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#206 : Regrets amers

En dépit de l'excommunion d'Henry par le Pape, la réforme continue. Sir Thomas Cromwell, devenu de plus en plus puissant, est chargé de rendre le roi et la réforme plus populaires. Henry est hanté par la mémoire de Thomas More tandis que l'insécurité d'Anne Boleyn se transforme en paranoïa pendant qu'Henry continue à avoir  des relations avec d'autres femmes.

 

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Titre VO: The Definition of Love - Titre VF: Regrets amers
Diffusion US: 4 Mai 2008
Diffusion FR: 16 Février 2009

Réalisé par: Ciarán Donnelly
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Anthony Brophy (L'ambassadeur Chapuys), Padraic Delaney (George Boleyn), John Kavanagh (Le cardinal Campeggio),  Rebekah Wainwright (Catherine), Frederic Ledoux (Monsieur Gontier),  Sorcha Callaghan (Germaine), James Gilbert (William Brereton), Liz Lloyd (Lady Morley), Joanne King (Jane Parker),  Jonathan Ryan (L'ambassadeur français),  Laura Jane Laughlin (Margaret "Madge" Sheldon),  Stephen Hogan (Sir Henry Norris), Alan Stanford (Lord Morley),  Philippe De Grossouvre (L'amiral Chabbot), Jane Brennan (Lady Margaret B

GENERIQUE

 

Rome… Le pape fait une apparition devant le peuple et leur parle en latin.

Campeggio : Amen.

Pape : Sachez fidèle peuple d’Angleterre, que votre Saint Père vous offre en ce jour toutes ses condoléance, les larmes de son chagrin, et sa colère face aux martyrs de Sir Thomas More et du cardinal Fisher. Leur assassinat a bouleversé toute la Chrétienté. Ce fut un pêché impardonnable envers Dieu et notre Sainte Eglise au nom de laquelle ces deux grands hommes sont morts. Nous prions pour ceux qui, en Angleterre, doivent continuer à supporter la tyrannie et avoir peur pour leurs vies et pour leurs âmes. Nous prions le roi de cesser d’écouter ses conseillers maléfiques et de revenir à l’obéissance et à la vraie foi avant qu’il ne soit trop tard. Nous prions Marie, Mère de Dieu, de libérer l’Angleterre de l’hérésie et de tout son cortège diabolique ainsi que des griffes des hérétiques qui, aujourd’hui encore, la conduisent vers la destruction et la damnation !

 

 

Henry VIII : George Boleyn, Lord Rochford, va épouser la fille de Lord Morley.

Cromwell : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Lord Morley est venu vers moi. Il ne peut satisfaire l’exigence de Sir Thomas Boleyn de verser une dot de 300 livres. Je l’ai assuré que je paierai ce qui lui manque.

Cromwell : Votre Majesté est très généreuse.

Henry VIII : Où en est votre inspection des domaines religieux ?

Cromwell : Majesté, les commissaires inspectent en ce moment ceux de l’ouest. Là, et partout ailleurs, ils me disent avoir découvert de nombreuses énormités.

Henry VIII : Quelles énormités ?

Cromwell : Ils ont trouvé les moines et leurs lieux de vie si dépravés, si licencieux, et si corrompus que vos commissaires sont au désespoir de pouvoir réformer. Prenez le cas du célèbre flacon de Sang Sacré de Hailes, prétendument le sang d’un Saint, utilisé pour guérir les pèlerins qui se pressaient, espérant un miracle, il se révèle que c’est du sang de canard que les moins renouvelaient régulièrement.

Henry VIII : Du sang de canard… Eh bien, M. Cromwell, que proposez-vous que nous fassions ?

Cromwell : Que Votre Majesté me pardonne, je crois qu’il faudrait s’efforcer de promouvoir la Nouvelle Monarchie.

Henry VIII : A quoi pensez-vous ?

Cromwell : Nous pourrions, par exemple, produire des pièces de théâtres.

Henry VIII : Pourquoi des pièces ?

Cromwell : Les pièces sont la façon idéale de mettre en évidence, sous le regard du peuple, l’abomination et la malveillance de l’Evêque de Rome. Elles seraient aussi un moyen de montrer au peuple l’obéissance qu'en tant que sujets ils doivent, de par les lois divines et humaines, à Votre Majesté.

Henry VIII : Bien… Alors, je m’en remets à vous, M. le secrétaire, pour financer et produire quelques pièces de théâtre. Nous devons faire ce que nous pouvons pour que notre Révolution progresse.

More : …je subirai la mort dans et pour la foi de la Sainte Eglise Catholique.

 

George Boleyn croise Cromwell et Cranmer.

Cromwell : Monseigneur.

George Boleyn : M. le secrétaire. Votre Grâce.

Cromwell : Puisque votre Seigneurie ne fait pas mystère de son attachement à la Réforme nous étions impatients de vous informer de nos progrès. Sa Grâce vient de me faire connaître une nouvelle nomination importante à la Cathédrale de Canterbury.

Cranmer : En effet, le Docteur Simon Heyes est notre nouveau Doyen. Il déteste tout particulièrement le culte des images et entend les faire retirer de la Cathédrale en même temps qu’il introduira la nouvelle doctrine.

Cromwell : Il est vital pour nous de nommer des réformateurs aux positions de responsabilités à l’intérieur de l’Eglise. On peut s’attendre à des réactions après les martyrs intéressés de Fisher et More. C’est pourquoi je fais savoir, dans tout le Royaume, que si quiconque entend un ami ou un voisin critiquer le roi, son mariage ou les réformes, son devoir est de le signaler.

Cranmer : En même temps, M. Cromwell nous avons le devoir de répandre la Bonne Nouvelle. Si la Nouvelle Monarchie va dans un sens, c’est dans celui de la liberté. Liberté par rapport aux vieilles superstitions de peur et de culpabilité. Nous… allons, mes amis, de l’obscurité vers la lumière.

Cromwell : Je suis en parfait accord avec Votre Grâce. Heureusement, nous avons une nouvelle arme pour promouvoir nos idées.

Ils entrent dans une pièce.

George : Oh, Seigneur ! Qu’est-ce que ça peut bien être ?

Cromwell : Ca a pour nom la presse à imprimer, Monseigneur. Et ça va changer le monde.

 

Le roi est en compagnie de sa femme Anne Boleyn.

Anne : A quoi pensez-vous ?

Henry VIII : A rien.

Anne : Puis-je dire quelque chose ? Vous savez qu’ils sont nombreux à l’étranger et peut-être même dans ce Royaume, ceux qui mettent en doute la légitimité de notre fille. C’est vrai. Vous savez que c’est vrai. Mais il est une chose qui changerait tout. Si Elizabeth était fiancée au plus jeune fils du roi François, le Duc d’Angoulême, alors ni sa légitimité ni sa position ne seraient plus remises en cause par quiconque.

Henry VIII : Je suis d’accord, et j’y ai déjà réfléchi. Je parlerai à l’ambassadeur de France.

Anne : Visiteriez-vous ma couche ce soir ?

Il secoue la tête pour dire non.

 

Le roi dort et se remémore les moments passés avec Thomas More.

Henry VIII : Cher Thomas !

More : Majesté.

Henry VIII : Venez résider à la cour. J’ai besoin de vous. Je ne signerai pas ça ! Allez le leur dire !

More : Le peuple saura que le roi change  facilement d’avis.

Henry VIII : Est-il mieux pour un roi d’être craint ?

More : Je ne veux pas être chancelier.

Henry VIII : Ou aimé ? Vous ferez ce que je vous dirai.

More : Henry, je vous présente ma démission.

Henry VIII : Le temps des « Henry » est terminé. J’accepte volontiers votre démission.

Homme : Votre tête sera coupée. Votre corps sera divisé en quatre parties.

More : Je vous en prie, pardonnez-moi.

Henry VIII, se réveillant : Hé. (Il se lève et va vers la fenêtre) Thomas ? Thomas…

 

A l'église, George Boleyn attend à l'autel sa fiancée pour se marier.

Homme : Qu’y a-t-il ?

Femme : J’ai changé d’avis. Je ne veux pas faire ça.

Homme : Allons, allons, ma chérie. Toute femme connait un moment de crainte. C’est naturel !

Femme : Non !

Homme : Vous vous mariez dans une grande famille. Vous irez jusqu’au bout, que ça vous plaise ou non. C’est compris ?

Cranmer : Benedictio Dei omnipotentis. (George éclate de rire et Thomas Boleyn se lève) Patris et Filii et Spiritus sancti…

Thomas, lui arrachant son chapeau : Allez jusqu’au bout !

Cranmer : Amen ! Mes Frères, nous sommes ici rassemblés en ce jour…

 

Le roi a de la visite.

Valet : Majesté, Sir Henry Norris.

Henry VIII : Sir Henry.

Henry Norris : Votre Majesté.

Henry VIII : Que puis-je faire pour vous ?

Henry Norris : Votre Majesté sait sans doute que je suis devenu veuf il y a peu. Et, tout naturellement, je cherche à me marier à nouveau. Et mon choix s’est porté sur une des servantes de sa Majesté.

Henry VIII : Qui ?

Henry Norris : Lady Margaret Sheldon.

Henry VIII : Vous voulez dire Madge !

Henry Norris : Oui. Oui, je crois que certains l’appellent ainsi. Lorsqu’ils la connaissent bien.

Henry VIII : Avez-vous fait part à Mlle Sheldon de vos intentions, Sir Henry ?

Henry Norris : Non, Votre Majesté. Je me suis contenté de l’admirer de loin. Mais j’aimerais maintenant aller un peu plus loin. Si Votre Majesté ne voit aucun… empêchement ?

Henry VIII : Non. Aucun. Vous avez ma permission. Je vous connais depuis longtemps. Je ne connais personne de plus honnête et de plus honorable.

Henry Norris : Je suis reconnaissant à Votre Majesté.

Henry VIII : Sir Henry.

Henry Norris : Votre Majesté.

Henry Norris sort.

Valet : Son Excellence, l’ambassadeur de France.

Henry VIII : Excellence.

Ambassadeur : Votre Majesté désirait me voir ?

Henry VIII : Je voulais m’enquérir de mon frère, le roi.

Ambassadeur : Sa Majesté se porte très bien. Si on excepte sa haine contre l’empereur qui est presque une maladie.

Henry VIII : Donc il veut toujours de notre amitié.

Ambassadeur : Mon Dieu ! Il vous aime plus que tous les princes de ce monde.

Henry VIII : Alors proposez-lui que son fils Charles, Duc d’Angoulême, soit fiancé à notre fille bien aimée, Elizabeth.

 

Une réception de mariage est organisée.

Mark Smeaton : Qui est-ce ?

George Boleyn : Jane Parker. La fille de Lord Morley. C’est un cousin éloigné du roi.

Mark : Mais c’est une fille !

George : C’était drôle ?

Mark : Je ne sais pas.

Jane Parker rejoint George Boleyn.

George : Ma douce.

Jane : Vous m’aimez, George, n’est-ce pas ?

George : Bien sûr que je vous aime. Je vous ai épousé, non ? J’attends ce soir avec impatience.

Il va voir Mark Smeaton et Jane retourne auprès de son père.

Thomas Boleyn : Qu’y a-t-il ?

Anne : Rien. Je… Excusez-moi, Père.

Elle se précipite vers la fenêtre pour y voir Henry VIII monter son cheval, et l'imagine allant au bordel.

 

George Boleyn rend visite à sa femme, Jane Parker, dans sa chambre, et enlève son haut.

George : Vous êtes très jolie. Jolie Jane.

Il l’embrasse.

Jane : Non. Non, s’il vous plait… Non, s’il vous plait. S’il vous plait.

ll la plaque contre une table, et ne tient aucun compte de ses pleurs. Ensuite, il va s'abattre sur le lit, sans plus s'occuper d'elle. 

Le peuple d’Angleterre assiste à une pièce de théâtre.

Homme : Passons aux autres sujets. Puisque le roi John traite ainsi la Sainte Eglise et la rend si pauvre, alors je le maudit ici avec la croix, le livre, la cloche et la chandelle. Je demanderai à Dieu de le priver de sa lumière éternelle. Je le reprendrai au Christ, et après qu’aura sonné cette cloche… La cloche, bande de bougres ! La cloche (La cloche sonne) et après qu’aura sonné cette cloche… J’ai dit : et après qu’aura sonné cette cloche, je donnerai tant son corps que son âme au diable en enfer. Et en attendant…

Thomas Boleyn : C’est du beau travail, M. le secrétaire. Très instructif. Qui donc l’a écrite ?

Cromwell : Ah, M. Bale. Il a été prêtre de la foi ancienne mais quand il a vu comment les choses tournaient, il est devenu un réformateur passionné.

Thomas : Je crois que notre famille n’a jamais rien fait de mieux que faciliter et encourager votre ascension, M. le secrétaire. Et j’espère que vous n’oublierez jamais quel fut notre rôle.

Homme : …et les Evêques feront de plus en plus d’argent.

Homme 2 : J’aime le pape plus que tout autre chose.

Homme 3 : Je vous prie de tout mon cœur de me dire pourquoi.

Homme 2 : Parce que je vois bien que le pape est un gai luron. Un gars en bonne santé, un gars riche. Oui, et un joyeux drille. Il est riche de sa royauté et angélique dans sa posture.

Henry VIII : J’ai vu l’ambassadeur de France. François envoie l’Amiral de France pour préparer le mariage.

Anne : Merci.

Henry VIII fait signe à Charles Brandon de venir le voir.

Charles : Majestés.

Henry VIII : L’Amiral de France doit venir en visite officielle. Je veux que vous le receviez et le divertissiez en mon nom.

Anne : Pourquoi lui ? Mon père serait un bien meilleur choix.

Henry VIII : Je fais confiance à Votre Grâce pour mener à bien cette mission.

Charles : Je suis, comme toujours, l’humble et obéissant serviteur de Votre Majesté.

Henry VIII : C’était déplacé.

Anne : Il me hait.

Henry VIII : Mais il m’aime.

Homme 4 : Comme ils sont en latin personne ne peut savoir.

Catherine : Qu’y a-t-il ?

Charles : Cette femme est une putain ! Elle me traite moins bien que je traite mes chiens.

Catherine : Mais vos chiens répondent en mordant !

Homme 5 : Si cérémonies et superstitions de nous s’éloignent alors adieux moines et canons, prêtre, frère, évêque, et tout ça.

Charles : Comment va la reine Katherine ?

Chapuys : Hélas, elle est très mal. Elle sombre. Non seulement sa domesticité a été sévèrement réduite mais elle a été séparée de sa fille pendant les 4 dernières années.

Catherine : C’est très cruel.

Chapuys : Mais sa foi est admirable.

Charles : Et Lady Mary ?

Chapuys : Tant que la concubine a du pouvoir, je crains pour sa vie.

Homme 6 : Pour le bien être de cette nation.

 

Lady Mary prie.

Lady Mary : Precibus et meritis beatae Maria simper Virginis…

La petite Elizabeth. Mary va la voir et la prend dans ses bras. Puis lui chante une chanson. La petite se calme.

Lady Bryan : Lady Mary. Au nom du ciel, que faites-vous avec la Princesse Elizabeth ?

Lady Mary : On l’avait laissée seule. Je me suis occupée d’elle.

Lady Bryan : Donnez-la-moi. (Lady Mary lui donne Elizabeth et celle-ci se remet à pleurer, puis Lady Bryan gifle une servante) Vous l’avez laissée seule ! Espèce de petite idiote !

 

Chapuys boit un verre avec Brereton.

Chapuys : Nous buvons à la mémoire de ceux qui nous ont quittés : à More et à Fisher, morts en martyrs.

Brereton : Dieu les bénisse.

Chapuys : J’ai entendu dire que beaucoup de ceux qui étaient en faveur des premières réformes du roi sont maintenant d’un avis différent. Les meurtres abominables d’honnêtes hommes de foi ont ouvert beaucoup d’yeux.

Brereton : Je ne blâme toujours pas le roi. Il a été séduit par sorcellerie. Je l’ai toujours pensé et j’en ai maintenant la preuve.

Chapuys : La preuve ?

Brereton : Oui. Je me suis… lié d’amitié avec une servante de la chambre d’Anne qui m’a dit que la catin dissimule un secret. Elle est difforme, Chapuys, elle a un doigt de plus à sa main gauche qu’elle se donne toujours beaucoup de mal pour cacher. Et, de plus, son corps est couvert de verrues, qu’on nomme parfois les tétons du Diable. Comme vous le savez, cette servante m’a juré en toute franchise qu’elle les a vues très distinctement, sur la peau nue d’Anne, quand bien même elle tente toujours de se recouvrir.

Chapuys : Mon Dieu ! Est-ce vrai ?

Brereton : C’est la vérité. C’est pourquoi elle doit mourir.

 

George Boleyn entre dans la chambre de sa sœur où elle y joue du piano. Anne prend la main de son frère et la baise, sous l’œil de ses servantes.

George : Qu’y a-t-il ?

Anne : Il a d’autres maitresses.

George : En êtes-vous sûre ?

Anne : Evidemment, j’en suis sûre. Souvent je ne peux le trouver. Et personne ne veut dire où il est. Il quitte le palais, ça, je le sais. Il est absent des heures parfois. Je crois qu’il entretient un harem quelque part. Ce lieu où se trouve son harem existe, un lieu où il garde ses femmes. Je le sais.

George : Anne.

Anne : Il va m’arriver quelque chose.

George : Non !

Anne : Vous savez qu’il y a une prophétie. Tout le monde le sait. Elle dit qu’une reine d’Angleterre mourra sur le bûcher.

George : Ne parlez pas ainsi. Il ne va rien vous arriver.

Anne : Je suis incapable de donner un fils au roi, un fils qui serait l’image vivante de son père.

George : Ca va. Tout ira bien. Ne pleurez pas, s’il vous plait. Je vous aime. Je m’occuperai de vous, je le jure. Ne pleurez plus.

 

Cromwell écrit des dénonciations quand Wyatt entre dans son bureau.

Cromwell : Sir Thomas.

Wyatt : M. le secrétaire… Qu’est-ce donc que tout ceci ?

Cromwell : Des dénonciations. On me rapporte qu’un prélat à Tewksbury, par erreur ou non, a dit des prières pour la reine Katherine. Et non pour Anne. Sept membres de sa congrégation ont rapporté ses paroles.

Wyatt : Qu’allez-vous lui faire ?

Cromwell : Rien… Il a près de 80 ans. Une étourderie de la part d’un aussi vieil homme est pardonnable. Certaines autres sont beaucoup plus graves. Mais regardez ça. Les tracts qui louent Sa Majesté et sa Nouvelle Monarchie et la Réforme. Ils expliquent pourquoi la Réforme est nécessaire, ainsi que les libertés et les chances qu’elles vont apporter même aux plus humbles sujets du roi.

Wyatt : C’est très impressionnant. On ne peut que vous féliciter pour votre diligence, M. le secrétaire. Mais n’êtes-vous pas inquiet parfois que le roi se soit attribué le pouvoir absolu, sans aucune restriction, de refaire la loi ?

Cromwell : N’est-ce pas qui plait au roi ? Le droit.

Wyatt : Je ne… Je faisais seulement une remarque.

Cromwell : Je vous aime bien, M. Wyatt, et j’apprécie votre compagnie. Mais votre réputation n’est pas bonne : vous jouez, vous fréquentez les prostituées. Vous naviguez au plus près du vent. Dieu fasse que vous ne fassiez pas naufrage.

 

Charles reçoit l’Amiral de France.

Valet : Son Excellence Philippe Chabot de Brion, Amiral de France.

Amiral : Votre Grâce.

Charles : Amiral Chabot. C’est pour moi un privilège et un plaisir de vous accueillir ainsi que votre suite dans ma demeure et en Angleterre. (Se tournant vers sa femme) Puis-je vous présenter mon épouse, la Duchesse.

Amiral : Madame. Je suis ravi de vous connaitre. Et, avec votre permission, puis-je vous présenter mon secrétaire, Monsieur Alphonse Gontier…

Alphonse : Madame. Votre Grâce.

Amiral : Et ma nièce, Mademoiselle Germaine.

Catherine : Mademoiselle. Vous êtes très jolie.

Germaine : Madame… Votre Grâce.

Amiral : Alors dites-moi, Votre Grâce, à quoi devons-nous nous attendre ?

Charles : Je dois vous divertir tous ici pendant quelques jours. Puis le roi vous invite à diner à la cour.

Amiral : Très bien.

Charles : Il y a autre chose : On m’a dit que la reine Anne a prévu un banquet à votre honneur. Et un match de jeu de paume. Vous avez rencontré Sa Majesté une fois déjà, à Calais, lorsqu’elle accompagna Sa Majesté avant son couronnement.

Amiral : C’est possible. Mais je n’ai nul souvenir d’une telle rencontre. Et, hélas, je ne joue pas.

Charles : Allons-y !

 

Henry s’apprête à partir quand Anne vient le voir.

Henry VIII : Bonjour, John.

Anne : Où allez-vous ?

Henry VIII : Je sors.

Anne : Où ?

Henry VIII : Rentrez.

Anne : Où allez-vous ? Je veux savoir.

Henry VIII : Ca ne vous regarde pas. Il me plait que vous rentriez. Tout de suite.

Anne : Majesté.

Elle repart. Brereton s’imagine qu’il la poignarde.

 

Charles brosse son cheval quand Germaine arrive.

Charles : Mademoiselle.

Elle s’approche de lui et l’embrasse.

 

Henry se promène avec Chapuys.

Henry VIII : Vous me plaisez, Excellence. Vous êtes très intelligent. Mais je n’aime pas la façon dont votre Empereur me traite. Il semble penser que, en ce qui concerne Katherine, j’agis par dépit, ou que je suis… malveillant. Mais je jure que ce n’est pas vrai. Je suppose que je devrais me contenter de savoir que le monde est au courant de tous les torts qui m’ont été causés. Vous n’approuvez pas les changements que j’effectue dans ce Royaume. Cromwell intercepte certaines de vos lettres. Nous appelions cela l’Humanisme, Wolsey, More et moi. Nous étions des Humanistes. La plupart des gens pensent que j’ai changé. Ce n’est pas le cas. Au fond, je reste un Humaniste. Chapuys, je vous promets que je vais tellement réformer ce Royaume que mon souvenir restera pour l’éternité dans toute la Chrétienté.

Chapuys : Je n’ai pas le moindre doute que le règne de Votre Majesté restera à jamais dans les mémoires.

 

Mark Smeaton discute avec Anne Boleyn.

Anne : J’avais prévu un banquet en son honneur…

Mark Smeaton : Qui ?

Anne : L’Amiral de France. Il est ici depuis déjà 2 semaines, il séjourne chez le Duc de Suffolk et il ne m’a même pas envoyé un message de salutation. Les autres envoyés de France l’ont toujours fait. Il n’a pas non plus sollicité à être reçu par moi. Moi, la reine d’Angleterre alors que c’est de l’avenir de mon enfant dont il va être question.

Mark : Votre Majesté devrait se reposer. Je devrais prendre congé…

Anne : On me dit aussi qu’il converse régulièrement avec Chapuys, l’ambassadeur de l’Empereur. N’est-ce pas surprenant ? Dites-moi pourquoi il agit de la sorte. Pourquoi ne dites-vous rien, Mark ?

Mark : Il faut que Votre Majesté me pardonne. Je ne sais quoi dire. Ces affaires dépassent mes compétences. Que suis-je ? Seulement un maître de danse.

Anne : Et il y a autre chose. Quelqu’un, quelque salope qui probablement me déteste, m’a dit que le roi a délibérément invité beaucoup de belles femmes à la cour le jour de la visite de l’Amiral. Cela ne vous parait-il pas incroyable ?

 

Charles accompagne l’Amiral de France voir le roi.

Henry VIII : Votre Grâce.

Charles : Votre Majesté. Permettez-moi de vous présenter Son Excellence Philippe Chabot de Brion, Amiral de France.

Amiral, s'agenouillant : Majesté.

Henry VIII : Bienvenue à ma cour. Permettez-moi de vous présenter mon épouse, la reine Anne.

Amiral : Madame.

Henry VIII : Asseyons-nous, je vous prie. (Ils vont s’installer) Un peu de vin ?

Amiral : Bien sûr. De quel domaine vient-il ? Est-ce de Bordeaux ?

Henry VIII : C’est du vin anglais.

Amiral : Du vin anglais ?

Henry VIII : Nous faisons du vin en Angleterre depuis l’époque romaine.

Amiral : C’est aussi récent que ça ? (On lui sert du vin) Très bien. Il est très… fruité. Et fort. Comme… de la sueur de gladiateur ! (Il rit, et Henry l'imite à contrecoeur).

Henry VIII : Qui est ce gentilhomme ?

Amiral : Mon secrétaire, Monsieur Gontier.

Henry VIII : J’aimerais que vous le présentiez à mon épouse. Excusez-moi. (Il se lève et va saluer Germaine) Enchanté, Mademoiselle.

Gontier : Majesté.

Amiral : Il faut que Votre Majesté me pardonne de n’avoir pas pu assister au banquet que vous vouliez organiser en mon honneur. Ce fut très regrettable mais Sa Grâce, le Duc de Suffolk et sa charmante épouse m’ont gardé quasiment prisonnier dans leur château. J’ai été… Comment dire ? Prisonnier de leur affection. (Anne éclate de rire en voyant Henry discuter avec une femme) Madame ? Vous amusez-vous à mes dépens ?

Anne : Pardonnez-moi, Monsieur. Je n’ai pu m’empêcher de rire à la proposition du roi de vous faire me présenter votre secrétaire. Car, en allant le chercher, il a rencontré cette jolie dame et oublié sa proposition.

Henry VIII : Parlons affaires. (Il se retire) Quelles instructions avez-vous reçu de votre maître en ce qui concerne les fiançailles de ma fille Elizabeth au Duc d’Angoulême ?

Amiral : Sa Majesté regrette qu’accepter cette proposition soit impossible.

Henry VIII : Pourquoi « impossible » ?

Amiral : Bien qu’il aime Votre Majesté, le roi ne peut accepter de fiancer son fils bien-aimé à une… à une promise dont la légitimité n’est pas reconnue par Sa Sainteté, par la Sainte Eglise, non plus que par l’Empereur. Cependant… Sa Majesté, pour montrer son amour, propose une autre union. Il consentirait aux fiançailles du Dauphin avec Lady Mary, votre fille légitime. Si vous n’acceptez pas cette union, mon maître unira son fils à la fille de l’Empereur laissant votre pays isolé en Europe.

Cromwell : Excellence, votre audience avec Sa Majesté est maintenant terminée.

L’Amiral sort.

 

Charles retrouve sa femme qui était partie précipitamment.

Charles : Je suis désolé. Je n’ai aucune excuse. Je croyais que ces jours étaient derrière moi.

Catherine : Peut-être la nature humaine ne peut-elle changer.

Charles : Je vous jure que ça ne se reproduira plus jamais. Je vous aime trop. Je ne peux vous demander de me croire mais c’est vrai.

Catherine : Vous voyez… vous m’avez fait pleurer finalement.

 

Anne Boleyn vient voir le roi dans sa chambre.

Anne : Qui était-elle ?

Henry VIII : Qui était qui ?

Anne : Cette dame à qui vous parliez quand vous étiez prétendument à la recherche de M. Gontier.

Henry VIII : Je ne sais pas.

Anne : Est-elle une de vos maitresses ? Combien en avez-vous ? Quels sont leurs noms ? Où les gardez-vous ? Quelqu’un m’a dit que des gentilhommes, tel Brandon, vous assistent dans vos liaisons.

Henry VIII : Ca suffit.

Anne : Non. Non. Vous m’avez dit. Vous m’avez toujours dit que nous devions toujours nous dire la vérité. Vous disiez que c’était la définition de l’amour.

Henry VIII : Alors voici la vérité : vous devez fermer les yeux et supporter, comme vos aînées avant vous.

Anne : Comment pouvez-vous me parler ainsi ? Ne savez-vous pas que je vous aime mille fois plus que Katherine.

Henry VIII, furieux : Et ne savez-vous pas que je peux vous abaisser aussi vite que je vous ai élevée ? Vous avez de la chance d’avoir déjà votre place, Madame, car s’il n’en était pas ainsi, je ne vous la donnerais sûrement pas. François refuse les fiançailles.

Anne : Pourquoi ?

Henry VIII : Pourquoi donc croyez-vous ? Parce que le pape, lui et l’Empereur s’accordent tous pour dire que c’est une bâtarde. Et vous n’êtes pas mon épouse !

 

Le roi discute avec Charles tout en se promenant.

Henry VIII : Dites-moi, comment se porte votre Catherine ?

Charles : Elle va bien. En fait… elle attend un enfant.

Henry VIII : Ah ! Vous avez fait un mariage heureux, Charles ! Je vous envie. Croyez-vous que les planètes influencent nos vies ?

Charles : Je ne sais pas.

Henry VIII : C’est un sujet dont je discutais avec More. Nous montions sur les toits la nuit et étudions les cieux. More en savait beaucoup sur les étoiles et leur influence sur nos… humeurs. Je regrette ce qui est arrivé à More. D’une certaine façon, je voudrais que cela n’ait pas eu lieu. Mais tout n’est pas de ma faute. Lorsque ma détermination faiblissait, lorsque j’inclinais à le sauver… une certaine personne me poussait en privé à hâter sa fin.

Charles : Qui ?

Henry VIII : Vous savez de qui il s’agit, Charles.

Il regarde Anne au loin et jette la croix de More dans la fontaine après l'avoir embrassée.

 

FIN

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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !