeth

Nouveau sondage autour de la disparition de la reine Elizabeth
La Reine Elizabeth nous a quittés. En digne descendante des Tudors, elle laisse une empreinte...

Nouveau sondage

Nouveau sondage
Un nouveau sondage est disponible ; c'est cinto qui nous le propose :  comment qualifieriez-vous...

The Tudors disponible en intégralité sur MyTF1

The Tudors disponible en intégralité sur MyTF1
Les 4 saisons de la série The Tudors sont disponibles sur My TF1 à partir du 12 novembre et ce...

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage
HypnoRooms

CastleBeck, Avant-hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !