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#105 : Liaisons dangereuses


Henry est un roi passionné et persévérant. Bien que les efforts aux alliances - personnelles et politiques - soient aux reculs, il reste néanmoins détérminé. Quand son allié, l'Empereur Charles V, libère François Ier, leur ennemi commun, de prison, il est stupéfait, mais il prend des résolutions pour réorienter ses ambitions européennes. Et quand Anne Boleyn est insultée par son offre pour faire d'elle sa seule et unique maîtresse, cela a simplement redoublé sa passion et il a pris la résolution de l'épouser un jour. Cependant, sa séparation de la figure politique la plus puissante en Europe peut s'averer plus facile à affecter qu'une annulation de mariage.


Popularité


4 - 5 votes

Titre VO
Arise, My Lord

Titre VF
Liaisons dangereuses

Première diffusion
29.04.2007

Plus de détails

Titre VO: Arise, My Lord - Titre VF: Liaisons dangereuses
Diffusion US: 29 Avril 2007
Diffusion FR: 07 Avril 2008

Réalisé par: Brian Kirk
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Gabrielle Anwar (la princesse Margaret), Declan Conlon (Mendoza), Padraic Delaney (George Boleyn), Ruta Gedmintas (Elizabeth Blount), Kate O'Toole (Lady Slisbury)

GENERIQUE

 

Whitehall Palace, Londres…

Cromwell : Sir Thomas Boleyn, vous êtes, par ordre et permission de Sa Majesté, le roi Henry, élevé au rang de Lord Rochford.

Henry VIII : Levez-vous messire.

Thomas Boleyn : Majesté.

Valet : Henry Fritzroy.

Cromwell : Henry Fritzroy, vous êtes, par ordre et permission de Sa majesté, le roi Henry, élevé au rang de duc de Richmond et de Somerset, et comte de Nottingham.

Henry dépose une couronne sur la tête de son fils.

Henry VIII : Levez-vous, Votre Grâce.

 

Le cardinal Wolsey rend visite à la reine Katherine.

Servante : Son Eminence, le cardinal Wolsey.

Wolsey : Votre Majesté.

Katherine : Je vois que le bâtard de Sa Majesté a été élevé au rand de duc. Cela fait-il de lui le successeur du roi ? Le premier prétendant au trône ? Avant ma fille ?

Wolsey : Oui. Techniquement. Il passe devant tous les autres, sauf un fils légitime.

Katherine : Sa Majesté aime notre fille. Il l’a montré à plusieurs occasions. Je n’arrive pas à croire qu’il fasse passer son bâtard avant sa fille. Je ne crois pas que Sa Majesté soit personnellement responsable de cette action. Après tout, notre fille est fiancée à l’empereur.

Wolsey : Votre Majesté n’a pas entendu la nouvelle ? L’empereur a épousé la princesse Isabella du Portugal. Il ne s’est pas donné la peine d’attendre que votre fille grandisse. Ou peut-être qu’il a été influencé par le fait que la belle Isabella amène avec elle une dot d’un million de livres. Il n’a pas tenu parole.

 

Le roi lit une lettre qu’il a reçue : « Mon seigneur. Tous ces gages de votre affection m’effrayent. Comment puis-je être ce que vous pensez que je suis ? Vous savez que je suis une roturière indigne de votre amour. Mais les mots et les regards empreints de passion de Sa Majesté touchent à la fois mon cœur et mon âme… »

Henry VIII : « …Tous vos présents si splendides m’ont tellement flattée. Permettez-moi de vous offrir ce gage en retour. Aussi modeste soit-il. Et permettez-moi de rester, en toutes choses, votre servante à jamais dévouée. Anne. »

 

Henry Frtizroy retrouve Lady Blount, sa mère.

Lady Blount : Votre Grâce.

Henry Fritzroy : Maman.

Lady Blount : Ecoute-moi, Henry. Tu vas avoir ta propre maison. Tu auras plein de serviteurs pour t’aider et s’occuper de toi. Mais tu dois me promettre que tu seras un bon garçon. Délicat et gentil avec ceux qui t’entourent. Tu as peut-être un rang plus élevé, mais si tu deviens trop arrogant, je serai triste et mécontente.

Henry Fritzroy : Oui, maman. Je promets.

Lady Blount : Et je promets que je viendrai te voir aussi souvent que possible. Et je suis sûre que ta nouvelle maison sera somptueuse. Je t’aime, mon petit chéri. Je t’aime.

 

Sur le bateau, Charles est allongé sur le lit avec Margaret.

Margaret : Vous pensez qu’ils ont eu des soupçons ?

Charles : Evidemment, qu’ils ont eu des soupçons. N’avez-vous pas vu le regard de ses serviteurs ? Mais son fils était enchanté. Je veux dire, Sa Majesté était enchanté. Il a attendu des années la couronne. Le vieil homme était coriace.

Margaret : Pas besoin de me le dire. Qu’allons-nous faire ?

Charles : Ceci n’est pas suffisant ?

Margaret : Non. Enfin, oui. Et non. Je vais finalement rentrer en Angleterre.

Charles : Epousez-moi.

Margaret : Quoi ?

Charles : Vous m’avez entendu. Epousez-moi.

 

Henry VIII : Ma pauvre sœur.

Wolsey : En effet. N’être reine que quelques jours. Cela paraît incroyable. Une tragédie.

Henry VIII: A son retour, elle doit être traitée avec égards. Elle est en deuil.

Wolsey: En ce qui concerne l’annulation du mariage de Sa majesté, j’ai formé une cour ecclésiastique avec l’archevêque Warham, pour débattre et prendre une décision. Elle se réunira secrètement, avec votre accord.

Henry VIII : Assurez-vous qu’ils fassent le bon choix, et vite.

Wolsey : J’ai d’autres nouvelles. Au sujet de l’empereur. Il a libéré le roi François.

Henry VIII : Quoi ?

Wolsey : Je le sais de source sûre.

Henry VIII : A quelles conditions ?

Wolsey : Je dois encore le découvrir.

Henry VIII : Pourquoi ne pas me consulter ? Nous sommes supposés être alliés. A quoi joue-t-il ? Dites à son ambassadeur que je veux le voir.

 

Le roi Henry VIII rend visite à Anne Boleyn.

Henry VIII : Anne. Anne. (Elle apparaît au balcon et il court la rejoindre. Puis l’embrasse) Anne. J’ai quelque chose à vous dire. S’il vous sied d’être mon amie, et ma maîtresse loyale, de vous abandonner à moi, corps et âme. Je vous promets que vous serez ma seule maîtresse. Je n’aurai d’affection pour personne d’autre. Si vous acceptez d’être ma maîtresse en titre, je promets que je ne servirai que vous.

Anne Boleyn : Votre maîtresse officielle ?

Henry VIII : Oui. Vous aurez tout ce que vous voudrez. Tout ce qui est en mon pouvoir. Vous n’avez qu’à demander. Qu’y-a-t-il ?

Anne Boleyn : Qu’ai-je fait pour que vous me traitiez ainsi ?

Henry VIII : Comment ? Quelle faute ai-je commise ? Dites-moi.

Anne Boleyn : Votre Majesté, j’ai déjà promis mon hymen à mon époux. Et qui que ce soit, il sera le seul à l’avoir.

Henry VIII : Anne.

Anne Boleyn : Car je sais comment cela se passe sinon. Tout le monde appelle ma sœur la Grande Prostituée.

Henry VIII : Désolé si je vous ai offensée. Ce n’était pas mon intention. Je parle sans détours de mes vrais sentiments.

Il redescend.

Anne Boleyn : Votre Majesté…

Thomas Boleyn : Votre Majesté.

Henry VIII : Ouvrez la porte. Quoi ?

 

La reine Katherine s’amuse avec sa fille, Marie. Elle la stoppe quand elles arrivent devant le cardinal Wolsey.

Katherine : Marie. Marie. Va dans ta chambre. Je te rejoindrai plus tard. (Les servantes raccompagnent Marie à sa chambre) Une autre visite, Votre Eminence. Vous êtes toujours si occupé.

Wolsey : Majesté, j’ai de bonnes nouvelles. Puisque Sa Majesté a donné à son fils sa propre maisonnée, il considère qu’il est juste que sa chère princesse Marie ait aussi la sienne.

Katherine : Que voulez-vous dire ?

Wolsey : Il a l’intention d’envoyer la princesse au château de Ludlow dans les Welsh Marches. Elle sera sous la responsabilité de lady Salisbury, sa gouvernante. Son tuteur, le Dr Fetherston, l’accompagnera, ainsi que 300 membres de la suite de la princesse.

Katherine : Elle m’est retirée ?

Wolsey : Non. Sa Majesté lui accorde les honneurs dus à une princesse.

Katherine : C’est votre idée.

Wolsey : On m’accuse souvent de choses qui ne sont pas de ma responsabilité. Certains sont toujours enclins aux médisances, sans connaitre la vérité. Je crains qu’ils n’aient empoisonné votre esprit contre moi.

Katherine : Vous me prenez mon enfant. Mon enfant. Vous me l’arrachez comme si vous l’arrachiez à mon sein.

Wolsey : Je fais ce que Sa Majesté ordonne.

Katherine : Non. Vous êtes mon ennemi.

Wolsey : Votre Majesté est injuste.

Katherine : Disparaissez de ma vue. (Le cardinal Wolsey part et Katherine court pour retrouver sa fille) Marie. Marie.

 

L’ambassadeur de l’empereur arrive à la cour d’Angleterre.

Valet : L’ambassadeur de Son Altesse le saint empereur romain.

Henry VIII : Señor Mendoza, je ne suis pas heureux de vous voir.

Mendoza : Majesté ?

Henry VIII : Votre maître a rompu toutes ses promesses. Il a pris notre argent mais s’en est servi contre nous. Il a négocié une paix séparée avec le roi de France et Sa Sainteté le pape, et a négligé son ami et allié. Il n’a pas gardé la foi. Charles n’a que des mots à m’offrir. Les actes sont pour les autres.

Mendoza : L’empereur ne trahirait jamais Sa Majesté. Jamais. Il vous considère comme son oncle et…

Henry VIII : Son putain d’oncle ! Quel est mon âge ?

Mendoza : Votre Altesse doit prendre en compte que vous-même n’avez pas toujours respecté vos obligations. Nous n’avons reçu que la moitié de l’or promis.

Henry VIII : Vos accusations sont totalement erronées. C’est inacceptable. Je répondrai de ma conduite honorable à quiconque me contredira. Partez.

Mendoza se retire et croise Thomas Boleyn.

Mendoza : Messire Rochford.

Thomas Boleyn : Oui, Votre Honneur ?

Mendoza : L’empereur vous félicite pour votre ascension.

Thomas Boleyn : En quoi mon ascension intéresse l’empereur ?

Mendoza : Il aime avoir des amis à la cour anglaise. Et paie pour ce privilège.

Thomas Boleyn : A-t-il déjà beaucoup d’amis ici ?

Mendoza : Plusieurs. Vous les connaissez sûrement.

Thomas Boleyn : Et que rapporte l’amitié ?

Mendoza : Mille couronnes par an.

Thomas Boleyn : Je vais considérer l’offre de Son Altesse.

Mendoza continue son chemin et Thomas Boleyn va discuter avec le duc de Norfolk.

Thomas Boleyn : Votre Grâce.

Duc de Norfolk : Messire. Comment trouvez-vous l’ambassadeur impérial ?

Thomas Boleyn : Stimulant.

Duc de Norfolk : Vraiment ? Je le trouve homme de principes.

Thomas Boleyn : En effet.

 

Thomas Tallis joue au piano.

Thomas Tallis : Alléluia.

William Compton : Alléluia, c’est vrai.

Tallis : Messire.

William Compton : Non, je ne faisais qu’écouter.

Tallis : Oui, je…

William Compton : Vous avez beaucoup de talent. Orphée lui-même à de quoi être jaloux.

Tallis : Monsieur.

William Compton : Bonjour à vous mesdames. La musique n’est pas divine ?

Femmes : Si.

William Compton : Mesdames.

 

Anne Boleyn lit une lettre du roi quand son frère George arrive et lui enlève des mains.

Anne Boleyn : Non, George. Rends-la-moi, s’il te plait.

George Boleyn : « Vous avez mon cœur, je désire à présent vous dédier mon corps. »

Anne Boleyn : Non, s’il te plait.

George Boleyn : « Ecrit de la main de celui qui de cœur et de corps est votre plus loyal et sincère serviteur, HR. » Regarde. Il a dessiné un petit cœur entre le H et le R. tu te rends compte. Le roi d’Angleterre écrit à ma petite sœur. Lui promettant d’être son serviteur. C’est incroyable.

Anne Boleyn : Donne la lettre.

George Boleyn : Il est amoureux.

Anne Boleyn : Donne-moi la lettre.

Il lui redonne la lettre.

George Boleyn : Tu ne l’aimes pas, n’est-ce pas ?

 

Dans le bureau de Wolsey, More apprend que le roi veut divorcer.

More : Il veut un divorce ?

Wolsey : Ce n’est pas un divorce. Il veut une annulation tenant compte qu’il n’a jamais été marié en premier lieu. L’union à la femme de son frère offense les lois de Dieu et des hommes. Il veut que ceci soit reconnu.

More : Il a eu une dispense du pape pour l’épouser.

Wolsey : C’est vrai. Personne ne le conteste. Mais le roi se sent plus redevable envers Dieu qu’envers le pape. Sa conscience est véritablement accablée. Il a désobéi à une injonction de Dieu et Sa Sainteté ne peut rien dire ou faire pour changer ça.

More : Le pape est le représentant de Dieu sur Terre. Il parle en son nom.

Wolsey : Thomas. Pourquoi faire semblant ? Les rois divorcent tout le temps. Et les papes trouvent toujours une excuse. Vous êtes un idéaliste mais vous n’êtes pas stupide. Si Henry veut une annulation, qui l’en empêchera ?

More : Très bien. Vous parlez de faits. Laissez-moi vous donner un fait. Katherine n’est pas seulement une grande reine et fille de rois, elle est aussi fort populaire à travers tout le pays. Dieu interdit que le roi l’abandonne juste pour soulager sa conscience. Je ne pense pas que le peuple lui pardonnerait. Est-ce qu’elle le sait ? Est-ce qu’elle le sait ?

 

Eglise Lambeth… Katherine est assise dans l’église.

Archevêque : Regarde la croix sur laquelle se trouve le sauveur du monde. Regarde la croix sur laquelle se trouve le sauveur du monde. Regarde la croix sur laquelle se trouve le sauveur du monde. (Tout le monde s’écarte pour laisser sortir la reine Katherine de l’église)  Bonnes gens de Lambeth. En ce vendredi saint, Sa Majesté la reine va donner l’aumône à vous infortunés mais sujets loyaux de Leurs Majestés, dans l’esprit chrétien de charité et d’amour.

Infortunés : Votre Majesté.

Katherine : Que Dieu vous bénisse. Et vous. Que Dieu soit avec vous. En toute bonne foi. Que vous connaissiez ses actes. En toute bonne foi.

Infortuné : Je vous implore.

Katherine : Que Dieu vous bénisse. N’ayez pas peur. Vous êtes un enfant de Dieu.

 

Femme : Tu veux de la compagnie ?

William Compton : Désolé, ma belle.

Charles : Mon cher William.

William Compton : Charles, c’est bon de te revoir.

Charles : Toi aussi. Assieds-toi.

William Compton : Je ne comprends pas. Pourquoi ici ? On s’attendait à te revoir à la cour.

Charles : Comment va le roi ?

William Compton : Il attend avec anxiété sa sœur, pour partager son chagrin.

Charles : Nous sommes mariés.

William : Pardon ?

Charles : Elle et moi. Nous sommes mariés.

William : Toi et… ?

Charles : Oui.

Servante : Voilà, monsieur. Une pour vous.

Charles : Tu dois lui dire. Tu dois le dire au roi.

William : Je dois lui dire ? Pourquoi ?

Charles : Ce serait mieux si ça venait de toi.

William : Aurais-tu perdu la tête ?

Charles : Il n’y a pas de quoi plaisanter.

William : Pourquoi as-tu fais ça ?

Charles : Tu me connais. Je ne réfléchis pas toujours.

William : Tu réfléchis, mais pas avec ta tête.

 

Katherine prie quand on frappe à la porte.

Katherine : Henry.

Henry VIII : Katherine, j’ai quelque chose à vous dire. En ce qui me concerne, notre mariage est fini. Il n’y a même nul besoin de finir quelque chose qui n’a jamais été. Nous n’avons jamais été vraiment mariés. Ce fut une simple méprise des Ecritures, et un mauvais usage papal du droit canonique. Il est vrai que je ne savais pas ces choses auparavant, mais des avis éclairés les ont révélées à ma connaissance, et cela accable ma conscience. Je dois donc mettre un terme définitif à votre pension. Il ne vous reste plus qu’à vous choisir une nouvelle résidence et de vous y retirer le plus vite possible. Je vous jure que tout sera fait pour le mieux.

Il part la laissant en pleurs.

 

Wolsey assiste à la réunion sur l’annulation du mariage du roi avec l’archevêque Warham.

Wolsey : Votre Grâce, messires. Je pense que vous connaissez la raison de cette réunion privée. Nous sommes ici sur l’ordre de Sa Majesté. Sa Majesté a exigé une enquête sur la nature de son mariage avec Katherine d’Aragon, pour la tranquillité de sa conscience et la santé de son âme. Car il est écrit dans le Lévitique : « Si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté. Il a découvert la nudité de son frère, ils seront sans enfants. » Si nous arrivons à nous mettre tous d’accord sur le fait que ce mariage ne fut jamais légal et va à l’encontre du droit canonique et des lois ecclésiastiques, conclusion à laquelle Sa Majesté est arrivé avec regret, il me semble très clair, en tant que légat papal, que j’ai le pouvoir et l’autorité de dissoudre cette union. Je serai bien sûr ravi d’entendre les opinions de ses seigneuries sur ce grave sujet. Votre Grâce ?

Archevêque Warham : Je suis enclin à être d’accord avec Votre Eminence, mais je réserve mon jugement jusqu’à avoir entendu toutes les opinions.

Wolsey : Messire Fischer.

Fischer : Je ne vois aucun mérite dans l’affaire qu’on nous expose. Aucun, quel qu’il soit. Si il y a eu un quelconque obstacle au mariage du roi, il fut balayé par la dispense du pape. Le mariage était donc légal. Comme Votre Eminence le sait, l’Eglise désavoue le divorce. C’est mon opinion.

 

Lady Salisbury vient chercher la princesse Marie.

Servante : Madame, Lady Salisbury est ici.

Lady Salisbury : Votre Majesté. J’ai fait venir votre fille pour que vous lui disiez au revoir.

Katherine : Mon bébé.

Lady Salisbury : Vous ne devez pas vous inquiéter. La princesse sera traitée avec toutes les attentions qu’exigent sont rang. Vous recevrez des rapports réguliers sur sa santé et ses progrès. Et vous pourrez lui rendre visite au cours des déplacements officiels de Sa Majesté.

Katherine : Assurez-vous qu’elle fasse ses exercices de musique. Elle a de grandes facilités pour la musique. (Elle continue en espagnol) Sois forte, ma fille. Rappelle-toi qui tu es. La descendante d’Isabelle et Ferdinand de Castille. La fille unique du roi d’Angleterre. Sois forte, et reste toi-même, et un jour… Un jour, tu seras reine.

Marie : Oui, maman.

Elle l’embrasse et Lady Salisbury l’emmène.

 

William Compton annonce au roi Henry VIII que sa sœur Margaret a épousé Charles Brandon.

Henry VIII : Est-il désolé ? Se repent-il ? Est-ce qu’il me supplie de lui accorder mon pardon ?

William Compton : Votre Majesté connait Sa Grâce.

Henry VIII : Cela veut dire non. Fais venir ma sœur. (William part et Margaret arrive) Vous ne portez pas le noir.

Margaret : Non, Votre Majesté.

Henry VIII : Mais vous êtes en deuil. Votre mari est mort. J’ai dit votre mari est mort.

Margaret : Il est en vie. Mon mari est en vie.

Henry VIII : Je ne vous ai pas permis d’épouser Brandon, et je ne le ferai jamais.

Margaret : Vous m’avez fait une promesse. J’étais libre de choisir.

Henry VIII : Je n’ai rien promis. Vous vous trompez. Comment osez-vous me regarder ? Je suis votre seigneur et maitre, pas votre frère. Vous êtes tous deux bannis de la cour. Vous allez vous dessaisir de vos maisons à Londres. Vous allez disparaitre de ma vue. Comprenez-vous ?

Margaret : Oui, Votre Majesté.

Elle se retire.

Henry VIII : Et Margaret ?

Margaret : Quoi ?

Henry VIII : Je dois encore décider si je réduis votre amant d’une tête.

 

Thomas Tallis croise William Compton dans les couloirs de la cours.

William Compton : Dites oui. (Il continue son chemin puis un peu plus loin réapparait) Dites oui.

Tallis : Vous êtes marié.

William Compton : Et alors ?

Tallis : Alors…

William : Pourquoi me rejetez-vous ?

Tallis : Je ne vous aime pas.

William : C’est tout ?

Tallis : Pour moi, oui.

William : Vous êtes si beau, Tom.

Tallis : Vous êtes un Lord. Que suis-je ?

William : Un génie.

William s’approche et l’embrasse.

 

Le roi est allongé sur son lit.

Henry VIII : Qu’est-ce donc ?

Valet : Un paquet, Votre Majesté.

Henry VIII : Qui l’envoie ?

Valet : Lady Anne Boleyn.

Henry VIII : Un navire, avec des femmes à bord. Qu’est-ce qu’un navire ? Un navire est une protection, comme l’arche qui protégea Noé. Et le diamant ? Que dit le Roman de la Rose à ce sujet ? « Un cœur aussi dur que le diamant. Fort. Qui jamais ne change. » C'est elle qui est le diamant. Et je suis le navire. Elle dit oui.

 

 

Wolsey : Le roi François est prêt pour un rapprochement avec Votre Majesté. Il est indigné par le comportement perfide de l’empereur à votre égard. Comportement qu’il connait bien pour en avoir pâti lui aussi. Il vous offre à la place, une amitié sincère et durable.

Henry VIII : C’est vrai, l’empereur nous a trahis.

Wolsey : Peut-être qu’il n’a jamais été sincère. Mais il a toujours des amis à la cour.

Henry VIII : Quels amis ?

Wolsey : Mes agents ont intercepté cette lettre. C’est une lettre de la reine. Elle demande à l’empereur de lui écrire plus souvent. Et lui promet, comme toujours, d’être son humble et fidèle servante.

Henry VIII : La servante de l’empereur. Pas la mienne. Dites à l’ambassadeur que nous sommes d’humeur pour un rapprochement avec le roi François. Dites-lui d’envoyer une délégation. Nous serons alliés contre cet empereur.

 

Résidence des Boleyn… Henry est au lit avec Anne Boleyn.

Henry VIII : Ma dame. Je revendique votre hymen.

Anne Boleyn : Et je vous fais cette promesse. Quand nous serons mariés, je vous donnerai un fils.

Henry VIII : Non. Je dois respecter votre virginité jusqu’à notre mariage. Je le dois à notre amour.

Anne Boleyn : Oh, mon amour. Amour. Tous les jours, soyez-en assuré, je saurai vous aimer et vous le montrer.

 

Margaret est en colère après son mari, Charles.

Margaret : Je te hais. Tu avais dit que tout irait bien. Tu avais dit qu’il comprendrait. Tu l’as dit.

Charles : Pour l’amour de Dieu, femme.

Margaret : Ne m’appelle pas « femme ». (Elle lance des objets sur lui, sans l’atteindre) Je ne veux pas être ta femme. Je te hais.

Charles : Non, c’est faux.

Margaret : Si, c’est vrai. Si tu n’avais pas été là, je serais encore reine du Portugal. Et que suis-je maintenant ?

Charles : Tu es ivre. Et tu es ridicule. Henry nous pardonnera. Il s’accroche à sa fierté. Nous avons juste blessé sa vanité. Crois-moi.

Margaret : Pourquoi te croirais-je ? Je ne sais pas si tu es courageux ou si tu es juste un putain d’idiot.

Charles : Je ne sais pas non plus.

Ils s’embrassent…

 

Henry VIII dîne avec Thomas More.

More : Merci, Alice.

Henry VIII : Je sais que vous avez parlé à Wolsey. Et je sais que vous n’approuvez pas ce que je veux faire. C’est à l’encontre de votre conscience. Je ne vais pas essayer de vous faire changer d’avis. Cela semble improbable. Mais j’ai besoin que vous compreniez, Thomas. J’ai besoin de vous expliquer. J’ai vécu avec la femme de mon frère, et j’en viens à croire que leur mariage a été consommé. Si cela est vrai, alors j’ai vécu dans le pêché. Pouvez-vous comprendre ce que je ressens ? C’est pourquoi le cardinal doit examiner la question.

More : Et s’il est approuvé que la dispense du pape était valide ? Qu’il n’y a pas eu de pêché ?

Henry VIII : Alors, je serai le plus heureux des hommes. Je vivrai heureux avec Katherine jusqu’à mes derniers jours.

 

Anne Boleyn aide Katherine à se laver les mains.

Katherine : Attendez.

Anne Boleyn se retourne et elles n’échangent que des regards, aucun mot ne sort.

 

La réunion à propos du mariage du roi et de la reine a repris.

Fischer : Je vous repose la question. Si la conscience du roi est si troublée, pourquoi a-t-il tant attendu pour poser la question ?

Wolsey : Car son amour pour la reine lui a occulté la vérité. Mais son incapacité à lui donner un fils vivant en est la preuve.

Warham : Il veut se remarier ?

Wolsey : Si son mariage est annulé, oui, je suis sûr qu’il se remariera dans l’espoir d’avoir un héritier.

Fischer : Il a un héritier.

Wolsey : Je ne crois pas un instant que le peuple anglais acceptera un bâtard pour héritier légitime. Et le roi non plus.

Warham : Il a une fille légitime.

Wolsey : Messires, l’histoire anglaise est jonchée des tragédies de ceux qui ont voulu donner leur couronne à leur fille.

Fischer : A-t-il une nouvelle femme à l’esprit ?

Wolsey : Il pense à une femme, oui.

Fischer : C'est ignoble.

Wolsey : Vous devriez être prudent, messire.

Fischer : Et vous aussi. L’un des avantages d’avoir une bibliothèque, c’est d’avoir des livres. Et certains contiennent la loi ecclésiastique. Et d’après ces ouvrages, vous n’avez pas l’autorité pour juger cette affaire. Seul le pape peut le faire, et ceux qu’il désigne. Il semble que dans ce cas précis, votre ambition dépasse votre portée.

Le cardinal Wolsey se lève d’un bond en tapant sur la table.

 

William Compton dort à côté de Thomas Tallis qui écrit.

 

Pendant que le roi se fait habiller, Wolsey lui donne des nouvelles à propos de l’empereur et de François I.

Wolsey : J’ai invité une délégation française à venir à la cour de Votre Majesté pour discuter du nouveau traité qui nous unira face à l’intransigeance et à l’agressivité de l’empereur.

Henry VIII : Bien. Excellent.

Wolsey : Et puisque l’empereur est revenu sur sa promesse d’épouser votre fille, il serait peut-être avisé de renouveler ses fiançailles avec le dauphin. Ou si le dauphin est déjà promis, peut-être avec le duc d’Orléans, le plus jeune fils du roi François.  

Henry VIII : Où en sont vos réunions secrètes ? Ont-ils pris une décision ? L’annulation sera-t-elle bientôt prononcée ?

Wolsey : Votre Majesté ne devrait pas s’inquiéter, mais… Il a été impossible de se décider.

Henry VIII : Impossible ?

Wolsey : C’est une question complexe.

Henry VIII : Vraiment ? Pourquoi ?

Wolsey : Tout bien considéré, je pense que nous devrions en appeler au pape Clément pour trancher dans cette affaire. Puisqu’il aime Votre Majesté, il penchera sûrement en votre faveur.

Henry VIII : Je l’espère bien. Je l’espère. Pour votre propre bien.

 

Le roi danse avec Anne Boleyn sous le regard de Katherine.

Thomas Boleyn : Vous pouvez en parler aux Français.

Duc de Norfolk : Oui. Les traîtres. Ils ont agi au mieux en donnant une pension à Wolsey. Il ne les a jamais déçus.

Thomas Boleyn : Nous devons être patients. Quand la roue de la fortune atteindra son zénith, elle n’aura d’autre choix que de redescendre.

Valet : Dégagez, dégagez. Ecartez-vous. J’apporte d’importantes nouvelles. Votre Majesté, Rome a été mise à sac.

Henry VIII : Laissez-le passer.

Valet : Votre Majesté, je vous apporte de terribles nouvelles. Rome a été capturée par les Allemands et les Espagnols. Ils ont pillé et souillé ses églises, détruit ses reliques et ses trésors saints, torturé et tué des milliers de prêtres.

Henry VIII : Qu’en est-il de Sa Sainteté ?

Valet : Le pape est prisonnier dans le château Saint Ange.

Henry VIII : Est-il le prisonnier de l’empereur ?

Valet : Oui.

 

Lady Blount rend visite à son fils.

Valet : Lady Blount. Il a attrapé la suette. Nous n’avons rien pu faire. Ce matin, il ne se sentait pas bien. Et à la tombée du soleil, il était entre les mains de Dieu.

Elle s’approche de son fils, allongé sur le lit, et éclate en sanglot.

 

Le roi Henry VIII est également en pleurs devant la couronne qu’il lui avait déposée sur la tête auparavant.

 

 FIN

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Aujourd'hui à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !