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#203 : Un nouvel archevêque

Henry détruit tout lien avec l'autorité et le passé. Après plusieurs tentatives ratées pour faire annuler son mariage avec Katherine par l'Eglise catholique, il perd finalement patience et épouse Anne Boleyn en secret. Il nomme son aumônier luthérien Thomas Cranmer à la tête de l'Eglise d'Angleterre et dépouille la Reine Katherine de son titre et statut. Le roi et la nouvelle reine ont leur premier enfant, et sont déçus que ce soit une fille… qu'ils baptisent Elizabeth.


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Titre VO: Checkmate - Titre VF: Un nouvel archevêque
Diffusion US: 13 Avril 2008 
Diffusion FR: 9 Février 2009

Réalisé par: Colm McCarthy
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Anthony Brophy (L'ambassadeur Chapuys), Padraic Delaney (George Boleyn), John Kavanagh (Le cardinal Campeggio), David Alpay (Mark Smeaton), Bosco Hogan (L'êveque Fisher), James Gilbert (William Brereton), Rebekah Wainwright (Catherine), Perdita Weeks (Mary Boleyn), Sarah Bolger (La princesse Mary Tudor)

GENERIQUE

 

 

Homme : Milord Brandon requiert votre présence ce soir, Sir William.

Sather: Penington !

Penington : Les Sather… Comment va votre maître, Boleyn ?

Sather : Lord Rocheford, je vous prie.

Penington : Sir William Penington, Sather.

Sather : Et comment va votre putain de maître, Brandon ? Continue-t-il à proférer des stupidités et des termes désobligeants à l’encontre de Lady Anne, qui sera bientôt reine ?

Penington : Le Duc pourra vous le dire lui-même.

Sather : C’est à vous que je parle.

Penington : Le Duc n’a rien à faire de l’élévation de la catin du roi.

Sather, sortant une épée : Qui est une catin ?

Penington, faisant de même : Laissez-moi passer.

Sather : Pas avant de vous le faire payer.

Un combat commence.

Penington : Allez chercher le Duc, vite ! (Il rentre dans une église) Mon Père, je demande votre protection.

Père : Bien sûr, mon fils. Apaisez vos âmes, Messieurs, ceci est un lieu sacré.

Sather : Défendez-vous, Penington.

Sather le coupe à la joue.

Penington : Vous jetez la honte sur les Boleyn. Et vous offensez Dieu, en vous battant en ces lieux.

Père : Sortez ! Arrêtez tout de suite, pour l’amour de Dieu. Trop c’est trop…

Penington baisse la garde ce qui profite à Sather qui le plante.

Homme : Tu es fou, Richard, tu l’as tué.

Sather se précipite pour prier quand Charles arrive, mais trop tard.

Charles : Qu’y a-t-il ? Mon Dieu !

Père : Ils l’ont tué !

Charles, sortant son épée : Assassins !

Père : Milord… Milord, je vous conjure, au nom de Dieu. Un meurtre a déjà été commis ici.

Charles : Pourriture !

Sather : Votre Grâce…

Charles : Taisez-vous ! Vous êtes morts.

Père : Milord, je vous en prie, ceux qui tuent dans la maison de Dieu, sont vils au regard de Dieu.

Charles sort au même moment où Thomas Boleyn entre.

Charles : Tout cela est votre œuvre, Boleyn.

 

Plusieurs personnes sont amassées devant la porte de Anne Boleyn.

Valet : Lady Anne ne veut pas être dérangée.

Mark Smeaton : Qu’ont-ils tous à se bousculer devant la porte de Lady Anne ? Qu’y a-t-il, M. Wyatt ?

Wyatt : Ils préfèrent tous le soleil levant au soleil couchant.

Mark : Qu’avez-vous écrit à cette occasion ?

Wyatt : Une satyre.

Mark : Vous trouvez cela amusant ?

Wyatt : Elle a un côté amusant, comme toute chose sérieuse. Voici, par exemple, une nouvelle qui va vous faire rire, Mark. M. Cromwell vient de m’annoncer ma nomination au Conseil privé. C’est ridicule.

Mark : Dans la vie, tout est ridicule. Croire qu'il puisse en être autrement c'est… (Anne Boleyn sort) de la vanité.

Anne : M. Wyatt. Savez-vous ?

Wyatt : Non.

Anne : J’ai une incroyable envie de pommes, comme jamais auparavant. Depuis 3 jours.

Wyatt : Des pommes…

Anne : Oui, de pommes. Le roi m’a dit que c’est un signe de grossesse, mais… j’ai dit que ce n’est rien de la sorte.

Mark : De quoi parle-t-elle ?

 

Le roi demande à Cromwell des nouvelles de la France.

Henry VIII : Des nouvelles de France ?

Cromwell : Aucune qui satisfasse Votre Majesté. Malgré qu’il ait promis de plaider votre cause auprès du pape, le roi François n’en a rien fait.

Henry VIII : Aucune importance. Que peut-on espérer d’autre du roi de France ? J’ai maintenant une bonne raison, une très bonne raison, de ne pas attendre la décision du pape. L’annulation de mon mariage doit être immédiatement proclamée.

Cromwell : Votre Majesté étant à la tête de l’Eglise, vous-même, pourriez…

Henry VIII : Non. L’annulation devra être décidée et proclamée par l’Eglise elle-même. Représentée par l’Archevêque de Canterbury.

Cromwell : Votre Majesté n’est pas sans ignorer que le poste est toujours vacant.

Henry VIII : Je sais exactement qui nommer.

 

Un homme avec une charrette arrive.

Homme : M. Cranmer !

Cranmer : Oui.

Homme : Votre commande d’Allemagne.

Cranmer : Merci. Si vous pouviez… Merci. Enfin. (Cranmer ouvre la grosse caisse en bois… où une femme y est installée) Catherine… C’est fini. Vous êtes arrivée.

Catherine : Je suis soulagée de vous voir, Thomas. Je pensais que j’allais mourir. C’est une façon incommode de voyager, même pour une épouse illégale.

Cranmer : C’est fini. Vous êtes arrivée. Pardonnez-moi.

Elle l'embrasse.

Catherine : Alors… voici l’Angleterre.

Cranmer : Voici l’Angleterre.

 

Chapuys, Fisher et More sont à table.

Fisher : Ils veulent que Cranmer devienne Archevêque.

Chapuys : J’ignore si le pape connaît la réputation de Cranmer ? Dévolu corps et âme à la cause des luthériens.

Fisher : Il était l’aumônier des Boleyn. Il devra faire un serment spécial, jurer de ne pas se mêler du divorce.

More : Bien sûr qu’il s’en mêlera, c’est ce qu’ils veulent. La Sainte Eglise n’est plus mon seul souci. Le peuple me préoccupe plus.

Chapuys : Le roi n’a de crainte qu’envers Dieu.

More : Je crains pour la reine. Anne Boleyn la déteste ouvertement, ainsi que sa fille. Elle a menacé la petite.

Femme : Ce sont des propos dangereux. Pensez également à la vie de vos propres enfants.

 

Campeggio rend visite au pape.

Pape : Qu’est-ce donc ?

Campeggio : C’est le Sublimus Dei, Saint Père.

Pape : Rafraichissez ma mémoire.

Campeggio : Il interdit l’esclavage des indigènes du nouveau monde.

Pape : Nous le signons donc avec plaisir. Car le fait est, Campeggio, que les rois d’Europe sont puissants mais dépourvus de moralité. Je dois éveiller leur conscience. Ce sont mes enfants désobéissants et je suis leur père, les guidant dans les sentiers de la vertu. Et que Dieu me vienne en aide. Et ceci ?

Campeggio : Le roi d’Angleterre vous demande d’agréer la nomination de l’Archevêque de Canterbury après le décès de l’Archevêque Warham.

Pape : Et les gens prétendent que cela lui importe peu. Quel est le nom du candidat ?

Campeggio : Thomas Cranmer.

Pape : Que savons-nous de lui ?

Campeggio : Pas grand-chose. C’est un anonyme homme d’Eglise. On prétend qu’il soutient secrètement les luthériens.

Pape : Dans ce cas, nous ne saurions approuver sa nomination ?

Campeggio : Non. Je ne crois pas, Votre Sainteté.

Pape : Cependant… nous voulons accorder à l’Eglise d’Angleterre la chance de revenir à sa première allégeance, et à notre foi authentique. Nous voulons faire plaisir au roi. Nous voulons qu’il nous soit redevable. La meilleure façon pour cela, est d’approuver la nomination d’un inconnu. Après tout, quel mal un inconnu peut-il infliger à notre Sainte Eglise ?

 

Cranmer vient voir le roi.

Henry VIII : Votre Grâce. Nous sommes ravis de votre nomination.

Cranmer : Votre Majesté, je… j’avoue avoir des scrupules pour cela. Car je ne l’ai pas reçue des mains du pape.

Henry VIII : Vous n’êtes pas redevable à Rome, mais seulement à Dieu, et à moi. Et en tant que principale autorité spirituelle de notre royaume, je vous demande de statuer, une fois pour toutes, sur ma grande affaire. Mon premier mariage est-il valide ou non ?

Cranmer : Majesté, j’en ferai ma première préoccupation et prononcerai mon verdict dans les plus brefs délais.

Il sort, suivis de Cromwell.

Henry VIII : M. Cromwell.

Cromwell : Majesté.

Henry VIII : Depuis le départ de Thomas More, l’Angleterre a besoin d’un chancelier. Je vous fais confiance pour occuper ces fonctions.

 

Le roi et Anne Boleyn attendent avec impatience Charles.

Henry VIII : Où est-il ? Où est Suffolk ?

Charles arrive, en retard, d’où la tape que lui inflige le roi.

Prêtre : Nous sommes réunis en ces lieux, sous le regard de Dieu tout puissant, pour unir par les liens du mariage, cet homme et cette femme. Promettez tous deux que vous agirez justement, avec sagesse et prudence, clémence et authenticité. Que Dieu vous vienne en aide.

 

La personne voulant tuer Anne Boleyn rejoint Chapuys dans les escaliers.

Chapuys : Maître Brereton.

Brereton : C’est inutile, j’ai échoué. Et je ne peux plus rester en ces lieux.

Chapuys : Alors, allez là où votre cœur vous guide. Avec la bénédiction de Dieu.

 

The More… La reine Katherine est assise dvant la cheminée, un chapelet à la main.

Elizabeth : Milady ? Le Duc de Suffolk.

Katherine : Votre Grâce.

Charles : Madame. Je viens sur ordre de Sa Majesté. Il ma demandé de… Il vous demande de ne plus tenter de le revoir, puisqu’il est, à présent, marié à Lady Anne. De ce fait, il vous retire le titre de reine. Vous serez désormais connu sous le nom de Princesse douairière de Galles. Il n’assurera plus vos dépenses. Dans sa générosité, il vous permet de garder votre propriété, mais ne pourvoira pas aux salaires de vos domestiques, ni aux dépenses de votre demeure.

Katherine : Et au sujet de ma fille ? Vais-je revoir Mary ?

Charles : Madame… Pardonnez-moi.

Katherine : Savez-vous, M. Brandon ? Si je devais choisir entre… le bonheur extrême et l’extrême tristesse, je choisirais la tristesse. Car lorsque vous êtes heureux, vous oubliez… les choses spirituelles, vous oubliez Dieu. Mais dans votre tristesse, il est toujours présent.

Charles : Que Dieu vous bénisse et vous protège, Madame.

Charles s’en va.

Katherine : Tant que je vivrais je serais pour toujours, la reine d’Angleterre.

 

Fisher officie la messe.

Fisher : Remercions Dieu.

Peuple : Amen.

More : Des nouvelles me sont parvenus. M. Cromwell va présenter un nouvel acte au parlement. L’acte de restriction de l’appel. Et sous cette innocente appellation se cache le dessein d’un reversement.

Fisher : Que dit cette loi ?

More : « Le royaume d’Angleterre est un empire gouverné par un chef suprême en sa qualité de roi et ne prêtant allégeance qu’à Dieu. A l’avenir, toutes les décisions spirituelles ne seront pas traitées à Rome mais en Angleterre, où le roi est possesseur du pouvoir suprême et de toute autorité, prérogative et décision.»

Fisher : Si je comprends, cela veut dire que cette loi proscrit l’audience accordée au roi par le pape. Et par la même, empêchera la reine de faire appel contre toute décision prise ici.

More : Exactement. Aucun souverain anglais ne s’est octroyé autant de pouvoir absolu.

Fisher : Dieu nous pardonne.

More : Pire… Il y a des rumeurs disant que le roi a épousé Anne, en secret.

Fisher : Non…

More : Et qu’elle serait déjà enceinte.

 

Cranmer a réunis tous les cardinaux.

Cranmer : Vos Eminences, à l’issue de ce tribunal ecclésiastique, je suis disposé à prononcer le verdict par défaut. Il est déplorable que certains aient refusé de venir témoigner mais cela ne fait qu’entériner notre décision. Qui est… que l’union entre le roi Henry d’Angleterre et Katherine d’Aragon est déclarée nulle et non avenue. De ce fait, le mariage du roi avec Anne Boleyn est déclaré valide et légal au regard de Dieu.

 

Wyatt écrit quand on lui annonce une visite.

Valet : Sir…

Wyatt : Elizabeth.

Elizabeth : Je ne suis pas ici pour cela.

Wyatt : Que voulez-vous ?

Elizabeth : Je viens pour le compte de Madame. Mais sans sa permission. Elle est dans un état déplorable. Abandonnée et trahie… Il est si… cruel, que le roi l’ait humiliée de cette façon, en prétendant épouser cette trainée.

Wyatt : Comment ?

Elizabeth : Ne le saviez-vous pas ? Le Duc de Suffolk est venu lui annoncer que le roi… s’est marié.

Wyatt : Anne… Boleyn. Que puis-je faire contre cela ?

Elizabeth : Vous êtes membre du Conseil privé, et proche de M. Cromwell, j’ai pensé que vous pourriez intervenir en sa faveur.

Wyatt : Sachez que M. Cromwell n’aura jamais de sympathie pour votre maîtresse.

Elizabeth : Et vous ? Si vous m’aimez encore, aidez-la.

Wyatt : Je suis désolé.

Elizabeth sort de la chambre de Wyatt.

 

Brereton et Campeggio assiste au discours du pape.

Pape : Etant le successeur de Saint-Pierre, je condamne solennellement la séparation du roi d’Angleterre avec Katherine d’Aragon et son secret mariage, que je déclare nul et non avenu. Cette décision de la validité du mariage de Sa Majesté, ne pourra être décidée que par cette cour, celle-ci ne s’étant pas encore prononcée. Je laisse au roi jusqu’au mois de septembre pour reprendre son épouse légitime, sous peine d’excommunication, qui est une séparation avec la Sainte Eglise, avec la communauté, et avec Dieu. Merci Vos Excellences, je vous prie de faire parvenir mes mots à vos maîtres, partout dans le monde.

Campeggio : Suivez-moi, Maître Brereton. Saint-Père, voici le jeune anglais dont je vous ai entretenu. Il nous a informés sur la cour d’Angleterre. Monsieur William Brereton.

Pape : Mon fils. Nous vous remercions pour les nouvelles que vous nous avez apportées sur ces terribles évènements et pour tous les efforts faits pour les empêcher.

Brereton : J’ai tenté d’atteindre mon but, mais malheureusement, j’ai failli.

Pape : Qui sait, mon fils. Les voies du Seigneur sont impénétrables. Le cardinal Campeggio m’a dit que vous vouliez vous établir à Rome et ne pas retourner en Angleterre. Est-ce vrai ?

Brereton : Oui, Saint-Père. Je préfère rester sous l’étendard de la foi.

Pape : Ecoutez-moi, Maître Brereton. J’ai conçu un Saint Ordre très particulier. Ce sont les ecclésiastiques les plus émérites. Les soldats du Christ. Ces jésuites, comme ils se font appeler, ces soldats… vont là où les autres ont peur. Ils sont exposés à de grands dangers afin de promouvoir la foi catholique et de transmettre la voix de Dieu aux impies et aux hérétiques. J’ai eu à apprécier votre passion pour cette cause et je vous supplie… de rejoindre cet ordre. Rejoignez les croisades contre l’hérésie. Et repartez en Angleterre, même si vous devez périr en martyr.

Brereton se jette aux pieds du Pape.

 

Cromwell trie des papiers quand le roi entre.

Henry VIII : M. Cromwell.

Cromwell : Majesté.

Henry VIII : Comment vont les préparatifs du couronnement ?

Cromwell : Parfaitement bien, Majesté.

Henry VIII : Je veux que le peuple aime sa nouvelle reine autant que je l’aime. Et si je peux l’aimer, pourquoi pas eux ?

Cromwell : Je peux vous assurer qu’ils l’aimeront. Et ils auront toutes les raisons pour cela.

 

Marie Boleyn vient rendre visite à sa sœur Anne Boleyn, enceinte.

Marie : Madame la Marquise.

Anne : Non, appelle-moi « ma sœur ».

Marie : Comment vas-tu, ma sœur ? Comment allez-vous tous les deux ?

Anne : Nous allons tous les deux très bien. Ecoute… Le roi et moi avons rendu visite à un célèbre astrologue. Il a confirmé ce qu’on dit les médecins, et que je savais au fond de moi. Que c’est un garçon. Le roi est fou de joie. Il veut le dire à tout le monde mais je l’en ai dissuadé. Pas pour l’instant, du moins. Regarde tout cela. M. Hobayn a dessiné tout genre de choses pour le banquet du couronnement.

Marie : C’est si beau. M. Hobayn est vraiment un génie. As-tu peur ? Qu’y a-t-il ?

Anne : Ce n’est rien, je…

 

Charles est pensif.

Catherine : Qu’y a-t-il, mon époux ?

Charles : Nous allons devoir assister à son maudit couronnement. Elle va pouvoir porter sa coiffe. L’oiseau de mauvais augure.

Catherine : Ne pouvez-vous pas feindre une indisposition ?

Charles : Le roi m’a nommé Grand Prévôt à cette occasion. Si je manque cela, Sa Majesté me tranchera la tête et je serai effectivement indisposé.

Catherine : Parfait… alors préservez votre tête, qui est assez jolie, je dirais, et dont j’ai, moi aussi, usage. Mais cachez votre savoir et votre rage. N’agissez pas avec impulsivité, ce serait une erreur. Un jour, si d’autres en font de même, révélez vos sentiments. Et si vous en avez l’opportunité, mettez-la à terre, et détruisez-la.

 

 

Homme : Faites place pour Sa Majesté le roi Henry et Lady Anne Boleyn, Marquise de Pembroke. Faites place ! Faites place !

Thomas Boleyn : Où est la foule ? Où sont les gens ?

Brereton arme son fusil. Il tire mais rate sa cible, en touchant en garde.

Charles : Qu’y a-t-il ?

Homme : Il est mort… abattu.

George Boleyn : Mon Dieu !

Charles : Poursuivez la procession.

En attendant, Brereton a réarmé son fusil, mais trop tard, le roi et Anne ne sont plus dans son champ de tir.

Brereton : Mon Dieu.

Henry VIII : Qu’y a-t-il ?

Thomas Boleyn : Un accident. Rien qui puisse intéresser Votre Majesté. Rien sur terre ne pourra perturber cette belle journée.

Cranmer : Viens, Ô Saint Esprit… nous rendre visite… Insuffle dans nos cœurs la grâce que tu as créée. Seul, à travers toi… nous reconnaissons le Père. Que cela devienne notre foi perpétuelle, que tu as héritée de lui. Guide nos sens… emplit nos cœurs d’amour, diminue nos désirs charnels, et renforce nos vertus, pour toujours.

Peuple : Amen.

Henry VIII : Attendez ! Laissez-moi faire. Par ceci, la couronne de St-Edouard, je vous couronne solennellement, reine d’Angleterre.

Il pose la couronne sur la tête d’Anne Boleyn.

Cranmer : Et ceci, sont le sceptre et le globe de la souveraineté. Honneur… et dévouement. Soyez à présent notre reine. Soyez prospère. Suivez votre destinée. Et donnez naissance à un fils de lignée royale.

Cromwell informe le roi des évènements qui se sont déroulés lors de la procession.

Cromwell : C’était une tentative de meurtre. Contre vous ou la reine. Un page a été tué.

Henry VIII : Merci, M. Cromwell. Mon amour. Comment était-ce ? La ville vous a-t-elle plus ? Etait-ce à votre goût ?

Anne : Tout était merveilleux. Mais si peu de gens… Certains sont restés couverts lors de notre passage. C’était plus des funérailles qu’une parade.

Henry VIII : Vous devez assister au banquet. Je veux vous voir heureuse. Je veux vous voir souriante. Souvenez-vous, à présent, vous êtes ma reine.

Anne : Je sais. Mais...

Henry VIII : J’ai dit… Vous êtes ma reine. Tout le monde vous attend.

 

Les festivités en l’honneur du couronnement d’Anne débutent, sous l’œil du roi.

Henry VIII : Je n’ai pas vu l’Evêque Fisher.

Cromwell : Non, Votre Majesté.

Henry VIII : Et où est Sir Thomas More ? Je ne l’ai pas vu non plus. N’a-t-il pas été invité ?

Cromwell : Il l’a sûrement été, Majesté.

Henry VIII : Il a donc choisi de ne pas y assister.

Anne : Servez ces dames.

Thomas Boleyn : Votre Grâce. En votre qualité de Grand Prévôt, les évènements d’aujourd’hui sont de votre faute. Je veux savoir qui en est l’auteur.

Charles : J’ai déjà reçu mes ordres, Milord.

Thomas Boleyn : Je suis pleinement confiant, Votre Grâce.

Charles : Je n’ai pas oublié Penington. Et je persiste à dire que c’est de votre faute.

Thomas Boleyn : Levons nos verres pour les Boleyn.

George Boleyn : Aux Boleyn ! Et la nouvelle reine d’Angleterre.

 

Le peuple est fouillé à l’entrée de la cour d’Angleterre.

Garde : Au suivant. Montrez-moi vos mains ! (Brereton est dans la file pour entrer) Enlevez vos gants ! Allez-y. Au suivant !

Voix : Faites place !

Garde : Montrez-moi vos mains.

Voix : Faites place !

Un cavalier sort et Brereton en profite pour passer à travers les gardes.

 

Marie et Anne Boleyn regardent le feu d’artifice lancé à l’extérieur.

Anne : Oh, Marie ! Tout cela pour moi.

 

Chapuys et More discutent.

More : Comment était le couronnement ?

Chapuys : C’était un évènement froid, chaotique et incommodant. Et votre absence a été remarquée, Sir Thomas.

More : Comment la reine arrive-t-elle à gérer tout cela ?

Chapuys : Je ne suis plus autorisé à la voir. Et il est de plus en plus difficile de lui écrire.

More : Je vais tenter de la voir.

Chapuys : Ce serait périlleux. Vous risquez la prison, rien qu’en parlant en sa faveur.

More : Je ne serai pas le dernier. Je me remémore le passé. Je pensais que le roi était le prince le plus prometteur de la Chrétienté. J’étais persuadé que son règne serait un âge d’or. Quel espoir. L’Evêque Fisher a été assigné à résidence, vous devriez faire attention à vous.

 

Anne a réuni les valets et servantes de la cour.

Anne : Vous serez honorables, discrets, précis et mesurés dans votre conduite. Vous offrirez aux autres un visage pieux. Soyez présents à la messe quotidiennement, et affichez un aspect vertueux. Sous peine de renvoi immédiat et de bannissement, vous ne devrez pas vous quereller, jurer, ou tenir des propos malveillants ou grossiers. Ni avoir un comportement grossier. Vous serez un exemple pour tout le monde. Comprenez-vous ?

Tous : Oui, Votre Majesté.

Anne : Et vous, ne fréquentez pas les maisons closes. Je garderai ici une copie de la bible anglaise de Tyndale. Vous êtes tous libre de la consulter et de vous en inspirer. Car les vieux jours sont révolus. Tout va changer, à présent. Grâce à Sa Majesté, vous êtes tous libérés de l’obscurité et de l’esclavage de la papauté, de l’idolâtrie et des superstitions. Ceci est un nouveau commencement. Pour moi, pour vous, et pour l’Angleterre.

 

Château de Ludlow, Pays de Galles…

Mary : Sir…

Thomas Boleyn : Lady Mary… Je viens vous informer sur le jugement auquel est parvenu l’Archevêque de Canterbury. Le mariage de Sa Majesté avec votre mère est déclaré nul et non avenu. Votre mère n’étant plus reine, elle doit accepter le titre de Princesse douairière. Vous même, n’ayant plus le droit d’être appelée princesse, serez connue dès maintenant sous le nom de Lady Mary. De plus, le mariage de Sa Majesté avec la reine Anne, a été déclaré valide et légal. Son couronnement a eu lieu à Londres, la semaine dernière.

Mary : Je ne connais de reine d’Angleterre que ma mère, et n’accepterai d’autre reine que ma mère.

Thomas Boleyn : Dans ce cas, je dois vous dire qu’il vous est interdit de communiquer avec votre mère.

Mary : Puis-je lui écrire ?

Thomas Boleyn : Pas même un mot d'adieu, étant donné votre… intransigeance.

 

La reine est assise auprès de la cheminée.

Elizabeth : Sir Thomas More, Madame.

Katherine : Sir Thomas.

More : Majesté.

Katherine : Pardonnez-moi de vous recevoir de la sorte, mais je me sens souffrante.

More : Ce qu’on vous inflige est connu de nombreuses personnes, ici et outre-mer. Son aspect injuste. De même que l’agression que vous endurez.

Katherine : Il semblerait… que je doive cesser de me faire appeler reine. Même si j’ai été couronnée et consacrée. Ils disent qu’en cas de refus, le roi retirera son amour à ma fille. Je ne m’en remettrais pas. Tant pour le bien de ma fille, que pour celui de n’importe qui d’autre. Je concède des milliers de choses pour apaiser mon âme, ou celle de mon époux… le roi. Je vous en prie, pardonnez-moi encore, Sir Thomas, je… ne reçois plus beaucoup de visites. Elles me sont pour la plupart interdites. Comment y avez-vous été autorisé ?

More : J’ai écrit à M. Cromwell.

Katherine : Vous êtes un brave homme.

More : J’ai été quelque peu lâche. Je ne peux plus prétendre être… indifférent à ces évènements. J’encourage vos partisans, au Parlement et ailleurs, à parler selon leur conscience, et à se tenir à vos côtés.

Katherine : Merci. Sir Thomas, merci.

More : Majesté.

 

Le roi et Anne Boleyn sont au lit. Henry ne dort pas vient poser sa main sur le ventre d’Anne.

Henry VIII : Anne… Mon amour.

Anne : Je ne peux pas. Pas maintenant. Pour le bébé.

 

Le roi regarde, à l’écart, une femme danser avec George Boleyn quand Charles arrive.

Charles : Elle est ravissante, n’est-ce pas ? Lady Eleanor Luke. Sa famille est originaire du comté d'Oxford. Dois-je aller lui parler en votre nom ?

Henry lui fait un clin d’œil et Charles redescend.

George Boleyn : Comment trouvez-vous la vie à la cour ?

Mark Smeaton : Je me sens… doublement chanceux, Milord.

George : Doublement ?

Mark : Pour avoir été autorisé à venir ici. Et secondairement pour le patronage de votre famille.

George : Nous aimons accueillir les artistes, et les hommes de talents. Le peintre Hobayn a vécu parmi nous. Ma sœur soutient de nombreux musiciens.

Mark : Oui, votre sœur est vraiment… une artiste talentueuse. Et une très belle jeune femme. Même si…

George : Même si ?

Mark : Elle n’est pas aussi belle que son frère.

 

Le roi signe des documents.

Henry VIII : Qu’est-ce cela ?

Cromwell : La décision finale de la curie de Rome.

Henry VIII : Ils se prononcent pour Katherine. Ils déclarent mon mariage invalide et tout enfant conçu de ce dernier… illégitime. Le pape menace de m’excommunier, si je ne revenais pas à Katherine. C’est trop tard.

Il déchire le document alors qu’Anne va bientôt mettre au monde son enfant.

Servante : Calmez-vous… calmez-vous… courage.

Henry VIII : Et je veux que vous organisiez joutes et bal masqué pour fêter la naissance de mon fils. Je n’arrive pas à trancher si je l'appellerai Henry ou Edouard. J’ai demandé à l’ambassadeur de France de le tenir sur les fonds baptismaux. S'il le fait tomber, ce sera la guerre !

Servante : Il arrive Anne, il arrive. Poussez. Poussez !

Anne : Qu’est-ce qui se passe ?

Servante : Rien… Votre Majesté a donné naissance à une très jolie petite fille.

 

Henry VIII : Et n’avez-vous pas trouvé cela choquant ?

Homme : Votre Majesté, je suis vénitien, je viens d’une ville où tous les hommes sont joueurs, et toutes les femmes des catins. Qu’y a-t-il de choquant à cela ?

Le roi rigole mais son sourire s’efface quand Cromwell lui parle au creux de l’oreille.

 

Le roi rend visite à Anne Boleyn et sa fille.

Servante : Majesté.

Anne : Je suis désolée.

Henry VIII : Nous sommes jeunes. Et par la grâce de Dieu, un garçon suivra.

Il repart sans un geste envers sa femme ou sa fille.

 

Eleanore Luke rend visite au roi.

Henry VIII : Lady Eleanor.

Hélène : Majesté.

Henry VIII : Jouez-vous aux échecs ?

Hélène : Oui, Majesté.

Henry VIII : Alors, jouons. (Ils sont tous les 2 nus sur le lit) C’est mon premier déplacement.

 

FIN

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Sondage
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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !