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#209 : Ambitions contrariées

Anne a perdu un fils et avec lui sa dernière chance à un mariage durable avec Henry. Les Seymours reçoivent des appartements à la Cour et semblent probablement remplacer le Boleyns dans les faveurs du roi. Plusieurs personnes à la Cour commencent à agir contre la reine Anne, qui est accusée d'adultère. La reine, ainsi que ses prétendus amants sont arrêtés et sont tous condamnés à mort, y compris Anne.

 

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Titre VO: The Act of Treason - Titre VF: Ambitions contrariées
Diffusion US: 25 Mai 2008
Diffusion FR: 2 Mars 2009

Réalisé par: Jon Amiel
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Stephen Brennan (John Seymour), Joanne King (Jane Parker), Max Brown (Edward Seymour), Laura Jane Laughlin (Margaret "Madge" Sheldon), David Alpay (Mark Smeaton), Padraic Delaney (George Boleyn), Anita Briem (Jane Seymour),  Anthony Brophy (L'ambassadeur Chapuys), James Gilbert (William Brereton), Rod Hallet (Sir Richard Rich), Raad Rawi (L'ambassadeur italien), Kate Duggan (La princesse Elizabeth), Stephen Hogan (Sir Henry Norris), Jonathan Ryan (L'ambassadeur français)

GENERIQUE

 

Une autopsie de l'enfant qu'Anne a perdu est pratiquée. 

Homme : L’enfant était un mâle, d’environ 4 mois. Cependant, le fœtus avait des déformations, des difformités. Peut-être, après tout, la fausse couche de la reine était-elle, en fait, une bénédiction. (Le roi soulève le drap qui enveloppe le fœtus et dégoûté fait signe de l'en débarrasser) Majesté.

 

Anne Boleyn croise l’ambassadeur de France.

Anne : Je vous en prie, il faut que le roi François accepte le mariage de son fils avec Elizabeth pour que je ne perde pas tout, ce que je crains tout proche, car je suis dans une peine et un trouble plus grand même qu’avant mon mariage. Je ne peux en dire plus ni coucher sur le papier mes peurs, mais s’il vous plait, après tout ce que j’ai fait pour la France, si vous m’aimez, faites pour moi de votre mieux pour l’amour de Dieu.

Elle part, laissant l'ambassadeur stupéfait.

 

Cromwell reçoit le frère de Jane Seymour.

Valet : M. Edward Seymour.

 

Cromwell : Monsieur Seymour !

Edward Seymour : Monsieur le secrétaire...

Cromwell : Nous ne nous connaissons pas bien, mais nous apprendrons. Je n’en doute pas.  C’est la volonté du roi de vous nommer membre de la Chambre privée. A ce titre, vous servirez le roi chaque jour et autant qu’il souhaitera vous utiliser. C’est, vous le comprendrez, une situation spéciale et privilégiée.

Edward Seymour : Je comprends parfaitement. Et j’en suis très honoré, M. le secrétaire.

Cromwell : Encore une chose, Sa Majesté m’a indiqué qu’il souhaiterait, de temps à autre, courtiser votre soeur. Mais, pour éviter tout scandale l’impliquant avec votre fille, ce sera en présence d’un membre de votre famille. Dans cette optique, je suis très heureux de vous offrir, à vous et votre famille, mes appartements privés au Palais. Il se trouve qu’ils communiquent avec les appartements du roi par un couloir des plus discrets.

Edward Seymour : Vous êtes des plus généreux, M. le secrétaire. Je suis sûre que mon père aimera vous rendre la pareille.

 

Henry VIII se fait coiffer.

Henry VIII : Vous avez donné vos appartements aux Seymour ?

Cromwell : Oui, Votre Majesté.

Le roi tape sur la main de son serviteur.

Henry VIII : Crétin. (Il prend un papier sur son bureau tout en parlant à Cromwell) Nous venons de donner notre consentement royal à l’acte de démantèlement de l’évêché de Norwich, à Lynn. Le nouveau bénéficiaire doit être Thomas Boleyn, comte de Wiltshire. Je prévois également de lui donner deux des abbayes dissoutes. Vous devez l’informer de sa bonne fortune.

Cromwell : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Personne ne doit connaître nos projets, M. Cromwell.

 

Chez les Seymour…

John Seymour : Viens ici, Jane. Laisse-moi te regarder. Tu es magnifique. Prête ?

Jane Seymour : Oui.

John Seymour : Nous y allons ?

John accompagne Jane dans la chambre du roi.

Henry VIII : Jane.

Jane : Majesté.

Henry VIII : J’ai quelque chose pour vous. (Il lui montre un bijou) Ouvrez-le.

Elle l’ouvre et y trouve un portrait du roi Henry VIII.

Jane : Merci. Je le garderais toute ma vie. Et si un jour, on ouvre ma tombe, on le trouvera tout près de mon cœur.

Ils sourient. 

 

Henry Norris salue la reine après avoir parlé à Madge.

Anne : Je me demande pourquoi, après tout ce temps, il n’épouse pas Madge ?

Servante : Je pense que Norris vient ici plus pour vous que pour Madge.

Anne : Pour moi ? (La servante lui chuchote quelque chose à l’oreille) Les appartements de Cromwell ? (Anne, furieuse, se lève et va voir Jane Seymour) Qu’est-ce que c’est ?

Jane : Un médaillon, Votre Majesté.

Anne : Montrez-le-moi. (Jane lui montre) Montrez-le-moi. (Jane s’approche d’Anne, qui saisit le bijou)

Anne le regarde, l’ouvre et voit la photo du roi. Elle tire dessus pour le casser et l’enlever du cou de Jane, se coupant. Elle le lance à terre et une personne le récupère une fois la reine partie.

 

Anne Boleyn entre dans le bureau de Cromwell.

Valet : M. le secrétaire ?

Cromwell : Majesté. (Anne demande aux valets de sortir) J’ai de bonnes nouvelles pour Votre Majesté. L’acte de dissolution des monastères vient de passer au Parlement. Notre réforme se développe.

Anne : On m’a dit que le roi a déjà vendu l’abbaye de Sawley dans le Yorkshire à un de ses courtisans, quant bien même l’acte n’est pas encore enregistré et ce, sur votre conseil insistant. Notre réforme n’avait pas pour but les gains personnels. Les établissements religieux ne devraient pas être vendus mais transformés pour un meilleur usage.

Cromwell : Les biens confisqués seront affectés à la discrétion de Dieu et au profit de ce royaume, qui est aujourd’hui petit mais qui, un jour, dépassera même l’Espagne.

Anne : Est-il vrai que vous avez donné vos appartements aux Seymour ? (Cromwell ne répondant pas, elle le saisit par le col) Je suis la reine d’Angleterre, vous allez me répondre. Est-ce vrai ?

Cromwell : Oui, c’est vrai.

Anne : Vous êtes allé trop loin, M. Cromwell. Croyez-moi, vous vous êtes mis en très grand danger. Vous me croyez ? Ou considérez-vous que je n’ai plus le pouvoir de vous écraser ? Ce serait une erreur facile à faire, M. Cromwell.

Elle sort du bureau de Cromwell.

 

Madge interpelle Jane Seymour.

Madge : J’ai pensé que vous aimeriez récupérer ceci.

Jane, embrassant le médaillon : Merci.

 

Cromwell dîne quand il demande soudainement à ses serviteurs de débarrasser la table en vitesse.

Valet : Bonsoir Excellence. Puis-je vous débarrasser ? Son Excellence, l’ambassadeur impérial.

Cromwell : Eustache ! C’est si gentil de venir jusqu’à Shoreditch.

Chapuys : Croyez-moi, j’irai beaucoup plus loin, M. le secrétaire, pour le plaisir de parler avec vous. Puis-je être direct ? Est-il vrai que vous vous êtes… heurté avec la reine Anne ?

Cromwell : Oui. Je crois qu’elle me hait. Elle veut me voir exécuté.

Chapuys : Vous n’avez pas peur ?

Cromwell : Non. J’ai si confiance en mon Maître que j’aime à penser qu’elle ne peut pas m’atteindre.

Chapuys : Quoi qu’il en soit, je ne peux que vous souhaiter une maîtresse plus aimable, plus reconnaissante pour… les services que vous avez rendus au roi.

Cromwell : Pour la beauté du raisonnement, supposons que le roi… envisage… de prendre une autre femme ?

Chapuys : Ce serait tout à son avantage. Car voici un roi en mal de descendance mâle, et qui sait très bien que son mariage actuel ne sera jamais légitimé.

Cromwell : Le roi vous réclame à la cour. Je suis certain qu’il souhaite confirmer la nouvelle alliance avec l’Empereur. Ce qu'il veut vous dire d'autre, je l'ignore.

Chapuys : Alors je suis impatient de le découvrir, M. le secrétaire.

 

Une servante annonce une visite à la reine Anne.

Anne : Lady Rochford. Que puis-je pour vous ?

Lady Rochford : Vous pourriez demander à votre frère d’être gentil avec moi. Il est cruel en tous points.

Anne : Allons, je ne vous crois pas.

Lady Rochford : Il en a choisi d’autres que moi. (Mark la salue de loin) Vous ne comprenez pas. Il ne me traite pas comme son épouse, au contraire du roi avec vous.

Anne : Laissez-moi vous dire quelque chose, Lady Rochford. Le roi ne peut pas satisfaire une femme. Il n’en a ni l’habileté ni la virilité.

 

Thomas Boleyn discute avec Anne dans sa chambre.

Thomas Boleyn : Nous devons renoncer à l’idée d’alliance avec la France. Le roi semble implacablement contre. Il semble de plus en plus s’orienter vers une nouvelle alliance avec l’Empereur. Tu m’écoutes ?

Anne : Oui, Père.

Thomas : Le pays semble également préférer l’alliance avec l’Empereur. Alors, ça ne sert à rien de lutter contre les moulins.

Anne : Non.

Thomas, saisissant son bras : L’ambassadeur impérial va être reçu à la cour. Tu seras aux petits soins pour lui. D’abord, en l’invitant à t’embrasser. Puis le roi et toi allez déjeuner avec lui, et tu diras quelques méchancetés contre les Français devant les autres ambassadeurs. Dis qu’ils ont trahi votre confiance, que ce sont des faux amis, des hypocrites, même si tu ne le penses pas.

Anne : Oui, Père.

Thomas : Nous sommes arrivés de si loin, personne n’aura le droit de nous détruire. Personne ! Tu comprends ?

Anne : Je comprends.

 

L’ambassadeur Chapuys arrive suivi du roi Henry VIII et de la reine Anne Boleyn.

Valet : Son Excellence, l’ambassadeur impérial.

Wyatt surprend Mark.

Mark : Dieu ! Vous m'avez fait peur.

Valet : Leurs gracieuses Majestés.

Anne : M. Chapuys déjeune sûrement avec nous après la messe ? (Elle se reetourne pour le voir) Mais il s'en va !

Henry VIII : Pas sans de bonnes raisons.

Wyatt : Il se passe quelque chose, Mark. Mais je ne sais pas quoi.

 

Mark joue du violon à une soirée. Thomas Boleyn va parler à l'ambassadeur Chapuys.

Thomas Boleyn : Eminence. Je sais qu’il y a eu, dans le passé, des malentendus entre ma famille et vous. Quelques mots excessifs qui n’auraient pas du être prononcés et qu’on regrette maintenant. Mais nous vivons dans la vraie vie, il faut prendre nos amis tels qu’ils sont. Je sais que l’Empereur veut protéger ses liens commerciaux avec l’Angleterre. Il est évident que ma famille est en situation de l’aider et que nous sommes décidés à le faire.

George Boleyn : Alors, portons un toast à ce nouveau départ, à notre nouvelle amitié et à un futur mutuellement fructueux.

Ils trinquent.

Anne : D’où êtes-vous, Excellence ?

Homme : Je suis le fier ambassadeur de Milan, Madame.

Anne : Ah, Milan… Vous avez été occupés par les Français ?

Ambassadeur de Milan : Hélas, les troupes françaises sont toujours là.

Anne : Vous serez d’accord avec moi, alors, pour dire qu’en tout les Français sont décevants. En fait, quelqu’un ici peut-il dire me dire que les Français sont autre chose que des hypocrites et des menteurs ? Sont-ils toujours francs ? Combien de traités honorés, combien de promesses tenues ?

L'ambassadeur de France s'en va, vexé.

Edward Seymour : M. Cromwell, que va-t-il se passer ?

Cromwell : Sa Majesté va bientôt donner audience à l’ambassadeur. C’est ce que nous attendons.

Valet : Votre Excellence, suivez-moi.

Chapuys : Pardonnez-moi.

Chapuys est introduit  auprès du roi.

Henry VIII : On me dit que votre Maître est impatient pour l’alliance.

Chapuys : Il l’est, Votre Majesté.

Henry VIII : Dans quels termes ?

Chapuys : Ceux que nous a soumis M. Cromwell. La reprise des relations entre l’Angleterre et Rome, l’inscription de Lady Mary dans la ligne de succession, et le soutien de l’Empereur dans sa guerre contre la France pour Milan. (Henry sourit) En ce qui concerne Lady Mary, j'ai une théorie: il se peut que Dieu ne vous ai pas envoyé de descendance mâle parce qu’il pense que l’Angleterre devrait avoir une succession féminine.

Henry VIII, furieux : Que sous-entendez-vous, Excellence ? Que je ne suis pas un homme comme les autres ? C’est ça ? C’est ça ?! Vous ne connaissez pas tous mes secrets. (Chapuys part, mais Henry le rattrape) Je veux tout par écrit, toute la proposition de l’Empereur.

Chapuys : C’est impossible, Votre Majesté.

Henry VIII : Vous me prenez pour un enfant qu’on gronde puis qu’on console ? Si votre Maître veut traiter avec moi, il doit d’abord s’excuser pour tout ce qu’il m’a fait subir par le passé. Il doit accepter la reine Anne. (Il repousse Chapuys) Je n’ai rien d’autre à dire à votre Maître.

Cromwell : Les Princes ne sont pas comme nous, et pas très faciles à comprendre. Messieurs.

Charles va voir Henry.

Henry VIII : Votre Grâce.

Charles : Majesté. Je suis votre plus vieil ami et votre plus loyal sujet c’est pourquoi je pense que c’est mon devoir, douloureux, de porter à votre connaissance quelques vérités.

Henry VIII : « Vérité », disait Pilate en plaisantant. Quelle est la vérité ?

Charles : Des rumeurs sur le comportement de la reine prétendent qu’elle distrait des hommes dans ses appartements, flirte et partage son intimité avec eux…

 

Réunion de ministres...

Henry VIII : Messieurs, ce royaume est en péril et en danger. Mais pas du fait de nos ennemis ou d’étrangers diaboliques. On a porté à ma connaissance que des actes de trahison et d’autres offenses ont été commis par certains à qui nous offrions amour et confiance, des membres de notre propre Cour. M. Rich, en tant que procureur général, je vous désigne, vous et M. Cromwell, pour conduire une commission d’enquête afin d’établir si ces offenses sont avérées. Bonne journée, Messieurs.

 

Cromwell interroge Sheldon.

Cromwell : Lady Sheldon, je vous engage à ne répéter à quiconque ce qui se passe aujourd’hui entre nous. Vous vivez dans l’intimité de Sa Majesté la reine. Ne l’avez-vous jamais vue se distraire avec des hommes dans des conditions que vous pourriez considérer comme inappropriées ?

Sheldon : Non.

Cromwell : Vous en êtes sûre ?

Autre servante de la reine : Oui.

Rich : Je dois vous avertir, Madame, que cacher la vérité aux enquêteurs du roi c’est se rendre coupable de trahison, qui est punie par la pendaison.

 

Jane rejoint le roi dans sa chambre.

Henry VIII : Jane ! J’ai de bonnes raisons de vous demander de quitter Whitehall pour un temps. Retournez chez votre père.

Jane : Je vais partir. Je ferais, bien sûr, tout ce que Votre Majesté me demandera, mais...

Henry VIII : Je veux vous dire… en ce monde incertain, vous représentez pour moi l’innocence, tout ce qui est bon, immaculé, non corrompu. Ce ne sera pas long. Et ensuite... (Il saisit le médaillon) Nous pourrons satisfaire les désirs de nos cœurs. Allez.

 

Cromwell et Rich interrogent toujours Sheldon.

Cromwell : Vous en êtes certaine ? Parlez !

Sheldon : Il est vrai que certains hommes venaient dans les appartements de la reine à des heures indues. Et parfois, elle flirtait avec eux, mais…

Cromwell : Leurs noms ?

Sheldon : Le comte de Withchire, bien sûr.

Cromwell : Et ?

Sheldon : Et Sir Henry Norris…

Cromwell : Et ?

Sheldon : Le valet du roi, Brereton…

Cromwell : Et ?

Sheldon : Mark Smeaton, le musicien…

Cromwell : Et ? Et ?!

Sheldon, en pleurs : Je l’ai vue étreindre et embrasser son frère.

Cromwell : Son frère ?

Sheldon : Mais je n’en ai rien déduit…

Cromwell : Vous croyez que c’est vrai ?

Lady Rochford : Oui, je crois que c’est vrai.

Cromwell : Vous pensez que votre mari a commis un inceste avec la reine ?

Lady Rochford sourit en regardant Cromwell.

 

Mark Smeaton vient voir Cromwell.

Mark : Il y a quelqu'un ? Il y a quelqu'un ? (Apercevant Cromwell) Que me vaut ce grand plaisir ?

Il est escorté de 2 valets qui l’assoient à la table et l’attachent.

Mark : Ai-je fait quelque chose ?

Valet : Du calme, M. Smeaton.

Mark : Que faites-vous ?

Cromwell : Je veux savoir quand et combien de fois vous avez couché avec la reine.

Mark : Je n’ai jamais couché avec la reine. Je n’ai jamais couché avec la reine. Je ne comprends pas, M. Cromwell.

Les valets lui passent une corde autour de la tête.

Cromwell : Vous devez dire la vérité. Je veux la vérité ou ça va mal se passer pour vous.

Mark : Je jure sur la tête de Dieu que je n’ai jamais couché avec la reine. Ne me faites pas mal.

Cromwell : Vous n’êtes qu’un pauvre musicien et vous avez récemment dépensé beaucoup en écuries et chevaux pour vos gens ! D’où venait cet argent ? C’était pour des services rendus.

Mark : Je jure sur la tête de Dieu que je n’ai jamais couché avec la reine.

Les valets serrent la corde et Mark hurle.

 

La reine Anne danse avec ses servantes.

Anne : On y va, et… Plus vite maintenant… Un, deux, trois, quatre… Ah, Lady Sheldon ! Je crois que vous savez ce que vous faites. Le bras gauche en l’air, en bas, on saute… (George entre) Continuez.

George : Votre visite en France avec le roi est différée.

Anne : Pourquoi ?

George : Il y a autre chose… Mark Smeaton a été arrêté.

Anne : Quel motif ?

George : On ne sait pas encore. Je dois y aller.

Mark est emmené dans une salle de torture et se débat en criant.. pendant qu'Anne continue de danser et aperçoit Henry Norris.

Anne : Sir Henry, encore vous ! Aurez-vous un jour le courage de l’épouser ?

Henry Norris : Il ne faut jamais précipiter un mariage.

Anne : Non, je connais la vérité. Vous voulez dépouiller les morts.

Norris : Je me dois de protester.

Anne : Je crois que s’il arrive malheur au roi, vous pensez pouvoir m’avoir.

Norris : Madame, si j’avais de telles pensées, je souhaiterais qu’on me coupe la tête.

Anne : On peut arranger ça. (Il part, furieux). Nan ? Faites-moi amener Elizabeth demain. Je veux voir ma fille. S’il m’arrive quoi que ce soit, promettez-moi de prendre soin d’elle.

 

 

Mark est sur la table de torture.

Cromwell : Tôt ou tard, vous nous direz la vérité, M. Smeaton. Alors ?

Mark : C’est faux, c'est faux... C'est faux...

La torture commence...

 

Thomas Boleyn et George sont en sortie avec le roi.

Thomas Boleyn : Le roi a convoqué un conseil d’urgence.

George : Pourquoi ne suis-je pas informé ?

Thomas : Parce que je ne le suis pas non plus ! Pour l’amour de Dieu, ne perdez pas le roi de vue.

Valet : Majesté ! M. Cromwell arrive.

Cromwell : Smeaton a avoué.

Henry VIII monte sur son cheval.

Henry VIII : Si Henry. Venez avec moi. (Il part laissant George et Thomas Boleyn là) Saviez-vous que la reine est à nouveau enceinte ?

Norris : Non, comment l’aurais-je su ?

Henry VIII : Parce que vous êtes peut-être le père… puisque que vous l’aimez tant, comme beaucoup l’ont rapporté.

Norris : Votre Majesté plaisante ! C'est ridicule.

Henry VIII : Ainsi, vous me trouvez ridicule ? Gardes ! Arrêtez-le. Emmenez-le à la Tour.

Norris : Majesté !

 

Brereton prie nu quand 2 gardes arrivent pour l’arrêter

Garde : Sur ordre du roi, vous êtes arrêté pour Haute Trahison.

 

Thomas Boleyn est également arrêté, alors que George croise Wyatt.

Wyatt : Où allez-vous ?

George : Il faut que je voie le roi.

Wyatt : C’est trop tard, George, beaucoup trop tard.

Garde : Lord Rochford, Sir Thomas, vous êtes tous les deux arrêtés pour Haute Trahison et connaissance charnelle de Sa Majesté la reine.

George : Quoi ?

 

Anne vient à la rencontre d’Henry VIII, sa fille dans les bras.

Anne : Henry, s’il vous plait. (Il part mais elle le suit) Pour l’amour de notre enfant, pour l’amour d’Elizabeth…

Henry VIII : Vous m’avez menti. Vous m’avez toujours menti. Vous n’étiez pas vierge à notre mariage. Vous n’étiez pas celle que vous sembliez être. Votre père et votre frère ont tout manigancé.

Anne : Non, je vous aimais… Je vous aimais et je vous aime toujours. Après tout ce que nous avons été l’un pour l’autre, après tout ce que nous étions, je vous en prie. Une dernière chance… Une dernière… (Il s’éloigne sans un mot) Votre Majesté, je vous implore.

 

Plusieurs interrogatoires sont menés par Cromwell...

Cromwell : Vous savez pourquoi vous avez été arrêté. Non seulement vous avez pratiqué le vil inceste avec votre sœur, la reine. Sa langue dans votre bouche, la vôtre dans la sienne, contre tous les commandements de Dieu… Mais au surplus vous avez ourdi un régicide, ainsi Anne aurait pu épouser un de ses amants et assurer la Régence de sa bâtarde.

George Boleyn : Non monsieur... Vous me déroutez... Mes ennemis ont empoisonné l’air de leurs mensonges horribles. Quoique ma sœur ai fait, ce n’était pas avec moi, ni de mon fait. Je suis innocent, M. Cromwell. Je vous le jure. Je le jure sur le sang du Christ. Je suis innocent.

Cromwell : Bien sûr.

 

Cromwell : Dites-moi, M. Brereton. Avez-vous connu charnellement Sa Majesté la reine ?

Brereton rigole, puis devient sérieux.

Brereton : Oui. Oui, je l’ai fait.

 

Thomas Boleyn : Je les condamne totalement. Tous ces hommes, quelque soit leur rang ou leur position, qui… ont trompé le roi et se sont glissés dans le lit son épouse légitime. Je ne peux pas… Totalement. Pour un aussi terrible adultère il ne peut y avoir qu’une punition.

 

Anne, entourée de ses servantes, essaie d’enfiler son fil à coudre dans une aiguille, quand Charles entre avec Rich.

Anne : Messieurs, pourquoi êtes-vous là ?

Charles : Voici votre ordre d’arrestation. Vous êtes inculpée d’adultère avec Mark Smeaton, sir Henry Norris et William Brereton. Smeaton et Brereton ont déjà avoué leur crime. Sur les ordres du roi, nous vous conduisons à la Tour pour y rester tant qu’il plaira à Sa Majesté.

Anne : S’il s’agit du plaisir du roi, je suis prête à obéir. Lady Sheldon...

Charles, l'interrompant : Vous n’avez ni le temps de vous changer ni celui de prendre un bagage. On vous donnera de l’argent à la Tour pour vos besoins.

 

Anne arrive à la Tour.

Anne : Avant de partir, messieurs, je vous demande d’implorer la grâce du roi pour être bon avec moi.

Kingston : Madame, par ici, je vous prie.

Anne : J’implore l’aide de Dieu car toutes ces allégations sont fausses.

Kingston : Par ici.

Anne : Je suis la vraie épouse du roi. Je ne suis pas coupable. Je suis aussi éloignée de la compagnie des hommes que de celle du pêché. Je vais au donjon, M. Kingston ?

Kingston : Non, Madame. Il y a des logements préparés pour vous.

Elle tombe et Kingston la rattape.

Anne : C’est trop bon pour moi. Seigneur, ayez pitié de moi. Merci. Puis-je avoir les Saints Sacrements dans ma chambre pour prier pour mon salut ?

 

Cranmer rend visite à Cromwell dans son bureau.

Cromwell : Votre Grâce ?

Cranmer : Je viens d’apprendre l’arrestation de la reine. Je suis stupéfait. Je ne peux pas croire qu’elle soit coupable de telles abominations. Pourtant, je ne peux pas imaginer que le roi aurait été aussi loin sans qu’elle soit coupable.

Cromwell : Le roi et moi-même avons ressenti une grande peine en découvrant sa duperie. La profondeur de sa dépravation.

Cranmer : Le fait est, M. Cromwell, que je lui ai donné autant d’amour qu’elle me paraissait en donner à Dieu et aux Evangiles. Après sa grâce, le roi et vous-même, c’est elle que j’aimais le plus, de toutes les créatures humaines.

Cromwell : Vous allez devoir apprendre à vivre sans elle.

Cranmer : Mais sans elle, notre réforme est-elle en danger ? Elle était notre plus grand soutien et notre meilleur avocat.

Cromwell : Qui serait devenu notre plus grande calamité. Parfois, Votre Grâce, pour vaincre le diable on doit apprendre à le fréquenter. Sa Majesté attend que vous toruviez les arguments qui rendront son mariage avec Anne Boleyn nul et non avenu. Il les attend rapidement.

 

Charles discute avec Henry VIII.

Henry VIII : Et les autres ?

Charles : Smeaton, Brereton, Norris et George Boleyn ont été jugés coupables, et seront exécutés demain.

Henry VIII, pleurant : Vous savez ce que Cromwell m’a dit ? Elle aurait connu plus de cent hommes ! Cent putains d’hommes, Charles ! Vous savez quoi ? Vous savez quoi ? Ma fille, Mary, doit remercier Dieu d’être sortie des griffes de cette putain d’empoisonneuse. Elle avait prévu de l'empoisonner, Charles, c’est la vérité ! Tout comme elle a empoisonné Katherine, nous en avons la preuve. Son enfant… Son enfant était difforme. Vous le saviez, Charles ? Ce ne pouvait donc pas être le mien ! Même Elizabeth n’est peut-être pas de moi. Cette salope.

 

Cromwell rend visite à Wyatt dans sa cellule.

Cromwell : La reine a été jugée hier à Westminster. Elle a plaidé non coupable de toutes les charges retenues contre elle. Mais les preuves étaient accablantes. Elle a été condamnée à mort par décapitation ou le bûcher, selon le bon plaisir du roi.

Wyatt : Et ses complices ? Qu’en est-il pour nous ?

Cromwell : Smeaton, Brereton, Norris et George Boleyn, tous coupables.

Wyatt : Et moi ? Je dois être jugé aussi.

Cromwell : Nous n’avons pas trouvé de preuve contre vous. Vous serez libéré... Peut-être.

Wyatt, sanglotant : Je suis le seul qui soit coupable.

 

Anne regarde par la fenêtre l’exécution de son frère, George.

George : Je vous le dit… Je vous le dit, croyez en Dieu, et non aux vanités de ce monde, car si je l’avais fait, je pense que je serais toujours vivant, comme vous l'êtes maintenant.

Anne est en larmes pendant que son père, Thomas lit un livre. Norris est également exécuté, sous les rires de la foule…

Wyatt : Ces jours sanglants brisèrent mon coeur, m'enlevant jeunesse et ardeur. Votre esprit raffiné forçait l'admiration, et très profondément nous vous regretterons.  C'est grand malheur pour nous votre disparition. (Suivis par celle de Brereton…) Votre vie fut un temps comblée d'honneurs royaux, aujourd'hui votre chute afflige vos amis.  Une branche pourrie sur un arbre si haut craqua sous votre poids, et vous voilà partie. (Puis Smeaton)  Ces jours sanglants brisèrent mon cœur, m'enlevant jeunesse et ardeur. Car le désir aveugle des âmes ambitieuses, qui vivement s'élèvent causent une chute affreuse. Autour de la couronne, le tonnerre résonne...   

FIN

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choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Aujourd'hui à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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