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#104 : Prise de conscience

Tandis qu'Henry est nommé "Défenseur de La Foi" par le Pape, reconnaissant pour sa fidélité spirituelle et politique, la loyauté se rarifie dans la cour d'Henry. Sa soeur, princesse Margaret, épouse le roi décrépit du Portugal, pour l'assassiner un peu plus tard et des retourne dans les bras lascifs de Charles Brandon. Le duc de Norfolk et Sir Thomas Boleyn continuent à conspirer contre le Cardinal Wolsey. Et l'amour du roi pour Anne Boleyn grandit de plus en plus. Son désintérêt croissant pour sa reine, et sa réalisation qu'il n'a toujours pas d'héritier légitime de la dynastie des Tudors, créent un désir pressant pour une action radicale.

Popularité


4.2 - 5 votes

Titre VO
His Majesty, The King

Titre VF
Prise de conscience

Première diffusion
22.04.2007

Plus de détails

Titre VO: His Majesty, The King - Titre VF: Prise de conscience
Diffusion US: 22 Avril 2007
Diffusion FR: 31 Mars 2008

Réalisé par: Steve Shill
Ecrit par: Michael Hirst
Acteurs secondaires: Gabrielle Anwar (La princesse Margaret), Joseph Kelly (Le roi du Portugal), Jamie King (Thomas Wyatt), Fiona Ryan (Jane).

La princesse Margaret est sur le départ.

Valet : Sa Majesté, le roi.

Henry VIII : Ma chère sœur. (Il l’embrasse) Je vous souhaite un bon voyage. Rappelez-vous, le roi du Portugal, votre futur époux, vous aime et vous respecte. Et vous devez l’aimer en retour.

Margaret : Tenez votre promesse. A sa mort, j’épouserai celui que j’aurai choisi.

Henry VIII : Charles, au nom de votre affection pour moi, prenez soin d’elle.

Charles : Soyez-en assuré. Je la traiterai comme ma propre sœur.

Henry VIII : Que Dieu vous accompagne. Et n’oubliez pas vos devoirs envers votre dame et l’Angleterre. Prions.

 

More retransmet au roi sa visite au pape.

More : Sa Sainteté remercie Dieu pour ce prince qui est un fidèle serviteur de l’Eglise. Il s’est étonné que vous ayez eu le temps d’écrire le pamphlet. Par ailleurs, afin de montrer sa gratitude, le pape a décidé de vous donner un nouveau titre : Fidei Defensor.

Henry VIII : Fidei Defensor. Défenseur de la foi.

More : Mais Votre Majesté devrait savoir que Martin Luther a également régi à votre écrit.

Henry VIII : Qu’a-t-il dit ?

More : Eh bien, il vous accuse de…

Henry VIII : Oui ?

More : De délirer comme une courtisane en pleine crise d’hystérie.

Henry VIII : Quoi ?

More : Il a dit : « Si le roi d’Angleterre se donne le droit de dégoiser des mensonges, il me donne le droit de les lui faire avaler. »

Henry VIII : Il mérite le bûcher.

Henry VIII part, furieux.

 

Sur un bateau…

Voix : Aidez-moi avec ces cordages.

Charles : Votre cabine privée. J’espère qu’elle vous conviendra.

Margaret : Ca ira.

Charles : Le lit est étroit mais convenable. En cas d’action, tous ces panneaux seront ôtés.

Margaret : Action ?

Charles : En cas d’attaque.

Margaret : Qui nous attaquerait ?

Charles : Des pirates.

Margaret : Il me semble, Votre Grâce, que nous avons plus à craindre des pirates déjà à bord.

Charles sort de la chambre de Margaret.

 

Henry rejoint sa femme à l’église.

Henry VIII : Bonjour, madame.

Katherine : Votre Majesté.

 

Lady Anne Clifford rend visite au roi pour lui donner une lettre.

Valet : Votre Majesté, Lady Anne (Le roi se lève brusquement…) Clifford.

…Puis se rassoit.

Lady Anne Clifford : Votre Majesté.

Elle sort et le roi prend la lettre. Sur le coussin où était posée la lettre, le roi y trouve des bijoux. Au dos de la lettre fermée et cachetée est inscrit : « A l’intention de Son Altesse royale. » Il l’ouvre : « Votre Gracieuse Majesté, cela me peine beaucoup de vous retourner vos présents. Mais ils sont trop beaux et je ne les mérite pas. Je pense que Sa Majesté n’a aucune raison de me les offrir, puisque je ne suis rien et que vous êtes tout. Donnez-les, je vous prie, à une dame plus méritante des affections de Sa Majesté. Je pars pour ma maison de famille à Hever. Je penserai bien à vous au cours de mon voyage. »

Henry VIII : « Votre dévouée servante, Anne Boleyn. »

 

Tour de Londres…

Valet : M. Pace ?

Pace : A votre service, monsieur.

Valet : Vous êtes libéré.

Pace : Je ne sais rien.

Valet : Comment ? J’ai dit que vous étiez libéré.

Pace : Je l’ai dit à ma femme. J’ai dit que je ne savais rien, rien du tout.

Valet : Vous l’avez dit à votre femme ? Quand ?

Pace : Elle dort. Nous parlons ensemble. Je croyais qu’elle était morte en donnant naissance à notre fils. J’étais sûr d’être allé à son enterrement  et d’avoir pleuré. Mais à présent… je vous qu’elle est en vie, tout comme moi. Vous ne la voyez pas ?

Valet : Si, M. Pace. Je la vois.

 

Thomas Cromwell travaille quand le cardinal Wolsey arrive.

Cardinal Wolsey : M. Cromwell.

Cromwell : Eminence.

Wolsey : J’ai remarqué depuis longtemps votre aptitude au travail, et votre diligence à mener à bien mes affaires. Et votre discrétion.

Cromwell : Je vous remercie, Votre Eminence.

Wolsey : Vous venez d’un milieu modeste. Mais moi aussi. Il ne vous en sera   pas tenu grief. J’aurai peut-être une offre à vous faire.

Cromwell : Merci, Votre Eminence.

 

Wolsey entre dans son bureau où le roi l’attend.

Wolsey : De par notre traité avec l’empereur, nous sommes obligés de l’aider à financer sa guerre. Ses armées combattent les Français en Italie, près de Milan. Malheureusement, j’ai calculé qu’afin d’honorer nos obligations nous devons augmenter les impôts. Un projet de loi sera présenté bientôt au Parlement.

Henry VIII : Bien.

Wolsey : J’ai confiance dans son succès.

Henry VIII : Je suis sûr qu’il le sera, grâce à votre main directive.

Wolsey : Au moins notre alliance avec l’empereur est populaire. Bien que je me demande parfois quelle en est la raison.

Henry VIII : Car il n’est pas Français.

Wolsey : C’est vrai. Le nouveau navire de guerre est à quai à Portsmouth. J’ai oublié de vous mentionner que la princesse Marguerite de Navarre est à la cour. Je l’ai reçue moi-même hier. C’est une belle jeune femme, d’un caractère doux et avenant. Elle voue une grande admiration à Sa Majesté. Dois-je arranger… ?

Henry VIII : Oui, faites.

Wolsey : Avec votre permission, je vais nommer un nouveau secrétaire pour remplacer M. Pace.

Henry VIII : D’accord.

 

Sur le bateau qui conduit la princesse Margaret au Portugal.

Valet : On va passer du bon temps à Lisbonne, les gars. Leurs putains sont les meilleures du monde. Même si on ne comprend pas un mot. Elles ne me parlent pas. Elles ont toujours la bouche pleine. Voilà, Votre Grâce. Mon roi prend votre reine.

Charles : J’espérais que ce serait le valet qui prendrait la reine.

 

Un banquet est organisé et le cardinal Wolsey en profite pour présenter Marguerite de Navarre au roi.

Henry VIII : Eminence.

Wolsey : Votre Majesté. Puis-je vous présenter la princesse Marguerite de Navarre ?

Henry VIII : Madame.

Marguerite de Navarre : Majesté.

Henry VIII : Vous êtes en visite ici ?

Marguerite : Oui, Majesté, le comte, mon mari, a dû rester en France, malheureusement.

Henry VIII : En effet, madame. C’est très regrettable. Mais il faut y remédier. Vous devez profiter des plaisirs de ma cour.

Thomas Boleyn : J’ai des nouvelles qui pourraient vous intéresser. L’évêque de Winchester est mort il y a 6 mois. Winchester est la paroisse la plus riche d’Angleterre. Wolsey est supposé désigner son successeur. Ce qu’il vient de faire. Il s’est désigné lui-même.

Duc de Norfolk : Jusqu’où ira la cupidité de cet homme ?

Thomas Boleyn : Ce n’est pas tout.

Duc de Norfolk : Dites-moi.

Thomas Boleyn : Il semble qu’il utilise l’argent du roi pour sa nouvelle université d’oxford et pour sa fondation personnelle. Il ferme les pires monastères,  et confisque leurs biens, comme il doit le faire. Mais au lieu de transférer les profits au trésor privé, il les fait disparaitre.

Duc de Norfolk : Vous devez en informer le roi sur le champ.

Thomas Boleyn : Excusez-moi, mais nous devons choisir le moment opportun. L’emprise de Wolsey est telle, que quelques soient les preuves, le roi n’y croira pas. Mais viendra le moment où la foi du roi en ses ministres entrera dans la balance. Et alors, Votre Grâce, nous jetterons nos arguments sur le plateau. Et la balance penchera.

More entre.

Henry VIII : Cher Thomas.

More : Majesté.

Henry VIII : Restez à la cour. J’ai besoin de vous. Vous aurez un bon cabinet. Compton en a un. Vous pouvez l’avoir.

More : Je vous aime beaucoup, mais j’aime avoir ma famille dans mon cabinet.

Henry VIII : Bien sûr.

Anthony Knivert : Sa Majesté vous aime plus que tout autre, M. More.

More : C’est peut-être vrai. Mais si ma tête lui faisait gagner un château en Espagne, je pense qu’il la ferait couper.

Le roi va voir Wyatt.

Henry VIII : M. Wyatt.

Wyatt : Votre Majesté.

Henry VIII : On m’a dit que vous étiez poète.

Wyatt : J’écris de poèmes. Je ne sais pas être poète.

Henry VIII : J’en ai lu quelques uns. J’ai aimé.

Wyatt : Mon seigneur, je ne sais que dire.

Henry VIII : Etiez-vous épris d’Anne Boleyn ?

Wyatt : Je…

Henry VIII : Le cardinal Wolsey dit que vous étiez fiancés.

Wyatt : Non, c’est faux.

Henry VIII : L’aimez-vous ?

Wyatt : Elle est si belle, c’est le devoir de chaque homme de l’aimer. Bien sûr je l’aimais, mais de loin. J’ai moi-même une femme.

Henry VIII : Profitez du festin.

2 jeunes femmes viennent s’asseoir à côté de Tallis.

Femme : Thomas ? Thomas Tallis.

Tallis : Bonjour.

Femme : Nous voulions vous dire que nous adorons votre musique.

Tallis : Merci.

Femme 2 : Nous partageons une chambre. Voulez-vous vous joindre à nous ?

Tallis : Je veux terminer cette chanson.

Femme : Terminez-la demain.

Tallis : Je l’aurai oublié d’ici demain.

Femme 2 : Et vous nous oublierez aussi.

Elles repartent.

Henry VIII : Compton, mon ami, que penses-tu de la princesse Marguerite de Navarre ?

William Compton : Elle est bien bâtie, Votre Majesté. Mais un peu trop fournie sur les ponts supérieurs.

Henry VIII : La sœur de François. C’est ce que j’ai appris.

2 gardes sont à la porte de la chambre d’Henry et entendent des gémissements.

 

Sur le bateau…

Capitaine : Heureux de vous prendre votre argent à tout moment.

Charles : Gardez votre argent, capitaine, pour quand vous serez à Lisbonne. Bonne nuit.

 

Valet : Laissez passer. Faites place. Faites place. Un message de l’empereur.

Henry VIII : Qu’y-a-t-il ?

Valet : L’empereur a remporté une victoire contre la France.

Henry VIII : Que dites-vous ?

Valet : A la bataille de Pavie. L’armée de l’empereur a écrasé l’armée française. Celle-ci a été détruite.

Henry VIII : Mon Dieu. Est-ce vrai ?

Valet : Ce n’est pas tout. Le roi Français en personne a été capturé.

Henry VIII : François ? Le roi François a été capturé ?

Valet : Oui, Votre Majesté. Il est désormais le prisonnier de l’empereur.

Henry VIII : Tu es autant le bienvenu ici que l’Archange Gabriel. Va te restaurer. Excellente nouvelle. Nous devons fêter ça.

 

Un tournoi de joute est organisé.

Voix : Hourra ! Un point pour M. Anthony Knivert.

William Compton : Bravo, Tony.

Anthony Knivert : On ne m’appellera pas chevalier pour rien aujourd’hui, William.

Voix : Sa Majesté, le roi.

Henry VIII : Ma reine.

Katherine : Mon seigneur.

Henry VIII : Ma dame.

Wolsey : Vous voyez à quel point la reine est populaire ?

More : Elle est la fille d’Isabella et de Ferdinand. Peut-être que le peuple la trouve comme une reine doit être.

Voix : M. William Compton relève le défi de Sa Majesté.

More : Vous n’avez pas l’air bien aujourd’hui.

Wolsey : J’ai de bonnes raisons d’être abattu et affligé, mais ne vous en inquiétez pas.

More : Pourquoi ne souffririons-nous pas ? Certains pensent atteindre le paradis sur un lit de plumes. Mais ça ne fonctionne pas ainsi. Car le Seigneur lui-même a connu souffrance et tribulation. Bien sûr, je ne suggère pas que vous êtes ainsi.

William Compton : Etes-vous prêt ?

Henry VIII : Depuis le berceau, William.

Voix : Hourra ! Un point pour Sa Majesté, le roi.

Katherine : Ne me regarde pas. Je vous demande de faire quelque chose pour moi. Donnez cette lettre à l’empereur. Faites-le pour moi, et ne la montrez ou n’en parlez à personne.

Voix : Hourra ! Deux points pour Sa Majesté.

 

A Hever, George Boleyn et Anne Boleyn lisent la lettre du roi destiné à cette dernière.

Anne Boleyn : « Votre refus des broches m’a beaucoup chagriné. Elles ont été faites pour vous, et pour personne d’autre. Pourquoi n’en seriez-vous pas digne si je l’estime ? Je dois vous avouer sans détours que je désire une place dans votre cœur… »

George : Attends. Donne-la-moi. Donne. « Je désire une place dans votre cœur ainsi que votre affection profonde. » Affection profonde ?

Anne Boleyn : Profonde.

George : « Laissez-moi vous rencontrer en privé. Je veux juste avoir l’occasion de vous parler. Revenez vite à la cour. »

Anne Boleyn : Rends-la-moi.

George : « En attendant, veuillez accepter ce nouveau présent. » Quel présent ? Où est-il ? (Elle repousse ses cheveux pour dévoiler le collier qu’elle porte) Bonté divine.

 

Tournoi de joute…

Voix : Emmenez-la.

2 hommes apportent une énorme lance à William Compton.

Duc de Norfolk : Quand ferez-vous revenir ma nièce ?

Thomas Boleyn : Maintenant que l’appétit du roi est excité.

Henry VIII : Qu’est-ce donc ?

William Compton : Une simple farce, Votre Majesté.

Voix : Sa Majesté, le roi, et M. Anthony Knivert.

Henry VIII : Prêts ? Lance.

Thomas Boleyn : Le roi a oublié sa visière.

Tous : Attendez. Attendez. Attendez.

Le roi est touché à la tête.

Henry VIII : Je n’ai rien. Laissez-moi.

Thomas Boleyn : Votre œil n’est pas touché.

Henry VIII : Vous voyez ? Vous voyez ?

Il se lève mais retombe.

Anthony Knivert : Me pardonnez-vous ?

Henry VIII : Ce n’est pas ta faute. Tout est de ma faute. Tu ne peux pas me blesser.

Anthony Knivert : Non.

Henry VIII : Remontons en selle.

Katherine : Henry. Henry.

Henry VIII : Madame, ne craignez rien. Je veux recommencer et prouver à tout le monde que je vais bien.

Katherine : Si vous insistez, mais je préfèrerais que vous évitiez.

Henry VIII : Ma dame. Reprenez vos armes.

Anthony Knivert : Oui.

Le roi remonte en selle.

Henry VIII : Es-tu prêt, Anthony ? Peuple d’Angleterre, votre roi est sain et sauf. Lance. (Le roi touche également Anthony Knivert à la tête) Knivert ! Anthony. Anthony.

 

Sur le bateau, Margaret joue aux cartes.

Charles : Vous vouliez me voir, Altesse ?

Margaret : Combien de temps nous reste-t-il en mer ?

Charles : Encore environ 2 jours.

Margaret : Vous jouez aux cartes, Votre Grâce ?

Charles : Parfois, Votre Altesse.

Margaret : A quoi jouons-nous ?

Charles : Choisissez.

Margaret : Le whist. Tirez les atouts. Rois.

Charles : Comme cela est approprié.

Margaret : Du vin ?

Charles : Comme il vous plaira. J’imagine que Votre Altesse doit avoir hâte d’être au mariage. Il parait que le roi était un grand cavalier, dans son temps. Réputé pour ses sublimes favorites.

Margaret : Ne vous moquez pas. Je n’aime pas ça.

Charles : Aimeriez-vous qu’un vieil homme essaie de vous faire l’amour ?

Margaret : Votre Grâce va beaucoup trop loin.

Charles : L’Evangile dit que la vérité rend libre.

Margaret : Maintenant, vous blasphémez. Ces dames ne devraient pas entendre.

Servante : Ma dame.

Margaret : Je veux que vous partiez.

Charles : Vraiment ?

Margaret : Oui. Tout de suite.

Charles : Dommage. J’avais une main gagnante.

Ils s’embrassent…

 

Dans les couloirs de la cour…

Henry VIII : Envoyez un message à l’empereur. Dites-lui que nous nous réjouissons pour sa grande victoire à Pavie, et la capture du roi Français.

Wolsey : Oui, Votre Majesté.

Henry VIII : Demandez-lui ce qu’il compte en faire. Et si, avec François captif, ce ne serait pas le bon moment de frapper la France. Dites-lui que nous avons de l’or, des hommes et des navires, et que nous désirons livrer bataille et partager un peu de sa gloire.

Wolsey : Oui, je le ferai. Votre Majesté, voici votre nouveau secrétaire. Thomas Cromwell. Un homme de loi expérimenté, appliqué et érudit. Il sera très utile à Sa Majesté.

Henry VIII : M. Cromwell.

Cromwell : Votre Majesté.

Henry VIII : Mesdames. Et de retour, bien sûr. Pourrais-je vous voir en privé ? Ma chérie.

Marie, en français : Comment ça va ?

Henry VIII, en français également : Très bien, ma petite. Et toi ?

Marie : Comme ci, comme ça.

Henry VIII : Ma dame.

Katherine : Pourquoi Wolsey ouvre-t-il mes lettres ? Ne suis-je pas la reine d’Angleterre ?

Henry VIII : En êtes-vous sûre ?

Katherine : Absolument.

Henry VIII : Alors, j’y mettrai un terme. Le cardinal Wolsey peut se montrer trop zélé. Mais c’est toujours dans notre intérêt. Sauf en cas de secrets.

Valet : M. Anthony Knivert.

Henry VIII : Anthony.

Anthony Knivert : Majesté.

Henry VIII : Tu as presque perdu un œil.

Anthony : Je m’en sers très peu.

Henry VIII : A genoux. Je te fais chevalier Sir Anthony Knivert. Lève-toi, Sir Anthony, et sois reconnu.

Valet : M. William Compton.

Henry VIII : Pourquoi ce regard réprobateur ?

Anthony : Majesté, j’ai presque perdu un œil pour la même récompense.

Henry VIII : Mais il a porté un arbre. William. A genoux.

 

Homme : C’est pourquoi il faut comprendre que le pape, loin d’être un descendant de Saint Pierre, est un pêcheur, un hypocrite, un serviteur du diable, l’incarnation terrestre de l’Antéchrist. C’est ce que Luther nous enseigne afin de nous libérer des cultes et des idoles mensongers. Afin de nous permettre de retourner vers la véritable religion, et de prendre le chemin vrai et bénéfique de salut. Notre message d’espoir, de liberté et de vérité, se propage déjà d’un coin à l’autre de l’Europe. Ici, en Angleterre, nous avons planté une graine qui, grâce à la prière, à l’action, et peut-être grâce au sacrifice, grandira un jour, pour devenir un arbre immense dont les branches domineront le royaume et détruiront les maisons putrides de l’Antéchrist ! Et cet arbre, cet arbre sera nommé l’Arbre de la Liberté. Et sur ces branches, tous les anges du Seigneur chanteront alléluia.

 

Le roi rejoint Anne Boleyn dans un coin des couloirs de la cour.

Henry VIII : Je rêve de cet instant depuis longtemps. Anne, vous devez savoir que je vous désire de tout mon cœur. (Il l’attrape au cou) Le jeune homme avec qui vous badiniez plus tôt, qui était-il ?

Anne Boleyn : Mon frère, George. (Il relâche son cou puis l’embrasse) Sa Majesté m’attend.

Henry VIII : A plus tard.

Anne Boleyn part et Anthony Knivert arrive avec William Compton.

William Compton : Qui était-ce, Votre Majesté ?

Henry VIII : Juste une fille.

 

Le bateau de la princesse Margaret arrive au Portugal.

Charles : Votre nouveau royaume. Le roi doit être impatient de…

Margaret : Arrêtez. Je vous l’interdis. Je devrais vous haïr.

Charles : Mais ce n’est pas le cas. Je le sais.

Margaret : Que vais-je faire ?

 

A Lisbonne, Charles accompagne Margaret au palais royal.

Margaret : Sauvez-moi.

Roi du Portugal : Margaret. Vous êtes encore plus belle que sur votre portrait. J’ai vraiment beaucoup de chance de vous avoir bientôt pour reine. Tout ici est à votre disposition. Je veux juste que vous soyez heureuse et que vous me rendiez heureux. Et l’on aura beaucoup d’enfants. Beaucoup d’enfants. Avec l’aide de Dieu !

Margaret tombe dans les pommes et Charles la retient.

 

A Londres, Anne Boleyn danse avec George Boleyn, son frère, sous le regard du roi.

 

Lisbonne, Charles emmène Margaret à l’autel pour son mariage avec le roi du Portugal.

Margaret : Que faites-vous ?

Charles : Ce que le roi a ordonné.

Le roi lève le voile de Margaret et elle s’effraye en le voyant.

 

Le roi Henry VIII écrit une lettre.

Henry VIII : Peut-être que vous ne comprenez pas. Je ne peux dormir, je peux à peine respirer, tant je pense à vous. Votre image s’impose à mes yeux à chaque seconde qui passe. J’en arrive à croire que je pourrais donner mon royaume pour une heure dans vos bras. (Anne lit la lettre dans sa chambre) Je vous en supplie, dites-moi où et quand nous pouvons nous rencontrer. Je vous montrerai que mon affection dépasse les affections ordinaires. Ecrit par la main de votre serviteur, Henry.

Thomas Boleyn : C’est ton serviteur à présent ? Avec un soin subtil et l’attrait de ta chair, il peut même devenir encore plus proche.

 

Margaret se couche dans son lit et tout le monde la regarde. Puis, le roi du Portugal arrive et s’allonge à ses côtés. Les servantes tirent les rideaux autour du lit, et entendent des gémissements. Puis elles rouvrent les rideaux.

Homme : Est-ce que Sa Majesté a… ?

 

Dans la forêt…

William Compton : Halte.

Henry VIII : Qu’y-a-t-il ?

William Compton : Trop marécageux. Nous devons faire un détour.

Henry VIII : Qui dit ça ?

William Compton : On ne peut franchir ce fossé.

Henry VIII : Tu veux parler de toi. (Il descend de son cheval) La hampe du drapeau.

Anthony Knivert : Majesté ?

Henry VIII : Oui, Sir Anthony ?

Anthony Knivert : Que faites-vous ?

Henry VIII : Je vais sauter par-dessus ce stupide fossé. Rien ne se met entre moi et mon plaisir.

William Compton : Vous êtes sûr ?

Henry VIII : Regardez ce que le roi d’Angleterre peut faire.

Il s’élance, la hampe craque et tombe dans l’eau. Il se débat les pieds en l’air. Anthony et William ne bouge pas, préférant rire.

Valet : Votre majesté !

Le roi Henry VIII se tape la tête contre son lit.

Valet : Allez chercher un physicien, vite.

 

A Lisbonne…

Charles : Avec la permission de Votre Majesté, puis-je danser avec votre femme ?

Margaret se lève.

Margaret : Quand partez-vous ?

Charles : Demain.

Margaret : Vous ne pouvez pas.

Charles : Pourquoi ? Je suis libéré de mon devoir. Pourquoi devrais-je rester ? Vous avez une vie à mener. C’est étrange. Des hommes au meilleur de leur forme, encore jeunes et pleins de vie, s’écroulent soudainement et meurent. Et à l’inverse, des vieillards dont le corps semble usé, qui arrivent en bout de course, peuvent encore tenir des années. Ne trouvez-vous pas cela étrange ?

Margaret : Vous vous moquez de moi, car cela vous amuse ?

Charles : Pour quelle autre raison ?

Margaret : Parce que vous m’aimez.

Elle le plante sur la piste de danse et retourne s’asseoir.

 

Londres, Henry VIII est au lit après sa chute dans le fossé.

Valet : Votre Majesté. Nous aimerions vous faire une saignée, afin d’évacuer la bile qui vous cause tant de souffrance. Avec votre permission.

Henry VIII : Oui.

 

Henry VIII : J’ai failli mourir.

Wolsey : Oui, Majesté.

Henry VIII : Non ! Pas de ça. J’ai failli mourir ! Vous ne comprenez pas ? J’ai depuis beaucoup réfléchi. Et si j’étais mort ? Qu’aurais-je laissé ? Je n’ai pas d’héritier. Juste une fille et un bâtard. Vous comprenez, Wolsey ? La dynastie de Tudor, disparue. Tout le travail de mon père anéanti. Et c’est de ma faute. J’ai trop vécu pour le plaisir. Je n’ai même pas pensé au futur. J’ai épousé la femme de mon frère et Dieu m’a puni. J’ai vraiment été un idiot. Maintenant, tout a changé. Tout. Je veux un divorce. Et vous allez me l’obtenir.

 

Margaret retrouve son mari, le roi du Portugal, allongé sur le lit. Elle prend un oreiller et l’étouffe.

 

Fin

Kikavu ?

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Derniers commentaires

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grims  (17.04.2018 à 06:36)

Scène que j'ai aimée: Le coup de foudre de Charles et Margaret ! j'avais oublié a quel point j'avais aimé ce couple et surtout la façon dont leur couple et né ! j'aime ce jeu sensuel qu'ils ont entre eux !

Scène que j'ai détesté ou qui m'a dérangée: La scène entre Henry et Anne dans le couloir je n'ai pas aimé qu'Henry Attrape le cou d'Anne et je n'ai pas aimé leur premier baisé je pense qu'Anne ne si attendait pas;

Note: 8/10

Contributeurs

Merci aux 4 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

grims 
loveseries 
Mysteria 
nanouee 
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Aloha81, Avant-hier à 12:16

Aloha ! Nouvelle PDM et le nouveau calendrier est arrivé sur le quartier Magnum P.I. !

Aloha81, Avant-hier à 12:17

Sachez aussi que vous pouvez toujours voter au sondage !! Bon 1er mai à tous !

ShanInXYZ, Avant-hier à 17:45

Nouveau mois sur le quartier Doctor Who, calendrier, PDM, Sondage, Survivor et toutes les infos sur la saison qui arrive, passez voir le Docteur

Supersympa, Hier à 21:24

Bonsoir à toutes et tous ! Nouveau mois sur les quartiers Alias, Angel, Citadel, Dollhouse et The L Word.

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