105 fans | Vote

#204 : Acte de succession

Le premier enfant d'Henry et Anne, une fille appelée Elizabeth est baptisée. Henry soumet une note au Parlement qui deviendra son premier "acte de succession". Selon cet acte, seuls les enfants issus de son mariage avec Anne peuvent prétendre au trône. L'acte inclut également l'obligation de chaque sujet du royaume, de prêter un serment, sous peine de mort, reconnaissant le mariage du Roi à Anne et sa suprématie dans tous les sujets.

Popularité


4 - 4 votes

Plus de détails

Titre VO: The Act of Succession - Titre VF: Acte de succession
Diffusion US: 20 Avril 2008
Diffusion FR: 9 Février 2009

Réalisé par: Colm McCarthy
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Gemma Reeves (Margaret Moore), John Kavanagh (Le cardinal Campeggio), David Alpay (Mark Smeaton), Padraic Delaney (George Boleyn), Bosco Hogan (L'êveque Fisher), Perdita Weeks (Mary Boleyn), Anthony Brophy (L'ambassadeur Chapuys),  Catherine Byrne (Alice More

GENERIQUE

 

La fille d’Anne Boleyn et du roi Henry VIII se fait baptiser par Cranmer.

Homme : Seigneur, qui êtes d’une infinie bonté, offrez une vie longue vie et prospère à Son Altesse sérénissime, la princesse d’Angleterre Elizabeth.

 

Le roi donne ses ordres à Cromwell.

Henry VIII : Sa légitimité n’est pas contestable. Rédigez une loi à soumettre au Parlement. Elle stipulera que la succession est maintenant dévolue à nos enfants, et nul autre.

Cromwell : Je suis au service de Votre Majesté.

Henry VIII : Je réalise M. Cromwell, que certaines personnes, les unes, butées, et les autres, partiales, refusent encore de reconnaître mon mariage avec la reine. Pour ces personnes, je pense qu’une sanction s’impose. Chacun se verra offert l’opportunité de démontrer sa loyauté.

 

Château de Ludlow, frontière du Pays de Galles…

Chapuys : On me dit qu’elle est fort déçue d’avoir donné naissance à une fille, et non au fils qu’elle a promis. A mon sens, c’est la preuve que Dieu l’a abandonnée.

Mary : Comment se porte ma mère, la reine ?

Chapuys : Hélas, je ne puis lui rendre visite, ni lui parler. J’ai peu de contacts avec ses dames. Elles m’ont confié qu’elle reste forte, mais qu’elle continue de supplier le roi, votre père, de lui permettre de vous voir.

Mary : Je suis sûre que Sa Majesté finira par céder, car je pense… Je crois de tout mon cœur qu’il m’aime toujours et tient à moi.

Chapuys : Oui, j’en suis sûr.

 

L’évêque Tunstall rend visite à Thomas More.

More : Evêque Tunstall.

Tunstall : Sir Thomas.

More : Je vous en prie.

Tunstall : Merci.

More : Que me vaut cet honneur ?

Tunstall : Nous nous connaissons depuis longtemps, Sir Thomas. Vous vous êtes retiré de la vie publique et je ne vous vois plus. Naturellement, je m’inquiétais à votre sujet.

More : Je vais très bien, merci. Mais je suis… Je suis travaillé par le fait que l’un de nos vieux amis demeure en maison d’arrêt.

Tunstall : Vous parlez de l’évêque Fisher ? Oui, la conséquence est regrettable.

More : La conséquence de quoi ?

Tunstall : Son intransigeance.

More : Je vois. Dites-moi, est-ce le roi qui vous envoie ?

Tunstall : Sa Majesté se demandait pourquoi vous étiez absent au couronnement de la reine, malgré son invitation.

More : Pour y répondre, laissez-moi… Laissez-moi vous montrer ma pauvreté d’esprit. Voici ce qu’on raconte sur l’Empereur Tibère. Il a fait passer une loi exigeant la peine de mort pour certains crimes, sauf si le coupable était une vierge. Quand une jeune fille vierge était condamnée, l’empereur se trouvait assez dépourvu. L‘une de ses conseillers proposa la solution parfaite. D’abord, qu’on la déflore. Pour qu’on puisse ensuite… La dévorer. Il y en a, et je ne les nommerai point, qui font d’abord appel à vous pour le couronnement, pour y prêcher, puis écrire des livres pour le justifier. Ainsi, ils vous déflorent, et ils n’hésiteront pas, par la suite, à vous dévorer. Mais moi, ils ne me défloreront jamais.

 

Mark Smeaton joue du violon.

George Boleyn : C’était très beau.

Mark : Jouez-vous ?

George : Tout le temps.

 

Le roi entre dans la chambre de Lady Eleanor et enlève son haut.

Eleanor : Majesté.

Henry VIII : Lady Eleanor.

Il l’embrasse et l’allonge sur le lit.

 

Charles apprend à son fils le tir à l’arc.

Homme : Oui, allez voir, je vous prie.

Charles : Ce n’est rien. Faites comme ça, regardez. Mettez vos doigts ici. Ensuite, vous pincez la flèche. Vous tendez l’arc… Et vous lâchez.

Enfant : Je n’y arriverai jamais.

Charles : Mais si.

Valet : Votre Grâce, je le tiens.

Charles : M. le secrétaire.

Cromwell : Votre Grâce. Voici votre fils.

Charles : Oui. Je lui apprends à tirer à l’arc avant d’être trop vieux. Vous tirez, Cromwell ?

Cromwell : Cela m’arrive.

Cromwell tire une flèche en plein coeur de la cible.

Charles : Si nous marchions ? Que désire le roi ?

Cromwell : Sa Majesté souhaite que votre femme et vous reveniez à la cour. Votre compagnie lui manque.

Charles : Et ?

Cromwell : Sa Majesté sait que vous êtes en faveur de la cause impérialiste. Vous ne vous en cachez point, et ressentez sans doute de la sympathie envers la princesse douanière.

Charles : Pas vous ?

Cromwell : En fait, oui. Je ne suis pas un sans cœur, malgré ce que croient certains. Je suis plutôt l’opposé. Mais je suis au service du roi. Sa Majesté a l’intention de destiner la succession aux enfants qu’il aura avec la reine Anne. Une loi va être soumise au Parlement. Il veut savoir s’il aura votre soutien.

 

Le roi rend visite à sa femme et sa fille.

Anne : Elle a faim.

Henry VIII : Que faites-vous ?

Anne : Ne puis-je point la nourrir moi-même ?

Henry VIII : Les reines ne font pas cela. Encore moins pour une fille. Rendez-la à sa nourrice. La princesse aura bientôt sa propre résidence à Hatfield. Parmi d’autres, Lady Mary s’occupera d’elle.

Anne : La fille de Katherine ?

Henry VIII : Oui. Il est bon qu’elle sache quelle est sa place. Le secrétaire Cromwell s’occupe de tout.

Anne : Je vous donnerai un garçon. Venez vite, mon chéri, dans mon lit brûlant.

Henry VIII : Mesdames.

Servantes : Majesté.

 

Thomas More dîne en famille.

More : Alice ? Les enfants ? Ma chère famille, j’ai quelque chose à vous dire. Mes revenus ont été si grandement réduits que nous ne pouvons plus mener la même vie qu’avant. Je ne suis plus trésorier de la couronne, et je dois donc vivre modestement et alléger les dépenses de ce foyer. Ceux qui le peuvent doivent retourner dans leur maison et manger à leur table.

Fille : Mais, père…

More : Non, je t’en prie. Les choses devaient changer, de toute façon. Je ne puis vous entretenir éternellement. La vie n’est pas faite ainsi. La vraie vie est cruelle et difficile. Vous devrez vous y faire. Et peut-être, à pire.

Alice : Allez, mangez.

Fille : Que veut dire père ?

Alice : Mangez pendant que c’est chaud. Sers le vin, d’accord ? Merci.

Fils : Oui, mère.

 

Résidence Hatfield, Comté de Hertfordshire…

Servante : Voici Lady Mary, Lady Bryan.

Lady Bryan : Lady Mary. Bienvenue à Hatfield, votre nouvelle maison. Je suis Lady Margaret Bryan, gouvernante de la princesse. Ces dames sont là pour veiller sur la princesse, tout comme vous. Lady Mary, je vous présente Son Altesse, la princesse Elizabeth. On vous conduira à votre chambre. Vous commencerez chaque matin, après les prières.

Mary : Je préfère dire mes prières seule.

Servante : Votre chambre, Madame.

Mary entre dans sa petite chambre et s'assoit sur le lit, tentant de contenir ses pleurs.

 

Un bal a lieu à la cour. Le roi danse avec Anne Boleyn.

Wyatt : Joyeux Noël. Plus je vieillis, plus j’ai l’impression que c’est Noël, tous les jours. Pour vous, c’est Noël tous les jours. N’est-ce pas, Messire ? Un baron désormais, et de nouveaux titres. Lesquels, déjà ?

George Boleyn : Grand-veneur. Lord gardien des Cinq Ports.

Wyatt : Il y en a un autre, non ? Grand- maître de l’asile de Bedlam ?

George : Oui.

Wyatt : Vous comptez vous y rendre ? Pas comme patient, je veux dire.

George : J’ai lu une de vos satires sur la vie à la cour. Si j’étais vous, je ferais plus attention en caricaturant ceux qui ont le pouvoir de vous nuire. Conseil d’ami.

Anne : Venez, mon amour. J’ai un cadeau pour vous.

Henry VIII : C’est fantastique. Qui l’a réalisé ?

Anne : Maître Holbein.

Henry VIII : C’est un génie. Tout comme vous, ma magnifique reine. Joyeux Noël.

Brereton : Je peux encore le faire. J’arriverai à l’empoisonner.

Chapuys : Non.

Brereton : Je croyais que tel était votre…

Chapuys : On accuserait mon maître. Il n’a pas besoin de ça. Il a déjà une guerre avec les Turcs sur les bras.

Brereton : Personne ne saura.

Chapuys : Ne soyez pas stupide, Brereton. Ils vous retrouveront, vous tortureront, et vous leur direz tout.

Brereton : Non, jamais. Je mourrais tel un martyr.

Chapuys : Vous n’avez jamais vu un homme sous la torture. Me suis-je bien fait comprendre ? N’agissez pas seul.

Henry VIII : Charles. Joyeux Noël.

Charles : A vous aussi, Votre Majesté. J’ai un cadeau pour vous.

Henry VIII : Où est-il ?

Charles : Vous devrez attendre la prochaine séance du Parlement. C’est mon vote.

Henry VIII : Comment ai-je pu douter de vous ?

Anne Boleyn danse avec son frère George pendant que le roi danse avec Lady Eleanor.

Anne : Eleanor Luke. Avez-vous vu la façon dont le roi la regarde ?

George Boleyn : C’est sa maîtresse.

Anne : Débarrassez-vous d’elle. Mary.

Mary Boleyn : Majesté.

Anne : Nous devons vous trouver un nouveau mari. J’ai un autre cadeau pour vous. J’attends un autre enfant.

 

Cromwell présente au roi sa loi qu’il présentera devant le Parlement.

Cromwell : Majesté, conseillers, voici le nouvel acte, l’acte de succession, que l’on me charge de présenter aux Chambres du Parlement. Cet acte désigne les enfants de Sa Majesté et de la reine Anne comme ses héritiers officiels. Il protège cette nation des divisions dont elle a souffert dans le passé, quand différents prétendants se sont disputés le trône. Selon cet acte, toute personne dont les propos critiquent ou calomnient le mariage entre le roi et sa femme bien-aimée, la reine Anne ou vont à l’encontre de ses héritiers, sera coupable de haute trahison, passible de la peine de mort, et de la confiscation des biens par la couronne.

 

More : « Le nouvel acte exige que tous les sujets du roi, si on leur ordonne, qu’ils fassent le serment, de manière sincère, ferme et définitive, sans fraude ni ruse, d’observer, d’accomplir, de défendre et de préserver la totalité et la validité de cette loi. »

 

Cromwell : Ce serment tient aussi lieu de reconnaissance de la suprématie du roi en toutes choses, spirituelles et temporelles. Ceux qui refusent de faire ce serment seront accusés de trahison et mis en prison.

Henry VIII : Cela me convient, M. le secrétaire. Je suis satisfait.

 

More : Il faut donc prêter serment, en fin de compte. Que Dieu nous sauve.

 

Le pape prie en compagnie du cardinal Campeggio.

Pape : le roi continue-t-il à s’obstiner ?

Campeggio : Oui, Saint Père. Il refuse tout conseil. Et il force les vrais croyants à parjurer leurs âmes immortelles.

Pape : Comment ?

Campeggio : Ils doivent faire le serment que le roi est la tête de l’Eglise anglaise. Ceux qui refusent sont emprisonnés.

Pape : Comme notre frère devant le Christ, l’Evêque Fisher.

Campeggio : Oui, Saint Père.

Pape : C’est inacceptable. Le berger ne peut rester impassible quand le loup entre dans l’enclos et menace son troupeau. J’ai décidé de nommer Fisher cardinal. Envoyez sa mitre en Angleterre. Voyons si le roi est toujours déterminé à poursuivre et torturer un prince de l’Eglise.

 

Henry VIII arrive à Hartfield.

Henry VIII : Donne-leur à boire.

Valet : A vos ordres.

Henry VIII : Emmène-les aux écuries. Maîtresse Bryan. Je vous salue.

Lady Bryan : Votre Majesté.

Henry VIII : J’ai à faire. Je viens voir ma fille. Comment va-t-elle ?

Lady Bryan : Elle est digne de Sa Majesté en tous points.

Henry VIII : Mon Elizabeth. Qui sait, Maîtresse Bryan ? Un jour, cette petite fille sera peut-être à la tête d’empires. Pardonne-moi. Je n’ai pas beaucoup de temps. Merci de tous vos soins à l’égard de notre chère princesse.

Lady Bryan : Votre Majesté.

Henry VIII sort et s’arrête quand il voit que sa fille Mary l’observe. Il la salue puis remonte à cheval.

 

 

Femme : Que voulez-vous dire ? 

Lady Eleanor : Plus de travail pour nous, je le crains.

George Boleyn : Lady Eleanor.

Eleanor : Messire.

George : Vous pensiez vraiment garder cela secret ? Votre chambre a été fouillée.

Eleanor : Messire ?

George : On a trouvé les bijoux. Vous les avez mal cachés.

Eleanor : Quels bijoux, je…

George : Les bijoux de Sa Majesté. Ceux que vous avez volés.

Eleanor : Ce n’est pas vrai.

George : Et j’affirme le contraire. Si vos crimes étaient rapportés, qui accepterait de vous croire ? Après tout, Lady Eleanor, on ne peut point vous accuser d’être innocente, je me trompe ?

Eleanor : Qu’attendez- vous de moi ?

George : Quittez la cour. Retournez dans votre famille. Ils vous reprendront peut-être.

 

Anne Boleyn est allongée sur son lit quand elle entend parler et rire.

Femme : « Quand sa robe lâche Tomba le long de son corps Et qu’elle me prit dans ses bras A la fois longs et courts Et qu’avec tendresse Elle m’embrassa, Et me chuchota, Mon cœur, aimez-vous ça ?... »

Anne : Cousine Madge. Lady Sheldon, que lisez-vous ?

Sheldon : Rien, Milady. Juste des poèmes. De Sir Thomas Wyatt.

Anne : Donnez-moi ça. Ne gaspillez pas votre temps avec de telles sottises. Si vous devez lire quand vous devriez veiller sur moi, lisez plutôt ce livre. Vous en tirerez bien plus d’enseignements, et peut-être même de la sagesse.

Sheldon : Oui, madame.

Anne : Retournez à vos occupations.

Valet : Le Comte de Wiltshire, Votre Majesté.

Anne : Papa.

Thomas Boleyn : Votre Majesté. Tu as l’air en forme. Et je trouve que ça se voit déjà.

Anne : Un peu. Et votre voyage à Paris ?

Thomas Boleyn : Eh bien… le roi François n’est pas un homme facile. Malgré ses cadeaux de mariage, il refuse de te reconnaître officiellement comme reine tant que Katherine est en vie. Comment se porte le roi ? Il doit être ravi de ta grossesse.

Anne : En effet.

Thomas Boleyn : Mais ?

Anne : Tout va pour le mieux. Mais lors de ma grossesse, le roi a pris une maîtresse. Et maintenant… Je crains qu’il n’en prenne une autre, puisque je dois être prudente pour le bien de l’enfant et l’empêcher de satisfaire ses droits conjugaux.

Thomas Boleyn : Il est naturel pour un homme, quand sa femme porte un enfant et se refuse à lui, d’aller chercher quelque consolation temporaire ailleurs. Et pour un roi, cela est même convenable. Ma chère, écoute-moi. Le danger, pour toi et pour nous, n’est pas que le roi prenne une maîtresse, mais qu’il choisisse la mauvaise. Une femme qu’on ne contrôle pas ou qui chercherait à contrôler le roi. Mais si tu es certaine que le roi prendra une maîtresse, alors veille à ce qu’elle soit de ton choix, pas le sien. Je dois faire mon rapport au roi. A plus tard.

 

Cromwell rend visite à Fisher en prison.

Garde : Voilà, Monsieur.

Fisher : M. le secrétaire ?

Cromwell : Révérend Fisher. Je viens voir si l’on vous traite bien.

Fisher : Vous savez, mon vieil estomac supporte mal la nourriture fétide que m’apporte mon geôlier. Mais qu’importe, puisqu’elle nourrit mon corps et non mon âme.

Cromwell : Vous n’avez pas prêté serment.

Fisher : Non.

Cromwell : Pourquoi ? Refusez-vous d’accepter que le mariage du roi soit légitime ?

Fisher : Sa Majesté le croit certainement.

Cromwell : Pas vous ?

Fisher : Non. Je crois ce que j’ai toujours cru. Le mariage entre le roi et la reine Katherine reste valide et ne peut être annulé par nul homme. Pas même l’Archevêque Cranmer.

Cromwell : Et contestez-vous le fait que le roi soit le chef suprême de l’Eglise anglaise ?

Fisher : Oui, je le conteste. Catégoriquement. Notre Souverain n’est pas le chef suprême, sur cette Terre, de l’Eglise d’Angleterre. Dites-moi, comment se porte Sir Thomas More ?

Cromwell : Geôlier ! Je vais voir si l’on peut vous donner une nourriture meilleure.

Fisher : Merci.

 

Anne Boleyn discute avec Henry VIII.

Henry VIII : Pourquoi avez-vous renvoyé Lady Eleanor ?

Anne : Elle m’a volé une chose précieuse.

Henry VIII : En êtes-vous bien sûre ?

Anne : Oui. J’en ai la preuve. Je n’avais pas le choix. J’espère que Votre Majesté n’est pas trop déçue.

Henry VIII : Non.

Anne : Cela dit… J’ai quelque chose pour vous.

Sheldon, tendant une miniature au roi : Votre Majesté.

Henry VIII : Elizabeth. (Il continue de regarder Sheldon d'un air intéressé) Merci.

 

Cromwell donne des documents à signer au roi.

Henry VIII : C’est quoi ?

Cromwell : Majesté, il y a un certain nombre de petites institutions monastiques qui méritaient mon intérêt. Leurs moines refusent de prêter serment. Ils préfèrent être au service du vicaire de Rome. Ceci est une loi pour leur dissolution. La richesse considérable de ces institutions serait ainsi reversée au trésor de Votre Majesté.

Henry VIII : Eh bien ?

Cromwell : Majesté, je viens d’apprendre que le pape comptait faire le révérend Fisher cardinal. Apparemment, il a déjà fait parvenir sa mitre.

Henry VIII : Alors Fisher devra la porter sur son tronc. Car il n’aura plus de tête pour la porter quand elle sera là. Et More ? Je veux savoir. Va-t-il prêter serment ?

 

Anne Boleyn rend visite à sa fille.

Anne Boleyn : Comment va-t-elle ? Elle se nourrit ?

Lady Bryan : Tout va pour le mieux, Votre Majesté. Elle pleure rarement et se comporte en digne princesse.

Anne : Je t’aime fort, Elizabeth. Je t’aime de tout mon cœur et je te défends de l’oublier. Avant de partir, je souhaite parler à Lady Mary. (Mary rejoint Anne) Lady Mary. Lady Mary, je suis ici en amie. Je vous laisserai revenir à la cour et vous réconcilier avec votre père, si vous m’acceptez en tant que reine.

Mary : La seule reine que je reconnaisse est ma mère. Mais si la maîtresse du roi acceptait d’intervenir auprès du roi pour moi, je lui en serais reconnaissante.

 

More vient voir Cromwell.

Valet : Sir Thomas More.

Cromwell : Sir Thomas.

More : M. le secrétaire.

Cromwell : Veuillez vous asseoir. C’est une occasion qui n’a rien d'officiel. Un peu de bière ?

More, s'asseyant : Non, merci.

Cromwell : Nous savons tous les deux quel objet nous réunit ici. La rumeur court, Sir Thomas, que vous refuseriez de prêter serment à l’acte de succession. Je vous le dis ouvertement et sincèrement : je souhaite qu’il n’advienne aucun mal à un grand homme qui a longtemps bénéficié et mérité les bonnes grâces de Sa Majesté. Je préfèrerais perdre mon propre fils plutôt qu’une telle chose arrive. Puis-je connaître votre opinion sur le mariage du roi ?

More : Je n’ai aucune opinion. Je ne saurai le critiquer, ou le contester. Je ne l’ai jamais fait. Et je ne le ferai pas.

Cromwell : Et la proclamation de Sa Majesté de chef suprême de l’Eglise en Angleterre ?

More : J’avais des doutes sur ce sujet, jusqu’à la relecture du pamphlet de Sa Majesté : L’Assertio Septem Sacramentorum. En fait, j’ai… J’ai amené une copie avec moi. Bien sûr, dans le pamphlet, le roi affirme l’origine divine de la papauté. La suprématie du pape repose sur la pierre posée par l’apôtre Pierre. Vous trouverez les arguments de Sa Majesté aussi convaincants et forts aujourd’hui que lorsqu’il les a écrits.

Cromwell : Prêterez-vous serment ? Vous connaissez les conséquences, dans le cas contraire.

More : M. le secrétaire, je suis un sujet fidèle du roi. Je ne dis aucun mal, et ne pense aucun mal, mais je souhaite le bien de tous. Et si cela ne suffit pas pour qu’un homme garde la vie, je préfère ne point vivre.

Cromwell : Sir Thomas. Vous devez savoir que le roi n’a pas l’intention de vous y contraindre. Il vous demande juste de vous modérer et d’accepter sa requête de prêter serment.

More : M. cromwell, veuillez transmettre ma profonde fidélité, mon obligeance, et ma loyauté au roi.

 

Anne Boleyn coud pendant que deux de ses servantes discutent et que Sheldon met du bois dans la cheminée.

Servante : Lord Farthington, est un homme distingué et juste. C’est vrai. Je ne peux m’en empêcher.

Servante 2 : Il n’a d’yeux que pour toi. Mais ses mains appartiennent…

Servante : Je serais prête à tout pour l’épouser.

Servante 2 : Je te comprends.

Anne : Cousine Madge.

Sheldon : Oui, madame.

Anne : Viens parler avec moi. Je suppose que tu as de nombreux admirateurs.

Sheldon : Oui. Mais je garde toujours en tête les conseils de Votre Majesté. Ne pas se fourvoyer et avoir des exigences.

Anne : Je suis sûre que tu t’y tiens. Mais serais-tu surprise d’apprendre que l’un de tes admirateurs est le roi ?

Sheldon : Ce n’est pas vrai.

Anne : Si, c’est vrai. Serais-tu encore plus surprise, si je te disais que tu as ma bénédiction pour devenir sa maîtresse ?

Sheldon : Madame ?

Anne : Pendant que j’attends un enfant, Sa Majesté doit partager la couche d’une autre femme. C’est un homme passionné. Mais elle doit être une femme de confiance. D’une famille de confiance, comme la tienne. Après tout, nous sommes de la même famille. Vous êtes des réformateurs.

Sheldon : Oui, Votre Majesté. Nous avons prêté serment.

Anne : Acceptes-tu de prendre le roi dans ton lit ?

 

Chapuys vient voir le roi pour lui parler.

Valet : Son Excellence, l’ambassadeur impérial.

Henry VIII : Excellence.

Chapuys : Votre Majesté, pardonnez-moi, mais je viens pour solliciter votre pitié.

Henry VIII : Ma pitié ?

Chapuys : Absolument. Votre fille, Lady Mary, est tombée malade, au point d’inquiéter ses médecins. J’ai ici une lettre écrite par sa mère. Elle souhaite venir au chevet de son enfant. Elle a écrit… Vous permettez ? (Le roi l'autorise à lire d'un geste) « Mon réconfort et ma compagnie la remettraient à moitié sur pied. Je m’occuperais d’elle moi-même et la ferait dormir auprès de moi. Je la veillerais tant qu’il le faut. »

Le roi se lève de son trône.

Henry VIII : Je vais envoyez mon médecin personnel pour l’examiner et la soigner. Mais je ne laisserai pas Mary et sa mère être ensemble.

Chapuys : Mais, Votre Majesté, ce n’est que le cri d’une mère pour sa fille.

Henry VIII : Justement. Ce n’est pas une mère et une fille ordinaires. Il ne vous ai pas venu à l’idée qu’elles puissent comploter contre moi.

Chapuys : Je ne peux le croire.

Henry VIII : Bien sûr que si. Vous savez que cela arrive. Et que parfois, on feint la maladie à des fins politiques. Ne croyez-vous pas que Katherine veut que Mary devienne reine plus que tout ? M. Chapuys, Lady Katherine est une femme fière et têtue, d’un grand courage. Elle pourrait lever une armée, prendre les armes et mener une guerre contre moi, aussi férocement que sa mère, Isabelle le fit en Espagne. Est-ce vrai ou non ?

 

Thomas More discute avec sa famille.

More : J’ai reçu une convocation pour aller au Palais Lambeth et prêter serment. J’imagine qu’on m’emprisonnera ensuite.

Fille : Non.

Fils : Père.

More : Vous devez être bons entre vous et envers les autres. Si vous ne pouvez être bon, soyez le moins méchant possible. (Une de ses filles tente de le retenir) on, ma chérie, non.

Il part, laissant sa famille en pleurs.

 

Le roi Henry VIII attend sur son cheval en regardant le ciel.

Henry VIII : Lady Sheldon. Où est la reine ?

Sheldon : Votre Majesté, la reine est indisposée et vous prie de l’excuser de ne pas venir monter.

Henry VIII : Bien sûr.

Sheldon : Elle… Elle veut savoir si Votre Majesté souhaite que je prenne sa place. Pour monter, bien sûr.

Henry VIII : Si la reine a donné sa permission, alors pourquoi pas ? Lady Sheldon.

Sheldon accompagne le roi pendant qu’Anne Boleyn pleure dans son lit.

 

More arrive au Palais de Lambeth, Londres.

 

Le roi se balade à cheval avec Sheldon.

Henry VIII : Quel est votre nom Lady Sheldon ?

Sheldon : Margaret, Votre Majesté. Mais tout le monde m’appelle Madge.

Henry VIII : Alors je vous appellerai Madge, si vous le permettez.

Sheldon : Bien sûr, Votre Majesté.

 

Palais de Lambeth…

Cranmer : Sir Thomas ? Vous êtes vous résolu à prêter serment ?

More : Puis-je voir l’acte ? (On lui donne le document) Merci.

Cranmer : Alors ?

More : Loin de moi l’idée de dénigrer cet acte, ses auteurs, ou tout homme ayant prêté serment. Je ne condamnerai jamais la conscience d’autrui. Mais en ce qui me concerne, en toute bonne foi, ma conscience me dicte de prêter serment à la validité de la succession mais pas au reste, ou j’exposerai mon âme à la damnation perpétuelle.

Evêque : Nous sommes désolés de l’entendre. Vous êtes presque le premier à refuser, ce qui poussera Son Altesse à s’indigner et se montrer suspicieux à votre égard.

Evêque 2 : Tous les membres des Chambres des Communes et des Lords ont prêté serment. Le clergé, également.

More : Je ne peux prêter serment. Mais je ne blâme pas ceux qui l’ont fait.

Cranmer : Sir Thomas, cela nous conduit à la conclusion que loin d’être un serviteur loyal de Sa Majesté, au contraire, jamais un sujet ne s’est montré aussi vil, aussi fourbe envers son prince que vous.

Evêque : Si vous refusez de prêter serment, non seulement vous irez en prison, mais les choses les plus horribles seront faites à votre personne.

More : Ces menaces sont bonnes pour des enfants, pas pour moi.

Cranmer : Niez-vous avoir convaincu et forcé le roi, contre sa conscience, à écrire ce pamphlet contre Luther ?

More : Oui, évidemment. D’abord, je ne demanderais jamais à quiconque, de classe élevée ou non, d’agir contre sa conscience. Ensuite, je me souviens que c’est Sa Majesté qui m’a convaincu de l’importance suprême de la papauté.

Cranmer : Je vous le demande une dernière fois, avant qu’une peine terrible ne vous soit infligée, pourquoi ne prêtez-vous pas serment ? Pourquoi ne prêtez-vous pas serment ?

 

Sheldon et Henry VIII s’amusent.

Henry VIII : Oh, Madge.

Sheldon : Quoi ?

Henry VIII : Madge. Je ne sais pas, c’est drôle. Madge. J’aime vos fossettes, quand vous riez, Madge. Madge ?

Sheldon : Votre Majesté ?

Henry VIII : Approchez-vous. (Elle s’assoit sur ses genoux) Laissez-moi examiner vos fossettes d’un peu plus près.

 

Un valet emmène More en prison.

Valet : Sir Thomas ?

More : Merci.

Valet : Oh, et Monsieur voudra sans doute savoir que le révérend Fisher loge en-dessous de votre cellule. Bonne journée à vous, Sir.

 

FIN

Kikavu ?

Au total, 38 membres ont visionné cet épisode ! Ci-dessous les derniers à l'avoir vu...

belle26 
27.03.2023 vers 17h

parenthese 
30.06.2022 vers 10h

wolfgirl88 
25.06.2022 vers 21h

whistled15 
05.11.2021 vers 16h

Mathry02 
18.12.2019 vers 09h

catgir2 
09.06.2018 vers 21h

Derniers commentaires

Avant de poster un commentaire, clique ici pour t'identifier.

Sois le premier à poster un commentaire sur cet épisode !

Contributeurs

Merci aux 2 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

grims 
teddymatt 
Activité récente
Actualités
Nouveau sondage

Nouveau sondage
Locksley a eu la gentillesse de mettre en place un nouveau sondage que je vous propose. Cette fois,...

Animation Doctor Who : Un personnage de la série dans le Tardis ???

Animation Doctor Who : Un personnage de la série dans le Tardis ???
Le 14ème Docteur vient de reprendre les commandes du Tardis, mais ce dernier est lassé de n'avoir...

Nouveau sondage autour de la disparition de la reine Elizabeth

Nouveau sondage autour de la disparition de la reine Elizabeth
La Reine Elizabeth nous a quittés. En digne descendante des Tudors, elle laisse une empreinte...

Nouveau sondage

Nouveau sondage
Un nouveau sondage est disponible ; c'est cinto qui nous le propose :  comment qualifieriez-vous...

The Tudors disponible en intégralité sur MyTF1

The Tudors disponible en intégralité sur MyTF1
Les 4 saisons de la série The Tudors sont disponibles sur My TF1 à partir du 12 novembre et ce...

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage
HypnoRooms

mnoandco, 23.03.2024 à 14:31

Si ce n'est pas encore fait, quelques seraient appréciés côté "Préférences"

chrismaz66, 24.03.2024 à 17:40

Bonsoir, nouvelle PDM/Survivor Illustré chez Torchwood, dédié aux épisodes audios, venez voter, merci !

Locksley, 25.03.2024 à 20:10

Pas beaucoup de promo... Et si vous en profitiez pour commenter les news ou pour faire vivre les topics ? Bonne soirée sur la citadelle !

choup37, Avant-hier à 10:09

La bande-annonce de la nouvelle saison de Doctor Who est sortie! Nouvelle saison, nouveau docteur, nouvelle compagne, venez les découvrir

Sas1608, Hier à 18:25

Pour les 20 ans de la série, le quartier de Desperate Housewives change de design ! Venez voir ça !

Viens chatter !