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#207 : Reine légitime

La réforme anglaise est en plein essort face à une Eglise catholique de plus en plus vulnérable. La reine Anne souffre de cauchemars et se sent menacée par l'ancienne reine Katherine et sa fille Mary.
Henry rend visite à un vieil ami, Sir John Seymour, le père de Jane Seymour.

 

 

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Pape

Pape

  

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Titre VO: Matters of State - Titre VF: Reine légitime
Diffusion US: 11 Mai 2008
Diffusion FR: 23 Février 2009

 

Réalisé par: Dearbhla Walsh
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Rebekah Wainwright (Catherine), Padraic Delaney (George Boleyn), Stephen Brennan (John Seymour), David Alpay (Mark Smeaton), John Kavanagh (Le cardinal Campeggio), James Gilbert (William Brereton), Anita Briem (Jane Seymour), Joanne King (Jane Parker), Stephen Hogan (Sir Henry Norris), Connor Doyle (Allesandro), Jane Brennan (Lady Margaret Bryan), Tony Flynn (John Leland), Julia Wakeham (Katharina Prue), Laura Jane Laughlin (Margaret "Madge" Sheldon), Sarah Bolger (La princesse Mary Tudor)

GENERIQUE

 

Anne Boleyn rêve qu’elle se fait tuer.

 

Thomas Boleyn, Cromwell et Cranmer rend visite au roi, qui est songeur.

Thomas Boleyn : Votre Majesté.

Henry VIII : Messieurs.

Cranmer, Boleyn et Cromwell : Votre Majesté.

Henry VIII : Qu’est-ce ?

Cranmer : Les biens de l’Eglise : le résultat des évaluations des commissaires sur la fortune et les pratiques de tous les établissements religieux du royaume de Votre Majesté.

Cromwell : C’est la liste des trésors, des biens, de vastes étendues privées, des monastères, prieurés et tout établissement religieux.

Cranmer : On y trouve aussi un grand nombre de cas de laxisme, de corruption, de pratiques diaboliques et de fraude qui ont prospéré, sans contrôle, et dans certains cas pendant plusieurs siècles, dans ces mêmes institutions.

Thomas : En attendant, Majesté, votre propre trésor est au plus mal. Ne faudrait-il pas s’étonner de la richesse de ceux qui se doivent de droit être vos sujets, et de la pauvreté et les dettes de la couronne d’Angleterre ?

Henry VIII : Oui, en effet.

 

Anne se regarde dans le miroir quand on frappe à sa porte.

Anne, courant vers la porte : George ! (Déçue, elle remarque qui est son visiteur) Sir Henry.

Henry Norris : Votre majesté. Je reviens de nouveau faire la cour à Lady Sheldon, avec la permission du roi.

Anne : Oui, oui, bien entendu.

Henry Norris : Je… Je voudrais en profiter pour exprimer mon amour et ma fidélité à Votre Majesté. En tant que réformateur moi-même, je sais quel travail vous accomplissez, sans ne jamais chercher la gloire, mais toujours en la méritant.

Anne : Quand je visite des établissements religieux, je fais tout pour presser ceux qui y vivent de purifier leurs vies des doctrines corrompues, sans quoi elles seraient sûrement détruites.

Henry Norris : Oui, oui. C’est vrai. Nous les évangélistes devront insuffler une nouvelle vie dans des os morts et encourager l’ignorant à se tourner en priorité vers la foi et les mots de Dieu.

Anne : Je vois que nous nous comprenons, Sir Henry. Lady Sheldon… Sir Henry Norris est venu vous faire la cour.

Sheldon : Monsieur.

Henry : Madame.

George arrive au moment où Sheldon et Henry Norris allaient sortir.

George : Vous vouliez me voir ?

Anne : Oui. J’ai refais ce rêve.

George : Anne !

Anne : Je vous l’ai déjà dit ! Je suis sa mort, elle est la mienne.

George : Pour l’amour de Dieu !

Anne : Aussi longtemps qu’elles seront en vie, je ne serai pas en sécurité ! Pourquoi Katherine ne peut-elle pas mourir ? Tout le monde la dit mourante. Pourquoi ne meurt-elle pas ?

George : Arrêtez !

Anne : J’ai eu une pensée. La prochaine fois qu’Henry s’en va, je devrais être régente. Je pourrais juste ordonner leur mort.

George : Vous êtes folle ! Arrêtez ! Arrêtez ! Ecoutez-moi. Vous êtes la reine d’Angleterre ! Pour l’amour de Dieu, agissez comme telle ! Après tout, vous étiez une dame de compagnie de la reine Katherine. Vous avez vu et entendu comment elle se comportait. Il m’apparaissait qu’elle ne trahissait jamais ses sentiments. Ne pourriez-vous pas faire comme elle ?

Anne : Faire comme Katherine ?

George : Oui, vous m’avez entendu ! Au moins, ayez l’air heureuse. Pas triste comme la mort !

Il sort de la chambre d’Anne.

 

 

John : Père Abbé ! Père Abbé !

Abbé : Qu’y a-t-il, frère John ?

John : Une lettre du roi. Nous allons être dissous. Par ordre de M. Cromwell.

Abbé : Je ne comprends pas. Donnez-moi cette lettre.

Homme : Qu’avons-nous fait, Père ?

Abbé : Je l’ignore.

Homme : Que va-t-il advenir de nous ?

 

Brereton goûte le plat avant de le servir au roi et à la reine.

Anne : Allez-vous demander à nouveau à l’ambassadeur de France si François ne va pas se raviser et accepter… le mariage d’Elizabeth et de son fils ?

Henry VIII : Je pourrais.

Anne : Ne pensez-vous pas que c’est important ? Et ne pensez-vous pas que le futur de votre fille est important ?

Henry VIII : Bien sûr que si.

Anne : Eh bien, je…

Henry VIII : Vous comprenez sûrement que le refus de François à propos de ce mariage est une insulte ! Voulez-vous que je le supplie ?

Anne : Non, bien sûr que non. E

Elle prend un minuscule bout de viantde.

Henry VIII : Ma chère… Ca a été goûté. Ce n’est pas empoisonné. Dans cette affaire, il serait bien avisé de poursuivre notre alliance avec l’Empereur.

Anne : Qui contenterait Katherine ?

Henry VIII : Ca n’a rien à voir avec Katherine ! Cela a à voir avec l’Angleterre. Et les intérêts du Royaume. Après tout, je suis attaché à ses intérêts.

Anne, posant sa main sur celle du roi : Je suis désolée, pardonnez-moi.

Henry VIII : Vous n’avez aucune raison de l’être. Vous pensez à notre fille, comme il se doit. (Anne sourit, et enlève sa main, mais Henry la rattrape brusquement) Mais laissez-moi gérer les affaires importantes. Vous comprenez ?

Anne veut répondre mais se ravise devant l'air furieux d'Henry.

 

Cromwell et Cranmer dînent en compagnie de la femme de ce dernier.

Cromwell : C’est un plaisir de vous avoir avec votre charmante épouse, à servir votre Grâce !

Femme : Dites-moi, vous dissolvez des établissements religieux ?

Cromwell : Je commence, en effet.

Femme : Et quoi d’autre ? (A un serviteur) Non.

Cromwell : Je me prépare à abolir presque tous les jours saints qui tombent pendant le vote des lois, et pendant les moissons. Ces vacances forcées nuisent à l’économie du pays, elles stoppent les travaux vitaux, et appauvrissent les travailleurs.

Femme : Et les prêtres ?

Cranmer : Pour le clergé, nous allons émettre des injonctions les forçant à prêcher l’autorité du roi. Il y aura également une injonction destinée aux parents et employeurs pour apprendre à leurs enfants et serviteurs le "Notre père", le credo et les 10 commandements en anglais plutôt qu’en latin.

Cromwell : Et tous les clercs se devront d’attaquer le culte superstitieux des images et des reliques. Ils ont été avertis que cela profitera plus à leurs âmes en accordant aux pauvres et aux nécessiteux ce qu’ils gaspillent en reliques.

Femme : C’est très bien, messieurs. Mais permettez-moi de vous corriger. Je pense que vous n’allez pas assez loin, pas assez vite.

Cromwell : Votre femme est très radicale, Thomas.

Cranmer : En effet. Et hors-la-loi. Deux raisons de la cacher.

Femme : Etre transportée dans une boîte ne porte pas à rire.

Cranmer : Ma chère, j’en suis désolé.

Femme : Je ne suis pas votre « chère ». Je ne suis la « chère » de personne ! Je suis une femme et je demande le respect pour mes idées ! Pour moi, les pratiques de l’Eglise catholique sont diaboliques ! La façon dont le peuple est tenue dans l’ignorance la plus totale, et rendu coupable à propos de leurs corps et de leurs idées. Pire encore, l’idée admise que les riches peuvent s’acheter leur place au paradis !

Cromwell : Je suis d’accord avec vous, l’Eglise catholique est corrompue. C’est irrémédiable.

Femme : Alors vous devriez l’écraser et la détruire totalement et sans pitié, c’est le conseil que je vous donne, M. Cromwell. (Elle se lève) Maintenant vous pouvez me remettre dans la boîte.

Cromwell : Bonne soirée…

Cranmer : Bonne soirée, M. le secrétaire.

 

Elizabeth gratte le sol avec une brosse quand Wyatt lui rend visite.

Elizabeth : Pourquoi êtes-vous venu, Thomas ? Pour voir la déchéance dans laquelle nous sommes tombées ?

Wyatt : Non. Je n’aime pas voir cela. Je me demande pourquoi vous restez. Pourquoi ne revenez-vous pas à la cour ?

Elizabeth : J’aime la reine. Rien dans ce monde ne me fera la quitter. Je suis catholique. Je crois en ma foi. Peut-être vous, poètes, ne croyez à rien ?

Wyatt : A l’amour, peut-être.

Elizabeth : Vous pouvez m’embrasser. Puis vous me laisserez seule. Pour toujours.

Ils s’embrassent, puis elle se détourne.

Wyatt : Elizabeth…

Il s’en va, la laissant seule.

 

 

Abbé : Sire ?

Homme : Ah, pardonnez-moi. J’aurais dû vous prévenir de ma visite impromptue.

Abbé : Qui êtes-vous ?

Homme : Mon nom est John Leland. Je suis le bibliothécaire de Sa Majesté. Vous avez une bibliothèque dans le prieuré, j’imagine.

Abbé : En effet, M. Leland. Elle contient un grand nombre de grand et vieux manuscrits, textes. Nous en sommes très fiers.

John Leland : Le roi m’a donné pour mission d’examiner et de rechercher toutes les bibliothèques appartenant aux établissements religieux à dissoudre. Il est attentif à la protection  de leurs joyaux littéraires.

Abbé : Vous voulez dire que vous comptez les emporter ?

John Leland : Naturellement. Ils seront hébergés dans les bibliothèques royales.

Abbé : Mais…

John Leland : Sa Majesté m’a aussi donné l’ordre de rechercher tout texte qui insisterait sur le pouvoir royal et la nouvelle monarchie.

Abbé : Je ne pense pas, M. Leland, que vous trouverez de tels textes ici.

 

Anne Boleyn lit tout en se promenant.

Lady Bryan : Votre Majesté ?

Anne : Elizabeth ! Oh, mon cœur !

Elizabeth : Ma… maman !

Anne : Bonjour. Vous pouvez nous laisser, Lady Bryan. Ma chère fille ! Mon amour…

Elizabeth : Bonjour maman.

Anne : Vous ai-je manqué ?

Elizabeth : Oui.

Brereton les regarde par la fenêtre.

Anne : Je vous ai manqué ? Vous m’avez manqué. Tellement ! Dites-moi, que voyez-vous dans l'eau ma chérie ?

Elizabeth : Oh, je vois des poissons !

Anne : Oh oui. Et où voyez-vous les poissons ?

Elizabeth : Là et là !

Anne : Nous allons les regarder de plus près. Maman va regarder les poissons avec vous. Ici ! Et ici !

Elizabeth : Je les vois ! Je les vois ! Je vois les petits poissons ! 

 

Thomas Boleyn va parler à son fils, George Boleyn.

Thomas : Avez-vous parlé à la reine récemment ?

George : Oui.

Thomas : Elle me donne des raisons de m’inquiéter. Tout le monde peut voir que le roi n’a plus autant d’amour pour elle qu’auparavant. Qu’est-ce qui ne va pas avec elle ?

George : Je ne sais pas, peut-être a-t-elle peur.

Thomas : Pauvre George. Etes-vous devenu fêlé ?

George : Moi ? Non !

Thomas : Je n’espère pas. Vous voyez, George, l’enjeu est trop grand. Quiconque est aujourd’hui un lâche, bientôt maudira le jour et regrettera sa mauvaise fortune. Seuls les vainqueurs ne voient la peur que chez les autres. Allez parler à votre sœur à nouveau !

 

George Boleyn va rendre visite à sa sœur. Il entre dans sa chambre où il trouve pleins de personnes qui dansent.

Anne : N’est-ce pas mieux, George ?

George : Bien mieux.

Anne : Danseriez-vous, Monsieur?

George : Non. Pas maintenant. (Il se dirige vers la sortie et croise Wyatt qui regarde Anne) Bonsoir monsieur Wyatt. Tout ce temps et vous êtes toujours amoureux d’elle.

Wyatt : Vous avez tord, Milord. Mon amour s’est envolé et a disparu il y a bien longtemps.

Le roi entre, et tout le monde se fige, ainsi que la musique.

Henry VIII : Mark ! Jouez une volte.

Mark Smeaton joue et Anne Boleyn se met à danser passionnément avec le roi. Henry VIII tombe sur Anne.

 

Ils se retrouvent sur un lit à consommer leur amour violemment.

Anne : Je veux concevoir à nouveau.  Je veux concevoir un fils. Un fils qui serait l’image vivante de son père. Mais c’est impossible.

Henry VIII : Pourquoi ?

Anne : Tant qu’elles sont vivantes, c’est impossible.

Henry VIII : De qui parlez-vous ?

Anne : Katherine et sa fille.

Henry VIII : Etes-vous en train de dire que vous voulez que je les tue ?

 

Elizabeth vient s’occuper de Katherine d’Aragon qui n’est pas au mieux de sa forme.

Katherine : Mary… Est-ce vous ? Elizabeth.

Elizabeth : Madame.

Katherine : Je n’ai pas vu ma fille depuis plus de 4 ans. N’est-ce pas cruel de leur part de la maintenir loin de moi ?

Elizabeth : Oh si ma gente dame.

Katherine : Mon cœur en souffre tellement ! Relisez-moi le jugement de la Curie à nouveau. S’il vous plait.

Elizabeth : « Nous établissons que le mariage entre le roi Henry VIII et Katherine d’Aragon est conforme et canonique, et que leur descendance reste la seule que nous reconnaissons comme légitime. »

Katherine : Vous voyez ? Ceci est la vérité éternelle… qu’aucun homme ne peut renier.

 

Le pape et Campeggio ainsi que d’autres cardinaux sont en réunion.

Campeggio : Saint Père, Eminences, le prochain sujet de délibération…(un jeune garçon entre)

Pape : Alessandro ! Laisse-moi te regarder ! Bien, bien, bien, comme tu as grandi ! Tu es presque un homme. Es-tu honnête et bon ?

Alessandro : Oui, grand-père.

Pape : Quand tu pries Dieu, es-tu réellement humble ?

Alessandro : Bien sûr.

Pape : Bon garçon. Allez, vas-y. Il fera un excellent cardinal. Qu’en pensez-vous ? (Les cardinaux applaudissent) Messeigneurs, nous avons à discuter d’autres affaires. D’abord, j’ai invité le sculpteur Michel-Ange à peindre le jugement dernier dans la chapelle Sixtine.

Cardinal : Saint Père, il reste des gens qui n’apprécient pas son travail sur le plafond.

Pape : Je le sais. C’était mon cas. Mais désormais il me plait.

Campeggio : Le jugement ne sera-t-il pas trop cher ?

Pape : Non. On ne le payera pas beaucoup. Ce n’est qu’un artiste, après tout.

Campeggio : Et à propos de l’affaire du roi d’Angleterre ?

Pape : Je vais vous raconter une histoire. Quand j’étais petit garçon, je suis parti nager, et le courant m’a emporté loin, très loin de la côte, là où l’eau est forte profonde. J’ai alors demandé son aide à Dieu, et une vague bienvenue est arrivée et m’a poussé vers le rivage. Il en va de même avec le roi. Il a été emporté loin de la côte mais il ne le sait pas. Il ne demande pas l’aide de Dieu. Ni la nôtre. Il pense pouvoir nager seul. Mais bientôt il réalisera qu’il ne nage pas, mais qu’il se noie.

 

Des hommes viennent retirer des objets de l'abbaye.

Homme : Allez ! Allez…

Moine : Non, pas ce crucifix, je vous en prie !

Homme :Pourquoi pleurez-vous comme des enfants ? Ce ne sont que des idoles ! Allez ! Allez…

John : Père, qui sont ces hommes ?

Abbé : Des bretons. De France. Huguenots.

John : Protestants ?

Abbé : Oui. Peut-être que M. le secrétaire Cromwell a pensé qu’il ne pouvait pas faire confiance à des Anglais pour détruire leur héritage et souiller leur foi.

 

La reine Anne se rend dans la chambre du roi.

Valet, congédiant un interlocuteur :Excusez-moi. Votre Majesté.

Anne : Je viens voir le roi.

Valet : Madame, Sa Majesté est partie tôt ce matin à la chasse avec le Duc de Suffolk… et d’autres nobles.

Anne : Suffolk ?

Valet : Oui, Madame.

Anne : Je me le rappelle. Il m’avait prévenue.

Elle repart déçue et manquant de confiance.

 

Henry VIII tue un animal quand Charles arrive derrière sur son cheval.

Charles : Une belle proie. Voulez-vous rentrer au palais ?

Henry VIII : Non. Y-a-t’il un endroit où nous pourrions rester ?

Charles : Hmm, à Wulfhall.

Henry VIII : Wulfhall. A qui appartient cet endroit ?

Charles : Au sir John Seymour et sa famille.

Henry VIII : Je me souviens de Sir John. Il était en France avec nous. (Il monte son cheval) Allons lui faire la surprise.

 

Le roi Henry VIII et Charles Brandon arrive à Wulfhall.

Charles : Sir John ! Hé ! Sir John ! Sir John !

John : Qui crie ?

Charles : Sir John, vous avez un invité inattendu.

John : Votre Majesté !

Henry VIII : Sir John.

Henry enlace Charles et John à la fois.

John : Vous êtes plus que bienvenu !

 

Anne Boleyn est assise devant la cheminée accompagnée d’un air de violon, pendant qu’Elizabeth prie au chevet de Katherine.

 

A Wulfhall, Sir John, Henry VIII et Charles dînent.

John : Votre Majesté doit pardonner le désordre de ma cuisine.

Henry VIII : Je trouve que l’on s’occupe très bien de moi, Sir John. Le Duc et moi nous remémorions la campagne de France.

John : Ah, oui ! Il est bien dommage que nous n’ayons combattus qu’une seule fois. Ah, mais quelle bataille ! Je me rappelle comment nous les avons chargés, avec Votre Grâce menant la garde avec beaucoup de courage. Et comment les Français se sont retrouvés en déroute au moment de la charge et fuyaient comme des lapins.

Charles : On ne voyait que leurs piques !

John : Je dois dire à Votre Majesté qu’elle a impressionné l’ambassadeur de Milan. Il m’a dit, « Le roi est plus frais après cet effort qu’avant. J’ignore comme il fait ! »

Henry VIII : Aux victoires passées.

 

 

Katherine : Mary ? Oh, Mary ! Ma fille… (Mary se jette dans les bras de sa mère) Oh, ma chérie ! Est-ce vous ? Ne pleurez pas. Ne pleurez pas. Laissez-moi vous regarder. Vous voilà. Je ne vous ai pas vue depuis si longtemps. Une éternité. Et vous voilà enfin ! Oh, ma douce enfant ! Ma fille chérie, mon ange, mon tout… Mary… (Elizabeth s’approche de Katherine) Mi preciosa. Elle était là. Elle est venue me voir.

Elizabeth : Oui, madame. Je sais. Laissez-moi appeler un médecin pour vous.

Katherine : Non. Je ne veux pas de médecin. Je me suis mise entièrement dans les mains de Dieu.

Elizabeth : Que Dieu tout puissant… ait pitié de vous, qu’il vous pardonne vos péchés, et que Jésus Christ vous mène à la vie éternelle.

 

Mark Smeaton joue toujours du violon pour Anne Boleyn.

Anne : Oh, Mark. Je suis si triste.

Mark : Triste pourquoi ?

Anne : Si j’avais un fils… Un fils nous apporterait un monde nouveau.

Elle embrasse Mark sur la joue quand la servante passe dans l’autre pièce et voit la scène.

 

A Wulfhall…

John : Je n’avais jamais vu une telle mer de boue ! Je ne savais pas quoi en penser. Je veux dire… Quand votre cheval tomba sur son arrière train, je n’oublierai jamais votre visage !

Charles : Qu’aurai-je pu faire ? J’étais en armure lourde !

John : Votre Majesté, puis-je vous présenter ma fille, Lady Jane Seymour.

Elle entre dans la pièce et le roi se lève. Elle s'agenouille.

Henry VIII : Jane.

 

La servante de la reine Anne Boleyn vient l’informer d’une visite.

Servante : Votre Majesté. M. le secrétaire Cromwell est là.

Cromwell : Madame. Vous vouliez me voir ?

Anne : Mon père soutient que vous êtes déterminé à fermer tous les établissements religieux d’Angleterre. Est-ce vrai ?

Cromwell : Oui. Comme le sait Votre Majesté, les commissaires ont trouvé que chez l'Eglise, la fraude, le laxisme et les abus étaient monnaie courante.

Anne : Certains établissements ne serait pas sujets à cela. Est-ce faux ? J’ai aussi entendu dire que les biens et richesses des monastères allaient être transférés directement à la trésorerie royale.

Cromwell : Tout à fait. Je veux faire du roi le souverain le plus puissant et le plus riche d’Europe.

Anne : Mais certains biens pourraient être utilisés de meilleure manière !

Cromwell : De meilleure manière, madame ?

Anne : Oui. En donation pour des causes charitables et éducatives, même Wolsey le faisait !

Cromwell : Madame, je suis surpris de vous entendre critiquer la politique du roi, que vos père et frère soutiennent de tout cœur.

Anne : Je critique la politique, M. le secrétaire, car je suis certain qu’elle n’est pas celle du roi.

Cromwell : Madame, je…

Anne : Vous avez trop de pouvoir, M. Cromwell ! Vous devriez être prudent, ou je vous ferai casser la nuque.

Cromwell sort et la servante referme la porte.

 

Katherine reçoit l'extrême-onction.

Katherine : Je sais que je dois mourir. Je demande qu’on rembourse mes dettes, et que mes serviteurs soient récompensés pour les bons services qu’ils ont remplis pour moi. Je veux être enterrée au couvent des sœurs Observantes. J’aimerais qu’on dise cinq cents messes pour le salut de mon âme… et que quelqu’un visite la tombe de notre Lady de Walsingham pour prier pour moi. A ma fille, Mary… Je laisse le collier en or que j’ai ramené d’Espagne… et mes fourrures…

Elizabeth : Madame, laissez-moi vous aider.

Katherine : Merci, loyale et aimante Elizabeth. Je dois écrire au roi. «Monseigneur et cher mari je vous présente mes respects... L'heure de ma mort approche à grands pas et puisque je n'y peux rien changer, le tendre amour que je vous dois me contraint à vous dire de ne jamais oublier ni la santé, ni la sauvegarde de votre âme... Cette âme que vous devriez privilégier par rapport à toutes les préoccupations du monde de la chair, quelles qu'elles soient, celles qui m'ont causé tant de souffrance et qui vous ont causé tant de tourment. Pour ma part je vous pardonne tout, oui, et je souhaite que Dieu... Oh je prie de tout coeur pour cela, que Dieu vous pardonne également... Pour le reste, je vous confie la charge de notre fille Mary, et je vous conjure d'être un bon père pour elle, comme je l'ai toujours désiré... Et enfin, je jure que mes yeux vous désirent vous, plus que tout autre chose. » (Elizabeth lui passe la lettre pour qu’elle signe) Elizabeth, aidez-moi. In manus tuas commendo spiritum meum.

Katherine s’éteint, laissant Elizabeth et ses autres servantes en pleurs.

 

Henry pleure la mort de Katherine après avoir lu sa lettre. 

 

Une servante entre en furie dans la chambre de la reine Anne Boleyn.

Servante : Madame !

Anne : Qu’y-a-t-il, Nan ? (Elle lui glisse quelque chose au creux de l’oreille) Je suis désormais la seule reine.

 

Wyatt rend visite à Elizabeth.

Wyatt : Elizabeth ? Elizabeth… Oh, mon Dieu ! (Il la retrouve pendue et tombe à genoux) Elizabeth…

 

Mary retrouve en pleurant quelques affaires de sa mère Katherine.

 

Une fête est organisée à la cour d’Angleterre.

John : Oh !

Charles : John. Voici ma femme, Catherine.

Catherine : Sir John.

George : Vos Majestés. Allez voir le combat de coqs, ma chère. Vous ne pratiquez pas aujourd’hui, Mark ?

Mark : Non, pas aujourd’hui, Monsieur. Peut-être ce soir ?

George : Je ne suis pas sûr.

Mark : Lui avez-vous parlé de moi ? Hm ? A notre propos ?

George : Non.

Mark : Pourquoi diable non ? Vous êtes George Boleyn ! Vous êtes comme un satané Dieu ici !

George : Si vous lisiez le Grec, Maître Smeaton, vous sauriez que même les Dieux ont des soucis avec leurs épouses !

Henry VIII : Sir John.

John : Votre Majesté.

Henry VIII : Je voulais vous remercier une fois de plus pour votre hospitalité. D’autant plus que notre visite n’était pas attendue.

John : C’est le plus grand privilège et plaisir qu’on puisse me faire. Et la chambre dans laquelle Votre Majesté a dormi sera désormais appelée « La chambre du roi » pour toujours.

Henry VIII : Votre fille Jane devrait venir à la cour. Comme dame d'honneur de Sa Majesté.

John : Merci, Votre Majesté. Vous faites un grand honneur à notre famille.

Henry VIII : Ma chérie. Venez donc.

Elizabeth : Papa !

Henry VIII : Ah ! Mon Elizabeth ! (Un jeune garçon joue à menacer le roi avec une épée de bois) Ah ! Gardes! Gardes! Protégez-moi! Maintenant, messieurs. En garde ! Vous allez me protéger. Protégez-moi ! Protégez votre roi !

Elizabeth : Maaman !

Anne, agitant la main: Elizabeth !

Elizabeth : Mon papa !

Henry VIII : Mon Elizabeth.

Thomas Boleyn : Anne.

Anne : Oui, père.

Thomas Boleyn : Certains rapports m’alarment.

Anne : Quels rapports ?

Thomas Boleyn : Il paraît que vous vous êtes querellée avec M. Cromwell.

Anne : Nous n’étions pas d’accord sur un important problème public.

Thomas Boleyn : Anne, je ne vous ai pas élevée pour avoir des opinions, pour les exprimer ou pour vous quereller avec les proches de la couronne.

Anne : Mais je suis une proche de la couronne ! Je suis la femme du roi !

Thomas Boleyn : Et vous devriez vous souvenir comment vous l’êtes devenue !

Anne : Je sais comment je le suis devenue ! Et je ne vous dois pas tout, ou à Norfolk ou à George ou même n’importe qui d’autre ! C’était aussi grâce à moi. Il est tombé amoureux de moi. Il me respectait… mes opinions aussi.

Elle s’éloigne et rit.

Thomas Boleyn : Qu’est-ce ?

Anne : Ne vous inquiétez pas. Les bonnes nouvelles viennent de partout. Katherine est morte… et moi… Je suis enceinte. Comprenez-vous ? Je porte le fils du roi. Nous sommes à l’aube d’un monde nouveau !

 

FIN

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, Avant-hier à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Aujourd'hui à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Aujourd'hui à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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