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#201 : Suprémacie Royale

Henry réussit à s'établir Chef Suprême de l'Eglise et du Clergé d'Angleterre. Même si l'Eglise catholique semble mener un combat perdu pour contrôler le désire du roi anglais d'annuler son mariage, le Pape Paul III a sa propre idée au sujet de la façon de traiter cette "grande affaire". Henry choisit un ecclésiastique obscur pour être son aumônier personnel et Anne Boleyne exige que le roi coupe tout contact avec la reine Katherine. La noble reine est donc bannie de la Cour.

 



 

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The Tudors: Saison 2 Trailer VO

The Tudors: Saison 2 Trailer VO

  

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Titre VO: Everything Is Beautiful - Titre VF: Suprémacie Royale
Diffudion US: 30 Mars 2008
Diffusion FR: 02 Février 2009

Réalisé par: Jeremy Podeswa
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires : David Alpay (Mark Smeaton), Padraic Delaney (George Boleyn), John Kavanagh (Le cardinal Campeggio), Anthony Brophy (L'ambassadeur Chapuys), Bosco Hogan (L'êveque Fisher), Catherine Byrne (Alice More)

GENERIQUE

 

Valet : Sa majesté, le roi !

 

Résumé des épisodes précédents…

 

Le roi et Anne Boleyn sont à l’église en train de prier. La reine Katherine ainsi que Thomas More font de même.

Chapuys : Votre Grâce.

More : Ambassadeur Chapuys. Je pensais que vous nous aviez abandonnés.

Chapuys : C’est vrai… Je l’ai fait. OU plutôt j’ai essayé. Mais, en toute conscience, je n’abandonnerai pas Sa Majesté. C’est la plus merveilleuse femme au monde. Je serais bien ingrat.

More : Je suis d’accord.

Chapuys : L’Empereur aussi. Il a écrit cette lettre d’encouragement, et de soutien, pour vos efforts en sa faveur.

More : Je vous supplie de ne pas me la donner. J’ai eu du mal à prouver ma loyauté au roi. Aucun de mes actes ne doit attirer le doute, par les temps qui courent. Je ne veux pas être privé de la liberté nous permettant de nous entretenir en privé de ce problème qui concerne votre maître et la reine.

Chapuys : Je comprends. Nul besoin d’explications.

 

Henry VIII : Merci, M. Cromwell.

Cromwell : Majesté. (Cromwell sort de chez le roi quand More entre)

Sir Thomas More.

More : Cromwell…

Henry VIII : Sir Thomas.

More : Majesté.

Henry VIII : Je dois vous dire. J’ai reçu une requête des membres de la Chambre des Communes. Se plaignant de la conduite cruelle et abusive des prélats et du clergé. Thomas… Le peuple demande d’être libéré du joug clérical.

More : Votre Majesté sait parfaitement que j’ai toujours, depuis ma naissance, condamné les abus du clergé. En tant que chancelier, j’ai œuvré inlassablement pour les éliminer et purifier notre Sainte Eglise.

Henry VIII : Mais…

More : Vous connaissez ma position. Vous l’avez toujours su. Je ne peux tolérer cette… nouvelle vision de… croyances secrètes et de grâces personnelles. Pour moi, l’Eglise est… un signe vivant de la présence divine. C’est une communauté visible et concrète. Une communauté ! Et non une assemblée complotant en secret.

Henry VIII : Vous êtes donc contre moi.

More : Ma loyauté et mon affection pour Votre Majesté sont telles que je ne dirai rien contre vous en public. Je le jure devant Dieu.

Thomas More part et laisse le roi seul.

 

Parlement de Westminster…

Valet : Levez-vous pour le roi !

Le roi Henry VIII entre au parlement, salué de tous.

Henry VIII : Messieurs, Vos grâces… Nous sommes ici pour connaître votre réponse aux accusations dont vous faites l’objet. Vous êtes accusés d’avoir soutenu le pouvoir de feu le Cardinal Wolsey et de l’Evêque de Rome, contre votre roi et votre pays. Certains d’entre vous croient peut-être que je recherche un intérêt personnel. Ce n’est pas le cas. En ma qualité de roi, j’ai mission de restaurer l’ordre sur Terre. Et d’assurer l’immunité et les principes de la liberté de notre royaume et de notre couronne. Ceci est mon devoir sacré. Etabli devant Dieu, et par un serment solennel, lors de mon couronnement. Quelles sont vos conclusions, Archevêque Warham ?

Warham : Votre Majesté, avant de vous les communiquer, je laisse la parole à Sa Grâce, le très estimé Evêque Fisher, Evêque de Rochester.

Fisher : Messieurs… Nous sommes ici pour nommer Sa Majesté chef suprême de l’Eglise d’Angleterre. Malheureusement, nous ne pouvons accorder cela au roi, sans abandonner notre unité avec le Saint Siège de Rome. Si nous renonçons à l’unité du monde chrétien, et quittons la barque de Saint-Pierre, nous serons alors entrainés dans le tourbillon de l’hérésie, des sectes, des schismes et des divisions. Je vous le dis. Si l’on accepte cette suprématie contre notre Sainte Eglise, cela représentera le premier accroc dans le manteau immaculé du Christ.

Warham : Votre Grâce ! Nous écouterons votre avis. Je voudrais faire une proposition à cette assemblée. Votre Majesté a un nouveau titre, chef suprême de l’Eglise et du clergé d’Angleterre. Mais j'ajoute cette restriction, dans la mesure où la loi du Christ l'autorise.  Ceux qui sont pour. (Personne ne bouge ou parle) Parfait. Ceux qui restent silencieux… sont présumés consentants.

Henry VIII : Merci, Votre Grâce.

Le roi se lève et sort du parlement.

 

Rome… Le pape reçoit le cardinal Campeggio.

Pape : Cardinal Campeggio.

Campeggio : Saint Père.

Pape : Asseyez-vous cardinal, je sais que vous souffrez de la goutte. Et mes pieds me font, moi aussi, souffrir. Pourquoi vouliez-vous me voir ?

Campeggio : Nous avons reçu deux nouvelles lettres au sujet de l’affaire du roi d’Angleterre.

Pape : Encore cette histoire… Que disent-elles ?

Campeggio : La première est du roi lui-même, vous priant d’émettre une décision ultime et favorable à son annulation, pour le maintien de la paix en Angleterre. Il utilise un langage tempéré, Votre Sainteté, se plaignant que : « jamais un prince n’a été traité par un pape, comme Votre Sainteté nous traite. »

Pape : Il veut parler de mon prédécesseur, et, honnêtement, il n’a pas tort. Clément VII était incroyablement négligent. Même s'il est injuste que certaines personnes aient exhumé son cadavre et qu’elles l'aient poignardé dans la rue, je peux comprendre ce sentiment, il n’a jamais été populaire. « Requiescat in pace », Amen. Et la deuxième lettre ?

Campeggio : De l’Empereur, pour le compte de sa tante. Katherine, la malheureuse reine. Il vous exhorte à éviter l’annulation, et à excommunier le roi.

Pape : Il est vrai que nous devons parvenir à une décision. D’un autre côté, dans l’intérêt de l’Eglise, nous tenterons de ne pas favoriser une partie plutôt que l’autre. Car après tout, ils ont des soldats et des armes, alors que nous œuvrons avec notre foi et la vérité.

Campeggio : A propos de cette catin, la pute du roi ?

Pape : Pourquoi personne ne nous en a débarrassés ?

 

Henry VIII retrouve Anne Boleyn, lisant un livre. Elle s’apprête à se lever.

Henry VIII : Non. Ne vous levez pas. Ne bougez pas. Vous êtes si belle. Si désirable. Je vous veux totalement mienne. (Il l’embrasse fougueusement) Je ne peux plus attendre.

Anne : Oh, mon amour. Patientez encore un peu… Et ensuite…

Henry VIII : J’ai été fait chef de l’Eglise d’Angleterre.

Anne : Est-ce vrai ? J'en suis extrêmement… heureuse. Enfin, vous avez eu vos droits. Et vous pouvez agir selon vos désirs.

Henry VIII : Je vais ordonner à Cromwell de préparer les appartements de la tour. Toutes les reines d’Angleterre y ont séjourné… avant leur couronnement.

Il se lève et sort, la laissant souriante. Quand son père Thomas Boleyn arrive.

Anne : Papa… Qu’y a-t-il ? J'aurais cru que vous vous réjouiriez. 

Thomas Boleyn : C’est trop tôt pour cela. Les Evêques n’ont pas dit leurs derniers mots. Par défaut, ils ont fait du roi, chef de l’Eglise, mais tant que la Loi du Christ le permet. Nul besoin d’être avocat, pour savoir que la Loi du Christ peut être utilisée pour invalider cette décision.

Anne : Alors tout cela n’aura servi à rien.

Thomas : Non. Pas à rien. Le principe est maintenant admis par la majorité d’entre eux. Et George m’a dit que la résistance est entre les mains d’un seul homme. Le damné Evêque Fisher.

Anne, en même temps : Fisher.

 

Cromwell est à table avec George Boleyn et Wyatt quand Cranmer arrive.

Cranmer : Monsieur…

Cromwell : Ah, monsieur Cranmer.

Cranmer : Désolé pour mon retard, M. Cromwell. Je suis impardonnable.

Cromwell : Nous venons de commencer à diner. Je suis content de vous voir. M. Boleyn, M. Wyatt, je vous présente M. Cranmer.

Wyatt : M. Cranmer, vous êtes un homme du clergé.

Cranmer : Et vous, un poète, M. Wyatt.

Wyatt : C’est le plus petit de mes péchés. J’aimerais me confesser après diner.

Cromwell : A votre place, je refuserais, vos cheveux blanchiraient d'un coup. Nous parlions avant votre venue, des progrès de l’assemblée des Evêques, devant statuer sur la suprématie du roi. Sa Majesté a sagement décidé de nommer George Boleyn, négociateur auprès des prélats.

George : Ils sont, pour la plupart, arrangeants. Bien sûr, quelques uns font exception.

Cranmer : L’Evêque Fisher, je suppose.

Cromwell : Parfaitement.

Cranmer : Puis-je savoir qui d’autre ?

George : L’Archevêque lui-même. Warham. Après des années de flexibilité, il est brusquement devenu intransigeant.

Wyatt: Il se fait vieux. De ce fait, il est plus proche de son Créateur avec qui il pourra s’expliquer.

Cromwell : Il sera sûrement aisé pour lui d’expliquer comme il envisage de libérer l’Eglise de la superstition, des religions factices et de l’avidité du clergé.

 

Un homme est introduit dans une piède où un homme l'attend.

Homme : Monsieur... Rouss ?

Rouss : Oui, Sir.

Homme : Vous êtes cuisinier... de votre état ?Le cuisinier…

Rouss : Oui monsieur.

Homme : Vous comprenez ce qu’on attend de vous ?

Rouss : Tout à fait. Oui.

Homme, donnant quelques pièces : Ceci pour vos désagréments. Si vous nous trahissez, je détruirais toute votre famille.

Rouss prend ce qu’on lui donne en tremblant, et Thomas Boleyn lui tend une petite fiole.

 

 

Cranmer rend visite au roi.

Cromwell : Majesté, voici M. Cranmer dont je vous ai souvent parlé. C’est M. Cranmer qui m’avait signalé que l’affaire de Votre Majesté était un problème théologique, et non pas légal.

Henry VIII : M. Cranmer… J’avais le désir de vous rencontrer plus que toute autre personne. Vous êtes le bienvenu à ma cour.

Cranmer : Majesté, je…

Henry VIII : C’est amusant. Les plus grands esprits de mon Royaume ont sué sang et eau pour un problème que vous, un petit curé, sans vouloir vous offenser, avez pu résoudre avec une simplicité, et une clarté d’esprit qui… a jeté la honte sur eux.

Cranmer : Majesté, je… Je…

Cromwell : M. Cranmer, Sa Majesté a décidé de vous nommer son aumônier personnel.

Cranmer : Je…

Cromwell, chuchotant : Vous devez remercier Sa Majesté.

Cranmer : Bien sûr... Votre Majesté…

Henry VIII : Vous êtes le bienvenu, M. Cranmer. M. Cromwell.

Cromwell : Majesté. (Le roi part) Parfait, M. Cranmer. Parfait.

 

Le roi discute avec Charles tout en se baladant.

Henry VIII : Vous as donc épousé votre pupille. Quel est son nom ?

Charles : Catherine Brook.

Henry VIII : Catherine… Pourquoi elle ?

Charles : J’aime et admire Mlle Brook. Mon fils a besoin d’une mère.

Henry VIII : Quel âge a-t-elle ?

Charles : 17 ans.

Le roi rigole.

Henry VIII : Quelle mère ! Pauvre Catherine. Vous ne savez pas rester fidèle, Charles, vous l'avez toujours été.

Charles : Cette fois, c’est différent.

Henry VIII : Comment ?

Charles : Je l’ignore. Je le sens. Ce n’est pas seulement parce qu’elle est belle. C’est l’union de deux âmes. Vous le comprenez certainement.

 

Anne Boleyn est au lit avec Wyatt.

Anne Boleyn : Oh soleil, va-t-en.

Wyatt : Revenons à nos besognes. Je vous aime, Anne Boleyn. Je vous aimerai toujours.

Anne : Toujours… Comment pouvez-vous dire cela, Thomas ? Quand, malheureusement, le temps nous fait changer.

Wyatt : Le temps ne changera pas. Toujours…

Anne : Thomas…

Le lendemain…

Wyatt : Lady Anne… Je voulais vous féliciter pour votre merveilleuse ascension.

Anne : Merci, Thomas. Je n’oublierai pas notre grande amitié.

Wyatt : Eh bien, j’aurais voulu l’oublier.

Anne : Mais je vois que vous aussi avez progressé.

Wyatt : Je suis devenu une sorte de diplomate. Je remercie M. Cromwell pour sa protection, nous autres poètes, savons nous adapter. Je voudrais vous présenter quelqu’un. Lady Boleyn, voici Mark Smeaton. Maître de danse, chanteur, musicien, un génie, en somme.

Anne : M. Smeaton.

Wyatt : Il aime se faire appeler Mark le musicien.

Anne : Comment peut-on simplement l’appeler « le musicien » ?

Mark : Milady… C’est un grand honneur.

Anne : Vous jouez du violon ?

Mark : En effet.

Anne : Jouez-moi quelque chose.

Mark : Avec plaisir.

Il prend son violon et joue un air.

Anne : Voulez-vous m’apprendre ?

Il se place derrière elle et lui montre.

 

Rouss prépare une marmite de soupe, où il y ajoute quelque chose que lui a donné Thomas Boleyn précédemment. Un jeune garçon apporte la marmite.

More : Je voulais remercier Votre Grâce pour son discours à l’assemblée. C’était bien dit et très courageux.

Fisher : Je n’ai dit que la vérité. Je suis sûr que l’ajournement, aussi longtemps que la loi du Christ le permet, va, en effet, annuler toute la proposition. Comment notre Seigneur permettrait-il qu’un laïque, serait-ce un roi, soit à la tête de l’Eglise ? Juste un peu de potage pour moi, mon garçon. (Il récite le bénédicité en latin) Je dois vous demander, Sir Thomas. Envisagez-vous encore de vous défaire de vos fonctions ?

More, après avoir refusé le potage : Je dois vous avouer qu’après le vote, j’étais fortement tenté. Mais après réflexion, je me réjouis de rester à défendre la chrétienté.

Fisher : C’est une excellente nouvelle. Comme l’est aussi le revirement de l’Archevêque. Dieu merci, sa conscience l’a amené à condamner l’affaire de l’annulation du roi. Et il persiste dans son intention de… s’opposer à la législation.

(Autour de la table, tous ne se sentent pas bien, excepté More) Ce qui pourrait nuire à l’Eglise.

More : Allez chercher un médecin !

Servante : Au secours ! Mon Dieu…

 

Thomas More informe le roi de la situation.

More : 4 hommes ont péri. L’Evêque Fisher est en vie car il n’a consommé que peu de soupe.

Henry VIII : C’est malheureux, Sir Thomas.

More : C’est plus que cela, Votre Majesté. Le cuisinier de Fisher a été arrêté. Mais je dois dire que… les rumeurs abondent sur l’identité des commanditaires.

Henry VIII : Qui ?

More : Il a été nommément cité.

Henry VIII : Boleyn ?

More : Oui. Et… Eh bien, certains accusent Lady Anne.

Henry VIII : Les gens l’accusent de tout ! Ils l’accusent en cas de pluie… ou de sécheresse. Ils l’accusent de l’éloignement de la reine et du fait que je l’aime. Pour le vent qui a détruit notre récolte, et la tempête qui a coulé nos bateaux. Tout est de la faute de Lady Anne ! Et vous, Sir Thomas ? L’accusez-vous ? Pensez-vous qu’elle a voulu tuer l’Evêque Fisher ?

More : Henry…

Henry VIII : Le temps de « Henry » est révolu !

More : Quelque soit le coupable… Rouss le cuisinier a tenté, quasiment avec succès, d’empoisonner un grand serviteur de Votre Majesté, Evêque de notre Sainte Eglise, et moi-même. A présent, si Votre Majesté tient a ignorer cette offense, ils supposeront que cette tentative de meurtre s’est faite avec votre bénédiction.

 

Tour de Londres… Rouss est assis dans un état misérable, Cromwell se tenant debout derrière lui.

Cromwell : Milord Boleyn. (Il se met à marcher de long en large) Monsieur Rouss, on peut continuer cela toute la journée. Alors… une fois encore. Qui vous a remis le poison ?

Cromwell : M. Rouss, il est inconcevable que vous ayez pris seul la décision d’assassiner votre maître et ses hôtes, après l’avoir aussi bien servi, pendant ces 4 dernières années. Qui vous a remis le poison ?

Rouss : J’ai trois filles, Monsieur.

Cromwell : Que voulez-vous dire ?

Rouss : Je voulais qu’elles aient de bons maris. Mais cela demande de l’argent.

Cromwell : Nous pouvons vous rétribuer pour votre information.

Rouss : Non, Monsieur… J’ai déjà été rétribué. Le compte est réglé.

Cromwell : Vous êtes fou. Et vous allez mourir pour cela.

 

Anne déambule dans les couloirs de la cour quand elle interpelle un valet.

Anne Boleyn : Attendez ! A qui portez-vous ces tissus ?

Valet : A Sa Majesté, la reine.

Anne : Pourquoi ?

Valet : Pour faire des chemises à Sa Majesté. Elle l’a toujours fait.

Anne : Elle continue à lui faire ses chemises ?

Valet : Oui… Madame Anne.

Elle le laisse partir, puis reprend sa route. Elle va voir le roi qui est assis devant la cheminée, pensif.

Henry VIII : Ma chérie.

Anne : Comment avez-vous osé ?

Henry VIII : Quoi ?

Anne : Vos chemises ! Vous la laissez encore vous faire vos chemises !

Henry VIII : Je n’y avais même pas pensé.

Anne : Vous m’aviez dit qu’il n’y avait aucune intimité entre vous.

Henry VIII : Quelle intimité ? Ce ne sont que des chemises.

Anne : Ce ne sont pas que des chemises. Elles sont vous et moi… Elles sont vous et elle !

Henry VIII : Je ne comprends pas.

Anne : Et vous ne le voulez pas. Nous sommes sur le point de nous marier et elle est encore là. Un mariage ne se fait pas à trois. Ne le comprenez-vous pas ?  

Henry VIII, furieux : Ne comprenez-vous pas que j’ai mieux à faire que de m’occuper de mes chemises ?

 

Evêché de Rochester…

More : Le roi a consenti à une nouvelle et sévère punition pour les empoisonneurs. Ils seront ébouillantés vivants. C’est judicieux de sa part d’être aussi sévère, mais il ne pourra pas éliminer quelques doutes. Du moins, ceux concernant Lady Anne et son père.

Fisher : Nous sommes tous entre les mains de Dieu. Mais ce qui me préoccupe, en restant étendu ici, inutilement, c’est que le roi pourra avoir son divorce, du moment… qu’il s’en donnera le pouvoir.

More : On m’a rapporté lors de la dernière assemblée que le roi est devenu furieux. Il a demandé à savoir qu’est-ce qui arriverait s’il épousait Anne sans la permission du pape.

Fisher : Et… qu’ont-ils dit ?

More : Seul Boleyn l’a soutenu. Pas même son ami Brandon.

Fisher : Dieu merci.

 

Henry VIII entre en furie dans la chambre de la reine Katherine.

Henry VIII : Katherine !

Katherine : Mon époux… Comment vous sentez-vous ?

Henry VIII : Pardon ?

Katherine : On m’a dit que vous aviez un mal de dents, et je sais la douleur intense. Et que vous aviez la goutte ?

Henry VIII : Bien sûr je ne l’ai pas. Pourquoi prêtez-vous attention à ces stupides rumeurs ?

Katherine : Parce que je m’inquiète pour vous.

Henry VIII : Katherine… Vous devez cesser de me faire mes chemises.

Katherine : Mais... Je croyais que vous aimiez les chemises que je vous fais. Vous portez l’une d’elles. Henry ?

Henry VIII : Quoi encore ?

Katherine : Notre fille Marie… ne se porte pas très bien. Elle ne tolère aucune nourriture depuis huit jours. Ne croyez-vous pas qu’on doit lui rendre visite ?

Henry VIII : Vous pourrez lui rendre visite, si vous voulez. Et vous pouvez y rester.

Katherine : Henry, ni notre fille ni personne ne me fera vous quitter. Vous savez que ma place est à vos côtés.

Il part sans prendre la peine de répondre.

 

Rouss est attaché au dessus d’une grosse marmite d’eau bouillante.

Rouss : Je me livre à la miséricorde de Dieu. Dieu vous bénisse, Sir. Dites à mes filles que ma mort a été rapide, et sans souffrance.

Homme : La tête en premier ? Ou comme ça vient ?

Rouss : Seigneur sauvez-moi…

Il est plongé dans l’eau. Cromwell préfère sortir alors que George et Thomas Boleyn restent.

 

A la cour, un bal est de nouveau organisé. Anne Boleyn danse avec Mark Smeaton, le musicien, sous le regard du roi.

Henry VIII, à Charles: Asseyez- vous. Votre femme est très belle. Vous semblez heureux ensemble.

Charles : Oui, nous le sommes.

Henry VIII : Un heureux mariage demande confiance et dévotion. A ce sujet, je voudrais vous confier une mission.

Henry VIII lui dit à l’oreille.

 

Charles rend visite à la reine.

Katherine : Votre Grâce.

Charles : Je dois parler seul avec Votre Majesté.

Katherine : Pourquoi le roi vous a-t-il envoyé, à cette heure tardive ?

Charles : Le roi vous demande d’être raisonnable. Retirez votre requête à Rome et remettez votre affaire entre ses mains. Et il promet d’être plus généreux à votre égard. Le parlement veut le nommer autorité suprême, aussi bien spirituelle que temporelle.

Katherine : Non. Seul le pape a le pouvoir divin sur Terre. Et lui seul est garant de la vérité éternelle.

Charles : Oui, mais le roi…

Katherine : Votre Grâce. Je continue à aimer Sa Majesté bien plus qu’aucune autre femme au monde. Mais jamais je n’aurais été son épouse, même un instant, contre les voix de ma conscience. Je suis son authentique épouse. Allez à Rome si vous le voulez, et débattez-en avec d’importantes personnalités, au lieu de rester ici avec une pauvre femme.

Charles sort de la chambre de la reine.

 

Charles revient voir le roi pour lui rendre compte de sa discussion avec la reine.

Henry VIII : Qu’a-t-elle dit ?

Charles : Elle dit qu’elle vous obéirait dans tout, à l’exception de sa dévotion pour l’autorité suprême.

Henry VIII : Quelle autorité suprême ? Celle du pape et de l’empereur ?

Charles : Non. Dieu et sa conscience.

Le roi se lève brutalement et part. Il trouve l’ambassadeur Chapuys en train de se laver les mains.

Henry VIII : Chapuys.

Chapuys : Majesté…

Henry VIII : Dites à votre maître et à qui vous voulez que jamais je n’accepterais le jugement du pape. Et peu importe si ce traître m’excommunie. Il fait ce qu’il veut à Rome, je fais ce que je veux, ici.

Chapuys : Majesté.

Henry VIII : A propos… bon retour à la cour.

Chapuys, s'inclinant : Majesté.

 

Catherine Brooke retrouve son mari, Charles, dans le lit.

Catherine : Comment était la reine ?

Charles : Elle était splendide. Je n’oserai pas la définir autrement.

Ils s’embrassent.

Catherine : Vous m’aviez dit que, parfois, vous me rendriez triste. Même si vous n’en avez pas l’intention. Vous allez vraiment me rendre triste ?

Charles : Non. Je jure sur ce qu’il y a de plus sacré que tout va bien se passer. Et avec vous, je serai toujours sincère. Je ne changerais jamais. Je ne vous en voudrais pas si vous ne me croyez pas. Vous me croyez ?

 

Le roi tourne en rond quand Anne Boleyn arrive.

Anne Boleyn : Majesté. Vous m’avez demandée ?

Henry VIII : Anne. Cela vous plairait-il d’aller demain  à la chasse ?

Anne : Si cela est le désir de Votre Majesté.

Henry VIII : Nous serons absents quelques temps. Nous irons rencontrer le peuple. Se mêler à lui.

Anne : Majesté, de quoi s’agit-il ? Je…

Henry VIII : Et à notre retour, nous serons seuls.

Anne : Seuls ?

Henry VIII : Vous et moi. Ici. Sans nul autre.

Anne, ravie : Vous êtes vraiment sérieux ?

Henry VIII : J’ai déjà donné instruction à Katherine de partir.

Anne : Mon Dieu !

Henry VIII : Etes-vous la plus heureuse ?

Pour toute réponse, Anne se jette à son cou.

 

Thomas More se réveille soudainement.

Alice : Mon époux… Qu’y a-t-il ?

More : Je l’ai vu.

Alice : Quoi ? Qu’avez-vous vu ?

More : Depuis longtemps… Je savais ce que cela signifiait. Je savais que Luther était le faux prophète… Il y avait tant de signes…

Alice : Je ne comprends toujours pas. Qu’avez-vous vu ?

More : La bête… L’antéchrist… La fin est proche, Alice.

 

Anne Boleyn attend le roi.

Anne Boleyn : Allez-y. N’oubliez pas mes chapeaux.

Valet : Oui, Madame.

Le roi rejoint Anne Boleyn.

Anne : Merveilleuse journée pour une promenade.

Henry VIII : Merveilleuse. Prenez soin d’elle, John. Je vous la confie.

Le roi et Anne montent à cheval. La reine Katherine les regarde partir.

 

Cromwell rend visite à la reine.

Servante : Madame, M. Cromwell est ici pour vous voir.

Cromwell : Madame… Sa Majesté vous ordonne de quitter ce lieu, dans le mois, et de vous établir dans le manoir du Marais.

Katherine : Il ne m’a même pas dit au revoir.

Cromwell : Vous serez bien sûr autorisée à prendre vos servantes et dames de compagnie.

Katherine : Qu’importe où j’irais, je demeurerai sa femme. Et je prierai pour lui.

Cromwell : Il y a… autre chose. Sa Majesté souhaiterait que vous lui remettiez les joyaux officiels de reine d’Angleterre.

Katherine : Non ! Je ne renoncerai pas à ce qui m’appartient de droit, pour les donner à une femme qui est le scandale de la chrétienté.

 

La reine sort de sa chambre.  

Femme : Que Dieu bénisse Votre Majesté.

Le peuple s’incline à sa sortie.

Homme : Dieu vous bénisse.

Katherine : Merci. Merci à vous tous.

More : Reine bénie... Reine des coeurs. Une foule plus grande vous saluera quand vous reviendrez à Londres.

Homme : Dieu bénisse Votre Majesté ! Soyez remerciée.

Elle monte dans sa voiture, et part.

 

Pendant ce temps, Henry VIII et Anne Boleyn dînent. On frappe à la porte.

Henry VIII : Oui, entrez. Alors ?

Valet : Majesté, on m’a demandé de vous communiquer un message d'adieu de la reine. Elle regrette que vous n’ayez pas souhaité la saluer. Et elle s’inquiète de l’état de santé de Votre Majesté.

Le roi se lève, met le valet à terre et le rue de coups.

Henry VIII : Dites à la reine que je n'ai pas besoin de ses adieux et que je n'ai aucune intention de lui offrir le moindre réconfort ! Peu importe que mon état de santé la préoccupe, qu'elle arrête cette comédie et qu'elle s'occupe de ses affaires. Vous comprenez ?!

Valet : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Hors de ma vue ! (Le valet sort) Je suis désolé.

Anne : Ne vous excusez pas. Comment pouvait-il en être autrement ? Je veux dire que tout est merveilleux. Ne croyez-vous pas ? Que tout est merveilleux ?

Henry VIII : Oui. Absolument tout est merveilleux.

 

Homme : C’est une sorcière. Le seul sort qu’elle mérite, c’est d’être envoyée en enfer.

Chapuys : Allez-vous assassiner Lady Anne ?

Homme : Etant un proche serviteur du roi, je suis le mieux placé pour cela. Elle l’a séduit et ensorcelé, le contraignant à trahir sa légitime épouse et notre Sainte Eglise.

Chapuys : On ne doit pas s’attarder. Mais nos prières et nos espoirs vous accompagnent.

 

FIN

Kikavu ?

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HypnoRooms

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !