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#106 : Bras de fer


Les allégeances personnelles et politiques continuent à changer dans la cour d'Henry. Le roi est de plus en plus confiant dans son rôle de monarque et davantage amoureux de la jeune Anne Boleyn. Malgrès l'influence et les efforts du Cardinal Wolsey, l'église catholique semble incapable de progresser dans la pétition d'Henry pour un divorce. Ceci s'ajoute au malaise croissant de Wolsey dont la situation est de plus en plus vulnérable.



Popularité


4.2 - 5 votes

Titre VO
True Love

Titre VF
Bras de fer

Première diffusion
06.05.2007

Plus de détails

Titre VO: True Love - Titre VF: Bras de fer
Diffusion US: 06 Mai 2007
Diffusion FR: 07 Avril 2008

Réalisé par: Brian Kirk
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Gabrielle Anwar (La princess Margaret), Padraic Delaney (George Boleyn), Jamie King (Thomas Wyatt), Emmanuel Leconte (le roi François Ier), Gabriella Wright (La reine Claude).

GENERIQUE

 

Résidence des Boleyn…

Anne Boleyn, lisant une lettre : « Cher cœur, vous me manquez au plus haut point. Je m’imagine, surtout le soir, dans les bras de mon amour, dont… »

Duc de Norfolk : Continuez, je vous prie.

Anne Boleyn : « Dont j’ai hâte d’embrasser les jolis seins. Ni langue ni plume ne sauraient dire ma souffrance de ne point vous voir. Ma seule compensation est l’excitation de l’attente de nos entrevues. Car quelle joie ici-bas est plus grande que la compagnie de celle qui nous est la plus chère ? »

Duc de Norfolk : Le roi est sans nul doute amoureux de vous. Ne voyez-vous pas, ma nièce ? Cela rend un homme, tout homme, extrêmement vulnérable.

Thomas Boleyn : Comment trouvez-vous votre charge ?

Anne Boleyn : Je… D’abord, je l’avoue, je ne l’appréciais pas. Le roi ne me plaisait guère. Mais à présent, je… Je…

Duc de Norfolk : Anne. Il serait sage de ne pas vous laisser leurrer par votre mascarade. Il est de votre devoir d’utiliser son amour à notre avantage pour supplanter Wolsey.

Thomas Boleyn : Le cardinal nous sépare de tout. Il est aujourd’hui en votre pouvoir de lui causer grand tort. Et nous attendons de vous que vous le fassiez.

 

Pendant que le roi Henry VIII est habillé, Wolsey lui parle de son déplacement à Paris.

Wolsey : J’irai droit à Paris pour y voir le roi François et ratifier le nouveau traité entre Vos Majestés. Et puisque Sa Sainteté reste prisonnier de l’empereur, j’ai convoqué un conclave des cardinaux à Paris. Il sera aisé de les persuader, en l’absence du pape, de m’accorder l’autorité pour rendre un jugement final sur l’annulation de Votre Majesté.

Henry VIII : Vous avez notre bénédiction. Ainsi que notre anticipation de votre réussite. Dont nous sommes très impatients.

Wolsey : Je suis l’humble serviteur de Votre Majesté.

Henry VIII : Ah, j’oubliais. Quelqu’un vous accompagnera. Il s’appelle Thomas Wyatt.

Wolsey : Le poète ?

Henry VIII : Je ne l’aime pas. Il a eu en sa possession un bijou qui me séduit.

 

Wolsey sort de la chambre du roi et trouve Anne Boleyn à la porte.

Wolsey : Lady Anne, que faites-vous ici ?

Anne Boleyn : J’ai une audience avec Sa Majesté.

Wolsey : Que pourrait donc dire à un roi une fille aussi simplette ?

Le valet fait entrer Anne Boleyn.

Anne Boleyn : Votre Majesté. Dites-moi qu’il réussira.

Henry VIII : Qui donc, mon cœur ?

Anne : Wolsey. Il réussira à obtenir l’annulation ?

Henry VIII : Bien entendu. N’en doutez point. Qu’y a-t-il ?

Anne : N’est-ce pas étrange ?

Henry VIII : Etrange ?

Anne : De confier une tâche si lourde à un seul serviteur, quel qu’il soit ? Alors que Votre Majesté en a des milliers, prêts à vous donner satisfaction ? Alors que votre bonheur ne tient qu’à cette résolution…

Henry VIII : Mon amour. Ne vous préoccupez pas de ça.

Anne : Pardonnez-moi, je devrais me taire.

Henry VIII : Il est de mon souhait que nous parlions librement. Honnêtement, ouvertement, et à cœur ouvert. C’est là pour moi la vraie définition de l’amour.

 

La reine Katherine rend visite à l’ambassadeur Mendoza.

Katherine : Pardon, M. l’ambassadeur, de vous recevoir ici.

Mendoza : Je suis à la disposition de Votre majesté.

Katherine : Señor Mendoza, aidez-moi.

Mendoza : Je suis au service de Votre Majesté.

Katherine : Il me faut délivrer un message à l’empereur. Je n’ai pas d’autre moyen. Wolsey ouvre toutes mes lettres. Il a également demandé à plusieurs de mes femmes de m’espionner.

Mendoza : Par quel moyen ?

Katherine : L’argent, ou même, selon leurs dires, en accordant ses faveurs sexuelles.

Mendoza : Grand Dieu. Que puis-je faire ?

Katherine : L’empereur est notre chef de famille. Il faut qu’il sache que le roi tente de divorcer. Il veut le garder secret mais a déjà pris des mesures.

Mendoza : C’est impossible ! Il lui faut la permission du pape.

Katherine : Mais le pape est toujours prisonnier de l’empereur. Señor Mendoza, pour l’amour du Christ et de ce qui est sacré, dites à mon neveu ce que je subis.

Mendoza : Je m’en charge. Je trouverai un moyen d’échapper aux espions du cardinal.

 

Thomas est assis contre un arbre quand William Compton arrive.

William Compton : A quoi penses-tu ?

Tallis : Je ne pensais pas. J’écoutais.

William : Tu travailles sur quelque chose de nouveau ?

Tallis : Pour cela, j’ai besoin de l’entendre.

William : Je t’aime.

Tallis : Et ta femme ?

William : Tu sais très bien qu’elle n’est pas ma femme. Je ne crois pas que l’amour doive être restreint par la doctrine.

Tallis : Je vais partir.

William : Partir ? Pourquoi ?

Tallis : Le cardinal Wolsey se rend en France. Il m’invite à l’accompagner. Avec d’autres musiciens.

William : Y es-tu obligé ?

Tallis : Tu sais très bien que l’invitation d’un cardinal équivaut à celle d’un roi. Nous devons mettre les mains dans les flammes, si on nous y invite. Tu vas me manquer.

William : Non, c’est faux. Tu trouveras vite d’autres distractions.

 

More apporte le courrier au cardinal Wolsey, dans son bureau.

More : Dites-moi, quels sont vos espoirs pour cette mission ?

Wolsey : J’ai de nombreux espoirs. D’abord, guérir les blessures causées par des années d’hostilités. Puis travailler à un nouvel équilibre du pouvoir en Europe. Le saccage de Rome, l’emprisonnement du pape, tout ceci a déstabilisé l’Europe entière.

More : Et l’Eglise ?

Wolsey : L’Eglise a également besoin de médiation. Au conclave, nous établirons les plans d’un conseil général qui, en l’absence du pape, se chargera des questions pressantes d’hérésie et de réforme.

More : Et en ce qui concerne le roi ?

Wolsey : Nous nous en chargerons également, parmi d’autres préoccupations.

More : Les cardinaux vous confieront-ils l’autorité de vous en charger ?

Wolsey : Je le pense.

More : Vous seriez donc pape de facto. Vu que Sa Sainteté pourrait ne jamais sortir de captivité…

Wolsey : C’est une spéculation oiseuse. J’ai du travail, Sir Thomas.

 

George Boleyn entre dans la chambre de sa sœur Anne Boleyn.

George : Pourquoi rester dans l’obscurité ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

Anne : Tu ne comprendrais pas.

George : Bien sûr que si. Je suis ton frère, non ?

Anne : Si seulement tu étais comme avant… Je me souviens, je te disais tout. Tous mes secrets.

George : Tu le peux encore.

Anne : Non.

George : Pourquoi ?

Anne : Tu les partagerais.

 

Le cardinal Wolsey arrive au Palais du roi François de Valois.

Wolsey : Votre Majesté.

François I : Nous vous saluons, cardinal Pacificus, cardinal de la paix. Mon cher cardinal. Mon ami, venez. (Il le prend dans ses bras) Mon frère. C’est bon de vous avoir parmi nous.

Femme du roi : Eminence.

Wolsey : Enchanté, madame. Toujours aussi belle, comme le soleil.

Femme du roi : Vous êtes très aimable, Monsieur le cardinal.

François I : Vous êtes un frère, pour nous. Un véritable et loyal ami de la France. Vous êtes le bienvenu, avec ceux qui vous accompagnent, à notre cour et dans nos cœurs.

Wolsey : C’est beaucoup d’honneur, Votre Majesté. Je suis très touché.

François I : Ce n’est rien.

Wyatt : Tallis.

Tallis : M. Wyatt.

Wyatt : J’ai réfléchi. Pourriez-vous mettre un de mes poèmes en musique ?

Tallis : J’en serai honoré, en avez-vous un de prêt ?

Wyatt : J’en ai un en préparation. J’ai le premier vers.

Tallis : Alors vous avez presque tout.

Duc d’Orléans : Bonjour, Monsieur le cardinal.

Wolsey : Bonjour, Votre Grâce.

François I : Le duc d’Orléans est très heureux d’être fiancé à la Princesse Marie.

Duc d’Orléans : Très, très heureux.

Wolsey : Charmant.

Wyatt : Vous n’aimez pas trop les Français, Sir Thomas ?

More : Ils ne me dérangent pas, M. Wyatt. Je les trouve simplement si… Français.

 

Les servantes de la reine Katherine l’aident à se déshabiller pour aller se coucher.

Katherine : Y a-t-il des lettres pour moi ?

Anne Boleyn : Non, madame.

Anne s’apprête à sortir.

Katherine : Lady Anne.

Anne Boleyn : Oui, Votre Majesté.

Katherine : Je sais ce que vous faites. Ne pensez pas m’enlever le roi. Qu’il joue avec vous, vous offre des présents. Mais il ne pourra pas vous donner son cœur. Car il est en ma possession.

Anne Boleyn se retire.

 

Cromwell apporte des lettres au roi Henry VIII.

Cromwell : Des lettres du cardinal Wolsey. Votre Majesté doit savoir que Sa Sainteté le pape Clément s’est échappé de Castel St. Angelo.

Henry VIII : Il s’est échappé ?

Cromwell : Il se serait déguisé en vieil aveugle et aurait ainsi échappé à ses geôliers.

Henry VIII : Où est-il à présent ?

Cromwell : D’après mes informations, dans la ville italienne d’Orvieto, dans le palais de l’évêque, avec sa cour. Il reste bien sûr sous le pouvoir de l’empereur.

Henry VIII : Et pourtant, il est libre ? Ce serait possible… Ce serait possible de lui envoyer quelqu’un ? Pour lui donner un message ?

Cromwell : Ce serait possible, en effet.

Henry VIII : Comment savez-vous tout ça ? Par Wolsey ?

Cromwell : Non, Votre Majesté. J’ai mes propres sources.

Henry VIII : Si je voulais faire porter un message à Sa Sainteté, connaissez-vous quelqu’un à qui vous confierez votre vie ?

Cromwell : Le Dr Knight. Un homme de Dieu. Un diplomate. Et un authentique Anglais.

Henry VIII : Amenez-le-moi.

 

Thomas Boleyn est à son bureau et écrit.

Thomas Boleyn : Dettes en rapport au loyer envers l’Archevêque Thomas Wolsey de York. C’est donc ainsi qu’il procède.

 

William Compton joue aux cartes avec le roi.

William : Pour voir. Mes deux reines l’emportent.

Henry VIII : Je déteste les cartes. Je déteste cette cour. Je déteste même le temps.

William : Votre Majesté, puis-je faire une suggestion ?

Henry VIII : Je vous écoute.

William : Oubliez la cour. Allons aux bois. Allons à la chasse. Comme de par le passé.

Henry VIII : Oui. Mais pas Brandon.

William : Charles est votre…

Henry VIII : Je n’ai pas pardonné à Lord Suffolk. Je ne peux pas. Il n’a pas demandé la permission d’épouser ma sœur. C’est de l’arrogance intolérable. A quoi s’attendait-il ? Ecoutez. Je ne le bannirai peut-être pas à vie. Juste tant qu’il respirera. Allons.

 

Dans les bois, le roi est à cheval avec Anne Boleyn et William Compton les accompagne.  

Henry VIII : Savez-vous ce que nous devrions faire ?

Anne Boleyn : Quoi, mon cœur ?

Henry VIII : Un pique-nique. Chez Compton. Gardez les yeux bien ouverts.

Valet : Regardez bien aux alentours.

Henry VIII : Vous voyez, William ? Rien ne peut être comme avant.

 

Résidence de Charles Brandon et Magaret.

Valet : Sir Thomas Boleyn, Votre Grâce.

Charles : Monseigneur.

Thomas Boleyn : Votre Grâce.

Charles : A quoi dois-je ce plaisir ?

Thomas Boleyn : Puis-je parler franchement ?

Charles : A votre santé, Monseigneur.

Thomas Boleyn : Et à la vôtre. Norfolk m’envoie.

Charles : Mais il me déteste. Je suis un homme neuf, après tout. Il est trop grand pour moi.

Thomas Boleyn : Je soupçonne qu’il nous déteste tous pour les mêmes raisons. Il a pourtant des intérêts à protéger et accroître, comme nous tous. Il doit nous prendre tels que nous sommes. De plus, il y a une personne, qu’il déteste encore plus.

Charles : Le cardinal.

Thomas Boleyn : Bien entendu.

Charles : En quoi cela me regarde ?

Thomas Boleyn : La cour vous manque-t-elle ? Peut-être pas. Ici, avec tout cet espace vert, vous avez tant d’occupations oisives, tant de loisir… J’ai pourtant entendu dire que la présence du roi est pareille à celle du soleil. Que quand on est éloigné, il ne reste qu’une nuit éternelle.

Charles : Vous êtes intelligent, Boleyn. C’est ce qu’on dit. On vous dit charmant et intelligent. Que veut Norfolk ?

Thomas Boleyn : Que vous nous aidiez à détruire Wolsey. En retour, il persuadera le roi de vous pardonner et de vous accueillir de nouveau à la cour.

Charles : Merci, monseigneur. (Thomas Boleyn sort et Margaret apparait) Qu’as-tu entendu ?

Margaret : Tout. Que comptes-tu faire ?

Charles : Que devrais-je faire ?

Margaret : Tu m’as dit un jour que parfois, Wolsey avait été bon avec toi.

Charles : Vraiment ? Je l’avais oublié.

 

Le roi pique-nique avec Anne Boleyn.

William : Notre Majesté semble amoureuse.

Valet : Monsieur.

William : Pauvre Henry.

 

Wyatt réveille Thomas Tallis à propos de ces poèmes.

Wyatt : Tallis ?

Tallis : Qu’y a-t-il ? Ces maudits poètes ne dorment point.

Wyatt : J’ai écrit les premiers vers. Puis-je vous les lire ?

« Elles me fuient Celles qui jadis me cherchaient Venant pieds nus Jusque dans ma chambre (Thomas Boleyn, Norfolk et Charles sont à table) J’en ai vu, Gentilles, douces et aimables Aujourd’hui forcenées Ne se souvenant plus Que parfois Elles affrontaient le danger Pour me manger dans la main Aujourd’hui elles errent Dans une quête ardente De changement continu » C’est tout pour le moment.

Tallis : C’est merveilleux. Et plein de musique. Quel en est le sujet ?

Wyatt : Une femme.

Tallis : Quelle femme ?

Wyatt : Appelons-la la brune. J’en étais amoureux. J’ai cru qu’elle m’aimait aussi.

Tallis : Elle est à un autre aujourd’hui ?

Homme : Silence !  

Wyatt : Ce n’est qu’une femme, mais je vous le dis, M. Tallis, si elle obtient ce qu’elle veut, le pays tout entier en tremblera.

 

En France, Wolsey écrit quand on entre pour lui apporter une coupe de fruits.

Servante : Bonsoir, Excellence.

Wolsey : Merci.

Servante : Sa Majesté veut l’assurance que Votre Eminence a tout ce qu’elle désire.

Elle commence à se déshabiller et le cardinal l’arrête.

Wolsey : Pardonnez-moi. Si j’étais plus jeune, plus naïf ou plus vif, j’accepterais cette offre avec joie. Vous méritez mieux que d’être employée comme putain.

 

Valet : Mesdames et messieurs, la reine.

Katherine : Lord Darby.

Lord Darby : Ma reine.

George Boleyn : J’ai quelque chose pour toi. Tu vois ? Le faucon est ton emblème, la grenade, la sienne.

Anne Boleyn, chiffonnant le dessin : Tu ne comprends toujours pas. Ce n’est pas un jeu, George. C’est dangereux.

Elle s’éloigne et croire Cromwell.

Cromwell : Mademoiselle Boleyn.

Anne Boleyn : M. Cromwell.

Cromwell : J’ai des nouvelles. Le roi envoie un homme de bien voir le pape au sujet du divorce. Un certain Dr Knight.

Anne Boleyn : Je le connais, c’était mon tuteur.

Cromwell : En effet. Tout est lié.

George Boleyn accoste deux jeunes femmes.

George : Mesdames.

Femme : Messire.

George : Etes-vous les demoiselles d’honneur de Sa Majesté ?

Femme : Oui, messire.

George : George Boleyn. Vous ne me connaissez pas mais me connaîtrez un jour. Ce peut être utile de nous connaître.

Femme : Comment cela ?

George : Vous me dites avec qui vous baisez, je vous dis si c’est une bonne idée. Vous comprenez ?

Femme : Et en retour ?

George : Je trouverai bien quelque chose. Tout dépend de votre envie d’être riches et célèbres. Je peux arranger ça. Je construis des fortunes.

 

Le roi donne ses dernières instructions au Dr Knight.

Henry VIII : Tenez. Nous comptons sur vous, Dr Knight, pour livrer ces deux bulles à Sa Sainteté à Orvieto. Nous les avons écrites de notre main.

Dr Knight : Majesté.

 

Le cardinal Wolsey signe le traité avec le roi François I.

Wolsey : Il vaudrait mieux pour l’Europe de faire la paix avec l’empereur.

François I : Comment pouvez-vous dire ça ? Il m’a fait prisonnier. Il m’a tenu par les couilles. J’ai payé des millions pour ma rançon. Mon fils aîné est toujours son prisonnier. Comment puis-je faire la paix avec cette ordure ?

More : Vous devez être heureux de vos progrès jusqu’ici.

Wolsey : C’est un fardeau de traîner mes vieux os de pays en pays.

More : Vous préféreriez être chez vous.

Wolsey : Je crains cependant que le roi soit influencé par d’autres, en mon absence.

More : Après le conclave, vous n’aurez plus à craindre. Vous aurez bientôt le pouvoir de le contenter.

 

George Boleyn boit un verre.

Homme : Bonsoir, monseigneur.

George Boleyn : Merci. Garçon. Garçon ! Sois maudit.

Il entre dans sa chambre où deux femmes nues attendent.

 

Valet : Le roi.

Henry VIII : Douce Anne.

Le roi allait embrasser Anne Boleyn quand soudain…

Valet : La reine.

Henry VIII, retenant Anne qui partait : Non. Attendez. (Finalement, c’est la reine Katherine qui part) Un moment seulement. Ce soir, je dîne avec votre père et votre oncle.

Anne Boleyn : Votre Majesté, mon père dit ne pas en être digne.

Henry VIII : Quand je suis avec eux, je suis proche de vous. Tenez. Une autre preuve de mon affection. Prenez-le. De votre humble serviteur. Votre cou. J’adore votre cou.

Le roi s’en va et tout le monde regarde Anne Boleyn.

 

Thomas Boleyn et le duc de Norfolk dîne avec le roi Henry VIII.

Henry VIII : Messires, buvons à la résolution de la question qui nous préoccupe tous.

Duc de Norfolk : Votre Majesté.

Thomas Boleyn : Majesté.

Henry VIII : Dans très peu de temps, nous aurons une réponse.

Duc de Norfolk : Je préférerais l’entendre du Dr Knight que du cardinal Wolsey.

Henry VIII : Comment cela ?

Duc de Norfolk : Je crains qu’il ne soit pas dans l’intérêt du cardinal de réussir.

Henry VIII : Ses intérêts et les miens sont les mêmes, non ? Il me sert.

Thomas Boleyn : Sa grâce veut dire que le cardinal a des préjugés contre ma fille.

Henry VIII : Je sais. Il l’a traitée de simplette. Elle me l’a dit.

Duc de Norfolk : Il y a un autre problème. Messire voulait vous le cacher. Mais je pense que Votre Majesté devrait être au courant.

Henry VIII : Eh bien ?

Thomas Boleyn : Majesté, grâce à votre bonté, j’ai été nommé contrôleur de la maisonnée de Votre Majesté. Et dans cette capacité, j’ai découvert qu’en fermant des maisons religieuses corrompues, au lieu que leurs biens aillent à votre trésor comme il se doit, ils sont souvent répartis ailleurs.

Henry VIII : Ailleurs ?

Thomas Boleyn : Dans les fondations privées de Wolsey. Dans la création de son collège d’Oxford.

Henry VIII : Je dois avouer que je trouve ces insinuations choquantes. J’en suis même blessé. Le cardinal Wolsey est non seulement mon chancelier, mais mon ami de toujours.

Thomas Boleyn : Dans ce bas monde, Majesté, un ami véritable et loyal est notre bien le plus précieux. Car en toute autre chose existe un étrange abandon.

Duc de Norfolk : Ce qui me rappelle que le duc de Suffolk est venu me voir.

Henry VIII : Brandon ?

Duc de Norfolk : Il m’a dit qu’il était prêt à s’agenouiller devant Votre Majesté pour obtenir son pardon.

 

Anne Boleyn nettoie les pieds de la reine Katherine.

Katherine : Ce collier. Qui vous l’a offert ? Répondez-moi.

Anne Boleyn : Sa Majesté.

Katherine : Vous êtes chère. Une putain très chère !

Anne Boleyn : Je ne suis pas une putain, Votre Majesté. J’aime Sa Majesté. Je crois qu’il m’aime aussi.

Katherine : Il est infatué, comme tout homme devant une nouveauté. Très vite, il vous verra telle que vous êtes. Il se lassera de vous comme de toutes les autres.

Anne Boleyn : Et ça n’arrivait pas ?

Katherine : Je ne vous ai pas permis de parler. Vous êtes une servante. Allez-vous-en, à présent. Allez.

 

France, campagne près de Rouen…

Homme : Qui êtes-vous ?

Dr Knight : Dr Knight, pardonnez-nous. Nous devons interrompre votre voyage.

Homme : Impossible. Je voyage pour les affaires du roi.

Dr Knight : Nous le savons. C’est pour ça que vous devez nous suivre.

 

Le Dr Knight rend visite au cardinal Wolsey dans son bureau.

Wolsey : Dr Knight, entrez.

Dr Knight : Votre Eminence…

Wolsey : Il est de mon devoir de connaître les affaires du roi. Pensiez-vous vous rendre à Orvieto sans que j’en aie connaissance ? Vous avez été envoyé par le roi pour voir le pape avec ces deux bulles, est-ce exact ?

Dr Knight : Oui.

Wolsey : Des documents extraordinaires. En connaissez-vous le contenu ?

Dr Knight : Oui, un peu.

Wolsey : Et vous avez accepté de les porter ? Le premier demande au pape de lui permettre, après le divorce, d’épouser la femme de son choix, y compris une qui lui serait interdite à cause d’une relation précédente avec quelqu’un de sa famille. Je ne comprends pas. Le roi a écrit ceci. De quelle femme s’agit-il ?

Dr Knight : De Mlle Anne Boleyn.

Wolsey : Anne Boleyn ? Le roi aime Anne Boleyn ?

Dr Knight : Oui, monsieur.

Wolsey : A quelle relation précédente fait-il référence ?

Dr Knight : Votre Eminence sait sûrement que Sa Majesté a eu des relations charnelles avec l’aînée d’Anne, Marie. Et peut-être même avec leur mère. Ainsi va la rumeur. Je n’y attache pas de prix. En ce qui concerne la mère.

Wolsey : Et le second document. L’avez-vous lu ?

Dr Knight : Non, monsieur.

Wolsey : Il vaut mieux. Je n’aimerais pas être celui qui devra présenter ceci au descendant de Saint Pierre. Il est écrit : « Si nul moyen n’est trouvé pour annuler le mariage du roi, alors le pape lui permettra de prendre une deuxième épouse. » Comprenez-vous ? Il demande au pape de permettre la bigamie. Puisque le roi l’ordonne, reprenez votre route, Dr Knight. Mais avec aucun espoir de réussite ni d’honneur.

 

Le roi semble en colère.

Henry VIII : On me dit que vous êtes venu ici tel un chien.

Charles : Quelque chose…

Henry VIII : Retenez votre langue. Vous l’utilisez de trop.

Charles : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Etes-vous venu me supplier de vous pardonner ?

Charles : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Eh bien alors, suppliez.

Charles : Avec tout mon cœur. Avec toute mon âme. Avec chaque parcelle de mon être. Mon roi, mon souverain, mon seigneur, je vous supplie de pardonner à votre misérable, humble, indigne et inconscient serviteur qui mérite si peu, et qui, par votre bonté et votre grâce, a tant reçu. Je suis un misérable ingrat. Qui ne mérite pas l’amour de Votre Majesté.

Henry VIII : Venez ici. (Charles se relève et suit le roi. Ils se mettent en position de bras de fer.) Battez-moi, et vous pouvez revenir à la cour. Prêt ? (Ils mettent toute leur force pour se battre l’un l’autre mais Charles finit par vaincre le roi, se qui le rend fou de rage.) Soyez le bienvenu.

 

Le cardinal Wolsey et Thomas more discutent.

Wolsey : Qu’étais-le censé faire ?

More : Je l’ignore. Mais je suis d’accord avec vous, c’était inacceptable. Sa Majesté me déçoit.

Wolsey : Thomas, je dois vous le demander. Accepterez-vous le jugement des cardinaux ?

More : Quelle importance à présent ? Le pape est libre. Il n’y a plus besoin de conclave.

Wolsey : Si, plus que jamais. Il est toujours sous le pouvoir de l’empereur et incapable d’exercer un contrôle sur l’Eglise. Un autre doit donc s’en charger. Je vous le demande de nouveau, accepterez-vous le jugement des cardinaux ? De plus, si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre moi. Les enjeux sont plus élevés. M. Cromwell me dit que le roi dîne avec Norfolk et Boleyn. Ce sont des ennemis acharnés qui cherchent ma chute. Si vous ne m’aidez pas, ce sont eux que vous aidez. Ai-je besoin de vous le rappeler ? Vous m’êtes redevable de votre avancement dans ce monde. Thomas, nous nous connaissons depuis longtemps. Vous vous êtes souvent plaint de mes méthodes, je sais. Il me semble néanmoins que nous partageons bien des choses. Nous sommes des humanistes, bien qu’on combatte nos croyances et qu’on compromette nos actions.

More : Rien, rien sur cette Terre, pas même un prince ne compromettra les miennes.

Wolsey : Je vois. Vous refusez de vous salir les mains. J’entends bien. Malheureusement, vous n’avez pas le choix. La main du teinturier est toujours tachée des éléments qu’il utilise.

More, trempant ses mains dans l’eau : Voici mon élément. L’élément spirituel. Le plus élevé. Alors, dites-moi. Mes mains en sont-elles tachées ?

More part en laissant Wolsey seul.

 

Le valet du cardinal l’aide à se rhabiller.

Wolsey : Prévenez-moi dès qu’arriveront les cardinaux.

Wolsey attend les cardinaux devant un feu de cheminée, pendant que les valets allument les bougies. Quelques minutes plus tard, Wolsey attend toujours mais personne ne vient… quand un valet ouvre la porte.

Valet : Sa Majesté, le roi de France.

François I : Mon cher Wolsey. Vous connaissez la nouvelle. Les cardinaux ne viendront pas. Je ne peux rien y faire. Ils ne prennent d’ordres que de Sa Sainteté. Allez, mon ami, la roue tourne.

 

Wyatt récite son poème et Tallis l’écoute.

Wyatt : « Elles me fuient Celles qui jadis me cherchaient Venant pieds nus Jusque dans ma chambre Grâce à la destinée Il en a été autrement Et vingt fois mieux Mais une fois En atours précieux Par un déguisement agréable Quand sa robe défaite De ses épaules tomba Elle m’étreignit De ses bras longs et minces Notre baiser fut doux Et elle me dit tendrement « Cher cœur, cela vous a-t-il plus ? »

 

Wolsey rentre à la cour d’Angleterre et va voir le roi.

Wolsey : Dehors.

Homme : Votre Eminence, votre bénédiction pour ma fille ?

Wolsey : Soyez bénite, mon enfant.

Jeune fille : Merci, Votre Eminence.

Homme 2 : Votre Eminence, puis-je vous voir ?

Wolsey : Non, non. M Cromwell.

Cromwell : Votre Eminence. Le roi vous attend, mais…

Wolsey : Quoi donc ?

Cromwell : Il n’est pas seul.

Wolsey entre pour voir le roi et surpris, il le trouve en compagnie d’Anne Boleyn.

Wolsey : Majesté.

Henry VIII : Eh bien ?

Wolsey : Majesté, j’espérais que…

Henry VIII : Parlez librement devant Mlle Boleyn. Elle sait tout. Vous êtes donc de retour de Paris.

Wolsey : Oui.

Henry VIII : Dites-nous vos triomphes. Dites-nous vos nouvelles. Nous avons hâte de les entendre. Oh, pour l’amour de Dieu ! Ai-je mon divorce ?

Wolsey : Votre Majesté se souvient que je suis allé à Paris…

 

Wyatt : « Ce n’était pas un rêve J’étais allongé tout éveillé Mais tout est changé Par ma douceur En une étrange manière d’abandon Et je dois m’éloigner de sa bonté Et puisque L’on m’a si généreusement servi J’aimerais savoir Ce qu’elle a mérité »

 

FIN

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choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !