GENERIQUE
Val d’or, territoire français occupé par l’Angleterre.
Roi Henry VIII : Halte ! Nous y voici. A Val d’or. La vallée de l’or.
Anthony Knivert : Et si les Français ne venaient pas ?
Henry VIII : Ils viendront.
William Compton : Ils seront forcément en retard. Regardez, les voilà.
Charles : Comment procédons-nous ?
Henry VIII : Je vais rejoindre le roi seul.
Anthony Knivert : Et s’ils vous avaient attiré pour vous tuer ?
Henry VIII : Ecoutez-moi tous. Sous peine de mort, restez ici. En avant.
Le roi s’avance seul.
Voix : Le roi. Eloignez-vous.
Henry VIII : Cousin.
François I : Cousin. Bienvenue en France.
Henry VIII : Après vous.
François I : Mais non. Après vous.
Ils se regardent et rigolent, puis finissent par entrer ensemble pour assister au sommet.
Henry VIII : Que pensez-vous de ma barbe ?
François I : On dirait un Français.
Homme : Oyez, oyez. « Moi, Henry, roi d’Angleterre, d’Irlande et de France… »
Henry VIII : Arrêtez-vous. Je ne puis être cela en votre présence, ce serait mentir. Durant ce sommet, je ne serai qu’Henry, roi d’Angleterre.
François I : J’apprécie énormément. Je ne saurais être autre que François, roi de France et de Bourgogne.
Cardinal Wolsey : Majestés, je vous demande de poser votre main sur la Bible et de jurer devant Dieu et les princes et sires ici réunis, loyauté, honnêteté et respect l’un envers l’autre.
Henry VIII : Je le jure.
François I : Moi aussi. Je le jure également, évidemment.
Cardinal Wolsey : Princesse Marie, je vous présente le prince Henry Philippe, votre futur époux.
Ils s’avancent l’un vers l’autre.
Marie : Vous êtes le dauphin de France ?
Henry Philippe : Oui.
Marie : Je souhaite vous embrasser.
Elle s’avance et l’embrasse mais Henry Philippe n’apprécie pas. Elle le pousse et il tombe à terre.
Henry VIII : Marie.
William Compton, se servant un verre à la fontaine : Il me faut la même chose.
Henry VIII : Que pensez-vous du palais de cristal ?
Thomas More : Il est incroyable, Votre Majesté.
Henry VIII : Ce n’est que de la toile.
Charles : Mais c’est bel et bien du vrai vin.
Henry VIII : Ne buvez pas trop, Charles.
Le roi Henry VIII et le roi François I assistent à des combats d’épée.
François I : Maintenant, j’ai un présent pour vous.
On lui dépose devant lui un superbe bijou rangé dans une boîte.
Henry VIII : Vous me mettez mal à l’aise.
François I : Il ne faut pas.
Henry VIII : Je ne peux vous offrir en retour que cette pâtisserie.
François I coupe la pâtisserie d’où plusieurs oiseaux en sorte.
François I : Très amusant.
William Compton : Qu’en dites-vous, Charles ?
Charles : Tant que je suis ici, je jouerai les rois de France.
William : Ce qui signifie ?
Charles : Que je vais me glisser dans les jardins étrangers et boire de l’eau de bien des fontaines.
François I : Vous voyez cette jeune femme habillée de violet et d’or ?
Henry VIII : Oui.
François I : C’est Marie Boleyn, la fille de l’ambassadeur, en compagnie de sa sœur, Anne. Je la surnomme ma pouliche anglaise tellement je la monte souvent.
L’ambassadeur, Thomas Boleyn, entre dans une tente.
Marie Boleyn : Père.
Thomas : Le roi Henry vous a remarqué aujourd’hui. Il souhaite vous rencontrer.
Marie Boleyn : Attendez. Je dois le dire à Anne. Anne ?
Il lui souffle quelque chose à l’oreille, puis s’éloigne.
Le roi Henry VIII se fait raser avec un air chanté en fond par Thomas Tallis.
Henry VIII : Comment vous appelez-vous ?
Thomas Tallis : Thomas Tallis, Votre Majesté.
Henry VIII : Tallis, vous avez une jolie voix. Je vous offre un souverain.
Thomas Tallis : Merci, Votre majesté.
Thomas Boleyn arrive à la rencontre du cardinal Wolsey.
Cardinal Wolsey : Boleyn. Qu’arrive-t-il à Buckingham ?
Thomas Boleyn : Il s’est insurgé contre Votre Eminence. Il vous a traité de sorcier, de proxénète. Il vous accuse d’immortalité pour conserver les bonnes grâces du roi.
Cardinal Wolsey : Qu’a dit Lord Buckingham à propos du roi ?
Thomas Boleyn : Il m’a dit que le trône lui revenait. Et qu’étant donné que Sa Majesté n’aurait pas d’héritier, Buckingham lui-même prendrait sa place sur le trône. Il m’a également dit qu’il avait prévu de forcer la main du destin.
Cardinal Wolsey : Et de quelle manière ?
Thomas Boleyn : En assassinant Sa Majesté.
Cardinal Wolsey : Vous avez bien fait de me parler. Je vous encourage à n’en dire mot à quiconque.
Le roi Henry VIII et le roi François I assiste cette fois à des combats de lutte.
François I : Bravo. En bien des domaines, les Français vous surpassent. Nous avons les meilleurs peintres, les meilleurs musiciens et les plus grands poètes. Et la plupart vivent dans ma cour, Dieu merci. Nous avons les plus grands philosophes, ingénieurs, architectes. Et évidemment, nous avons les plus belles femmes. Vous n’allez pas me contredire ? Même nos lutteurs sont meilleurs que les vôtres.
Henry VIII : En êtes-vous sûrs ?
François I : De quoi ?
Henry VIII : Etes-vous sûr que vos lutteurs sont meilleurs que les miens ? Voulez-vous le prouver ?
François I : Que proposez-vous ?
Henry VIII : Je vous défie de vous battre contre moi, cousin.
François I : Laissez.
Henry VIII : Vous êtes un lâche.
François I : L’honneur français est en jeu, j’accepte votre défi. Parce que tel est notre bon plaisir. Faisons-le.
Henry VIII : Valet.
Ils se déshabillent avant de commencer le combat.
Thomas More : Votre Majesté…
Henry VIII : Non.
Homme : Majestés, messires, voici les règles : le 1er à faire tomber son adversaire à terre l’emporte. Cela vous convient-il ?
Henry VIII : Oui.
Homme : Que le combat commence.
Anthony Knivert : Vous pariez sur qui ?
Charles : Allez, Henry.
William Compton : 2 rois, 2 dames et un bouffon.
Anthony Knivert : Qui es le bouffon ?
William Compton : Je l’ignore mais ça fait un full.
Charles : Allez, Votre Majesté. Henry va gagner.
Anthony : Quoi qu’il arrive, il ne gagnera pas.
Charles : Allez, Henry.
Anthony : Allez-y, vous allez l’avoir.
Henry VIII tombe à terre signifiant que François I est le vainqueur.
Henry VIII : Je veux ma revanche. J’exige une revanche ! Avez-vous peur d’une revanche ?
François I : Moi peur ? De quoi devrais-je avoir peur ?
Henry VIII : De moi !
François I : Très bien, c’est d’accord.
Henry VIII : Je ne signerai pas le traité. C’est décidé, allez lui dire.
Thomas More : Si c’est ce que…
Henry VIII : Allez lui dire.
Thomas More : Si vous voulez que le monde apprenne que le roi est inconstant, superficiel, intempérant, incapable de tenir sa parole, alors j’irai lui annoncer. Je ne suis que l’humble serviteur de Votre Majesté.
Charles vient voir le roi Henry VIII dans sa chambre… mais il n’est pas seul. Une femme l’accompagne.
Henry VIII : Lady Marie.
Marie : Votre Majesté.
Henry VIII : J’ai beaucoup entendu parler de vous. Vous êtes à la cour française depuis 2 ans. Racontez-moi. Quelles faveurs françaises avez-vous appris ?
Marie : Avec votre permission ?
Henry VIII : Je vous l’accorde.
Le roi François I signe le traité.
Cardinal Wolsey : Je demande à présent à Sa Majesté, le roi d’Angleterre de signer en toute bonne foi le traité de paix universelle et perpétuelle.
Henry VIII prend la plume et signe également.
Henry VIII est énervé et déverse sa colère en jetant tout à terre ou bien en cassant le mobilier.
Whitehall Palace, Londres… Henry VIII est dans un lit avec Marie Boleyn.
Henry VIII : Partez.
Le roi est avec le cardinal Wolsey.
Henry VIII : Oubliez les Français, le neveu de la reine a été élu. Ce n’est plus Charles V, roi d’Espagne, c’est également le Saint empereur romain. Ses terres sont immenses et ses richesses fabuleuses. Et il n’a que 20 ans. Vois irez le voir à Aix-la-Chapelle, en personne. Mieux vaut faire affaire avec lui qu’avec les Français.
Cardinal Wolsey : Bien, Votre Majesté.
Valet : Sir Thomas Boleyn, Votre Excellence.
Thomas Boleyn : Votre Excellence.
Buckingham : Qu’avez-vous pensé de sa prestation ?
Thomas Boleyn : Comment ?
Buckingham : Vous n’êtes pas idiot, je vous parle de la prestation du roi au sommet. Comment vous a-t-il paru ?
Thomas Boleyn : J’aurais préféré voir un homme plus noble et plus puissant pour représenter l’Angleterre. Quelqu’un dont la présence aurait fait taire les Français.
Buckingham : J’ai les moyens d’écraser l’usurpateur de mon trône comme on écraserait une araignée. Il va regretter de ne pas être entré en religion et de ne pas avoir laissé les affaires aux vrais hommes de pouvoir. Si vous me trahissez, je vous donne en pâture à mes chiens, Boleyn.
Henry VIII : Dites-moi, qu’avez-vous découvert ici ?
Cardinal Wolsey : Je sais de source sûre que le Duc de Buckingham soulève une armée. Il dit que c’est pour sa protection au Pays de Galles où il n’est pas populaire. Il a également emprunté de grandes sommes d’argent.
Henry VIII : Buckingham. Invitez-le à la cour pour le Nouvel An, mais ne l’alarmez pas.
Le roi est en balade sur le fleuve avec Thomas More.
Henry VIII : Comment vont vos enfants ?
More : Très bien, merci, Votre Majesté. Je les encourage tous à étudier, même les filles.
Henry VIII : Toujours aussi idéaliste.
More : J’imagine qu’il arrivera un jour où il sera normal et commun qu’une fille soit éduquée.
Henry VIII : J’ai reçu un présent du Duc d’Urbino. Un livre intitulé « Le prince » écrit par Machiavel.
More : Oui, je le connais. Cela parle d’opportunisme politique.
Henry VIII : En effet. C’est différent de votre livre, « L’utopie ». C’est moins utopique. Néanmoins, il pose une question essentielle : est-il préférable pour le roi d’être craint ou d’être aimé ? Buckingham va essayer de me tuer.
Le cardinal Wolsey rend visite à Lady Blount, déjà bien ronde.
Lady Blount : Votre Eminence.
Cardinal Wolsey : Lady Blount. Vous êtes à terme ?
Lady Blount : Je le serai dans peu de temps.
Cardinal Wolsey : Comment vous portez-vous ?
Lady Blount : Plutôt bien vu mon état. Avez-vous un message de Sa Majesté ?
Cardinal Wolsey : Non, aucun, mais j’en ai un de votre époux.
Lady Blount : Mon époux ?
Wolsey : Oui, je lui ai parlé. Il s’est accommodé de votre état.
Lady Blount : Il ne m’enverra pas au couvent ?
Wolsey : Il sera nommé Comte et on lui donnera des terres.
Lady Blount : Qu’en est-il de mon enfant ?
Wolsey : C’est au roi de décider s’il reconnaîtra l’enfant ou pas. Je ne puis vous apporter d’autre consolation.
Lady Blount : Transmettez mes sentiments au roi.
Propriété de Buckingham…
Valet : Messire, je m’engage à être loyal envers vous et vos hommes et je jure de vous servir même si je dois perdre la vie.
Buckingham : Nous vous serons éternellement reconnaissants. Et votre loyauté sera généreusement et justement récompensée.
Bureau du cardinal Wolsey…
Wolsey : Je crois devoir vous informer qu’on m’envoie rencontrer le nouveau Saint empereur. Le roi me demande de rédiger un nouveau traité nous unissant contre les Français.
More : Vous devez être terriblement déçu.
Wolsey : Je suis terriblement réaliste.
More : C’est moi qui suis déçu.
Wolsey : Nos rêves étaient très utopiques.
More : Peut-être bien. Mais je continuerai de rêver, même si je suis le seul à persévérer. Je crains que Sa Majesté ne me fasse plus autant confiance qu’auparavant.
Wolsey : Thomas, voici un petit conseil : si vous voulez conserver l’intérêt du roi vous devez vous préparez à lui offrir ce qui compte le plus à vos yeux.
More : Ce qui compte le plus, c’est mon intégrité. Qu’est-ce qui compte le plus aux yeux de Votre Eminence ?
Buckingham arrive à la cour pendant que le roi reçoit le Duc de Norfolk, Thomas Howard.
Valet : Son Excellence, le Duc de Norfolk.
Henry VIII : Votre Excellence.
Duc de Norfolk : J’espère que Votre Majesté acceptera ce modeste présent.
Henry VIII : Nous sommes très reconnaissants de votre générosité, comme à votre habitude.
Chambre de Lady Blount…
Femme : Allongez-vous. Allez chercher des linges propres.
Buckingham vient voir le roi.
Valet : Le Duc de Buckingham.
Henry VIII : Votre Excellence.
Buckingham : Votre Majesté. J’y ai fait graver quelque chose.
Henry VIII : Apportez-moi ceci. « Avec ma sincère affection ». Votre Excellence, vous me comblez. Ces mots me touchent. C’est un présent exceptionnel, plus beau que toutes les richesses.
Femme : Poussez, ma chère. Poussez. Respirez profondément. Il arrive.
Un bébé pleure.
Buckingham repart de la cour.
Henry VIII : « Avec ma sincère affection ».
William Compton et Buckingham se rencontrent à cheval.
William Compton : Les voilà. Halte, Votre Excellence.
Buckingham : Que voulez-vous ?
William : Votre Excellence est arrêtée pour trahison. J’ai ordre du roi de vous conduire à la cour.
Buckingham : Vous feriez mieux de nous laissez passer.
Anthony Knivert : Ni pensez pas. Si vos hommes attaquent les serviteurs de Sa Majesté exécutant les ordres, c’est encore de la trahison comme vous le savez.
Buckingham : Vous êtes nouveaux à la cour, vous êtes totalement ignorants. Si je suis accusé de trahison, je serais jugé par mes pairs et pas par les chiens de bouchers. Aucun sire d’Angleterre ne se prononcera contre moi.
William : Rassemblez-les.
Bureau du roi Henry VIII…
Henry VIII : Une cour de hauts fonctionnaires jugera l’affaire Buckingham. 20 nobles seront désignés. Norfolk présidera l’assemblée.
Cardinal Wolsey : Si je puis me permettre.
Henry VIII : Quoi donc ?
Cardinal Wolsey : Il pourrait être dangereux de juger le Duc pour trahison.
Henry VIII : Même si c’est la vérité ?
Wolsey : En effet. Il pourrait être accusé d’un crime moins grave. Il pourrait payer une amende et être banni. Il serait ainsi disgracié, mais ses amis et alliés n’auraient pas de raison de se soulever contre vous.
Henry VIII : Ce qui serait la meilleure issue ?
Wolsey : Oui, je le crois.
Henry VIII : Vous vous arrangeriez pour que cette décision soit prise ?
Wolsey : J’ai foi en la cour.
Henry VIII : Tout comme j’ai foi en Votre Eminence.
Le roi joue au tennis.
Henry VIII : Wolsey influencera le jury, Norfolk présidera. Vous allez rappeler à Son Excellence ses responsabilités.
Arbitre : 40-30. Balle de jeu, messieurs.
Henry VIII : En place.
Thomas Boleyn : Marie ? Le roi fait-il toujours appel à vos faveurs ?
Marie Boleyn : Non, père.
Dans les couloirs de la cour…
Duc de Norfolk : Même si le roi est votre parrain, quand vous le verrez…
Charles : Votre Excellence.
Du de Norfolk : Que voulez-vous ?
Charles : Sa Majesté vous rend hommage. Il apprécie le rôle que vous allez jouer dans le procès de Buckingham et l’attachement que vous portez aux affaires de Sa Majesté. Il vous offre ceci.
Duc de Norfolk : Ceci est la bague de mon père. Il a été exécuté par le père de Sa Majesté, vous le saviez ?
Charles : Le roi songeait que vous souhaiteriez la porter. Est-ce votre fils ?
Duc de Norfolk : En effet. Il va être reçu par son parrain, qui n’est autre que le roi.
Charles : Son Excellence doit songer à sa succession. Il serait regrettable que vos actes le privent d’un père, d’un titre et d’une bague. Votre Excellence.
Buckingham arrive à la cour pour son procès.
Duc de Norfolk : Votre Excellence a été accusée de haute trahison, de conspiration et de tentative de meurtre sur la personne du roi. La cour ici présente, après avoir étudié les preuves contre vous, vous déclare coupable des accusations qui pèsent contre vous.
Buckingham : Non.
Duc de Norfolk : La cour vous condamne à mort, selon le bon vouloir de Sa Majesté.
Buckingham : C’est de votre faute ! (Des gardes viennent le chercher) Vous n’êtes que des chiens de boucher ! Tout ceci est de votre faute ! Sales traîtres !
Les gardes mettent Buckingham dans une cellule. Il y retrouve la pendule gravée qu’il avait auparavant offert au roi Henry VIII.
Un valet vient chercher le roi qui était parti en balade avec son cheval.
Valet : Votre Majesté.
Buckingham est emmené pour subir sa sentence.
Homme : Que Dieu vous bénisse.
Femme : Prenez ceci, Votre Excellence.
Henry VIII rend visite à Lady Blount et son enfant.
Homme, masqué : Me pardonnez-vous ?
Homme 2 : Votre Excellence doit s’allonger.
Homme : Lorsque vous étendrez les bras, je frapperai. Etendez les bras.
Henry VIII : J’ai un fils. J’ai un fils. Merci, mon Dieu.
Anthony Knivert : Allez, sale lâche !
L’homme masqué décapite Buckingham devant la cour ainsi que sa fille.
Henry VIII : J’ai un fils. J’ai un fils, mon Dieu ! Vous m’entendez ? J’ai un fils !
Une grande cérémonie est organisée.
Cardinal Wolsey : Je me dois de féliciter Votre Majesté pour cet heureux évènement.
Henry VIII : Merci, Votre Eminence. La mère est en haut.
Charles : Félicitations, Henry.
Henry VIII : Merci, Charles. Je savais que je n’étais pas fautif.
Charles : Non, en effet.
Cardinal Wolsey : Sa Majesté a décidé de reconnaître son fils. Il sera connu sous le nom d’Henry Fitzroy. Il aura sa propre demeure au palais de Durham, avec un aumônier, un préposé et une escorte pour sa protection.
Lady Blount : Merci.
Cardinal Wolsey : Vous devriez remercier Sa Majesté, je ne fais qu’obéir aux ordres.
Valet : La reine. La reine !
La reine Katherine entre, boit un verre puis repart.
Henry VIII : A mon fils !
Basilique Saint-Pierre, Rome…
Cardinal : Quel était votre accord avec Wolsey ?
Autre cardinal : Pour que l’Angleterre ne déclare pas la guerre à la France, je lui ai promis le vote des Français.
Cardinal : Mais Wolsey est à Aix-la-Chapelle pour rencontrer l’empereur. Il compte sûrement rompre le traité avec votre roi.
Autre cardinal : Dans ce cas, nous ne sommes plus forcés de remplir notre part du marché.
Cardinal : Nous ne voulons pas de pape Anglais. Nous avons connu cela. Il était fou. On ne nous y reprendra plus. Le pape doit être Italien, c’est la volonté de Dieu.
Homme : Sa Sainteté doit l’avaler.
Cardinal : Aidez-le donc.
La reine Katherine descend de la calèche et va prier.
Katherine : Sainte Marie, pleine de grâce, je vous supplie en toute humilité, par l’amour que je vous porte ainsi qu’à votre fils, Jésus-Christ. Je vous supplie de me donner un enfant. Donnez-moi un fils pour remplir mon ventre vide. Je vous en conjure.
Bureau du cardinal Wolsey…
Cardinal Wolsey: Dans quelques temps, la cour quittera Whitehall pour Hampton Court. Il y a eu un cas de suette en ville. Vous savez à quel point le roi craint les maladies.
More : Comment va le roi ? J’ai été désolé d’apprendre que le cardinal Orsini a été élu pape.
Wolsey : Cessez donc de vous excuser, More.
More : Ce n’était pas par simple politesse.
Wolsey : Ah non ?
More : Non, en effet. Tant qu’il y aura tant que corruption, Luther continuera à accumuler les disciples. Si vous aviez été élu, vous auriez tout fait pour laver l’Eglise des ces pratiques malveillantes.
Wolsey : Vous avez une trop haute opinion de moi, Thomas. Vous devez avoir une trop haute opinion de la race humaine.
Dans les couloirs de la cour, Thomas More rencontre Lady Blount.
More : Lady Blount.
Lady Blount : M. More. (Elle continue sa route quand elle tombe sur la reine Katherine) Madame.
La reine Katherine passe sans lui dire un mot.
Anne Boleyn rejoint son père.
Anne Boleyn : Mon oncle.
Oncle : Anne.
Thomas Boleyn : Ma chère Anne.
Anne : Oui, père.
Thomas : Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?
Anne : Non, père. Personne n’a rien dit à Paris.
Thomas : C’est mieux ainsi.
Anne : Que se passe-t-il ?
Thomas : Sa Majesté s’est lassée de l’alliance française. Il s’est aussi lassé de votre sœur qu’il n’invite plus à sa couche.
Anne : Pauvre Marie.
Thomas : Pauvre de nous. Tant qu’elle était sa maîtresse, la fortune nous souriait. A présent, elle va disparaître. A moins que…
Anne : Même s’il voulait de moi, comment savoir s’il me garderait ? Il n’y a pas que Marie, toutes ses liaisons sont courtes. Il s’enflamme, puis la flamme retombe.
Thomas : Peut-être pourriez-vous trouver un moyen de garder son intérêt plus longtemps ? Je présume que vous avez appris des choses en France. Vous sauriez attiser sa passion ? Il y a quelque chose de profond et dangereux en vous, Anne. Vos yeux sont de sombres pièges pour l’âme humaine.
Dans la calèche du roi…
Henry VIII : Comment s’est passée la rencontre avec l’empereur ?
Wolsey : Bien, ce fut productif. Il ne cache pas son antipathie envers les Français. Il veut leur déclarer la guerre et il souhaite s’allier à Votre Majesté à cet égard.
Henry VIII : Qu’avons-nous à y gagner ?
Wolsey : Nous attaquerions ensemble afin de renverser le roi François I.
Henry VIII : Et je réclamerai sa couronne. Je serai alors à nouveau roi d’Angleterre, d’Irlande et de France. Tout comme mes ancêtres. Votre Eminence a construit le plus beau palais qui soit.
Wolsey : Merci, Votre Majesté.
Henry VIII : Sans doute le plus beau du pays. Je n’ai rien de comparable. Rien qui rivalise avec un tel luxe.
Wolsey : Votre Majesté, il vous appartient.
Henry VIII : Les meubles aussi ? Plus vite.
Fin